En attendant le Mahdi (‘aj)
Compilé,
édité et traduit en français
par :
Abbas
Ahmad al-Bostani
Publication de la Cité du Savoir
éditeur : Abbas Ahmad Al-Bostani
La Cité du Savoir
C. P. 712, Succ. (B)
Montréal, Québec, H3B 3K3
Canada
Site Web : www.bostani.com
E-mail
permanent: abbas@bostani.com
E-mail alternatif 1: bostani5@hotmail.com
E-mailalternatif 2 : bostani5@yahoo.fr
D'après le livre de :
Sayyed Mohammad Redhâ al-Mutallaq
Première édition: Avril 2005
Copyrights: Tous droits
réservés à l'éditeur
ISBN
: 2-922223-34-5
Tables des Matières
Suivre
les traces de l'Imam al-Mahdî pendant son Occultation 5
1-
Le Premier devoir 9
2-Le
Deuxième devoir 15
3-Le
Troisième devoir 16
4-
La Quatrième Obligation 18
5-
Le Cinquième devoir 22
6-
Le Sixième devoir 23
7-
Le Septième devoir 25
8- Le Huitième devoir 26
9- Le Neuvième obligation 27
10- Le Dixième devoir 29
11- Le Onzième devoir 30
12- Le Douzième devoir 32
13- Le Treizième devoir 34
14- Le Quatorzième devoir 38
15- Le Quinzième devoir 41
16- Le Seizième devoir 44
17- Le Dix-septième devoir 46
18- Le Dix-huitième devoir 48
19- Le Dix-neuvième devoir 49
20- Le Vingtième devoir 51
21- Le Vingt et unième devoir 54
22- Le Vingt-deuxième devoir 56
23- Le Vingt-troisième devoir 58
24- Le Vingt-quatrième devoir 59
25- Le Vingt-cinquième devoir 62
26- Le Vingt-sixième devoir 63
27- Le Vingt-septième devoir 64
28- Le Vingt-huitième devoir 68
29- Le Vingt-neuvième devoir 69
30- Le Trentième devoir 70
31- Le Trente et unième devoir 71
32- Le Trente-deuxième devoir 74
33- Le Trente-troisième devoir 76
34- Le Trente-quatrième devoir 78
35- Le Trente-cinquième devoir 80
36- Le Trente-sixième devoir 81
37- Le Trente-septième devoir 82
38- Le Trente-huitième devoir 83
39- Le Trente-neuvième devoir 84
40- Le Quarantième devoir 85
41- Le Quarantième et unième devoir 88
42- Le Quarante-deuxième devoir 89
43- La Quarante-troisième devoir 91
44- Le Quarante-quatrième devoir 94
45- Le Quarante-cinquième devoir 95
46- Le Quarante-sixième devoir 96
47- Le Quarante-septième devoir 98
48- Le Quarante-huitième devoir 100
49- Le Quarante-neuvième devoir 103
50- Le Cinquantième devoir 104
51- Le Cinquante et unième devoir 105
52-Le Cinquante-deuxième devoir 106
53- Le Cinquante-troisième devoir 107
54- Le Cinquante-quatrième devoir 108
55- Le Cinquante-cinquième devoir 111
56- Le Cinquante-sixième devoir 112
57- Le Cinquante-septième devoir 115
58- Le Cinquante-huitième devoir 116
59- Le Cinquante-neuvième devoir 117
60- Le Soixantième devoir 119
61- Le Soixante et unième devoir 123
62- Le Soixante-deuxième devoir 124
63- Le Soixante-troisième devoir 125
64- Le Soixante-quatrième devoir 127
130- Le Soixante-cinquième devoir 128
66- Le Soixante-sixième devoir 129
67- Le Soixante-septième devoir 130
68- Le Soixante-huitième devoir 132
60- Le Soixante-neuvième devoir 134
70- Le Soixante-dixième devoir 135
71- Le Soixante et onzième devoir 137
72- Le Soixante-douzième devoir 139
73- Le Soixante-treizième devoir 141
74- Le Soixante-quatorzième devoir 142
75- Le Soixante-quinzième devoir 143
76- Le Soixante-seizième devoir 144
77- Le Soixante-dix-septième devoir 146
78- Le Soixante-dix-huitième devoir 147
79- Le Soixante-dix-neuvième devoir 148
80- Le Quatre-vingtième devoir 149
81- Le Quatre-vingt-unième devoir 150
82- Le Quatre-vingt-deuxième devoir 151
83-Le Quatre-vingt-troisième devoir 152
84- Le Quatre-vingt-quatrième devoir 153
85- Le Quatre-vingt-cinquième devoir 154
86- Le Quatre-vingt-sixième devoir 155
87- Le Quatre-vingt-septième devoir 157
88- Le Quatre-vingt-huitième devoir 159
89- Le Quatre-vingt-neuvième devoir 160
90- Le Quatre-vingt-dixième devoir 161
91- Le Quatre-vingt-onzième devoir 162
92- Le Quatre-vingt-douzième devoir 163
93- Le Quatre-vingt-treizième devoir 167
94- Le Quatre-vingt-quatorzième devoir 168
95- Le Quatre-vingt-quinzième devoir 169
96- Le Quatre-vingt-seizième devoir 171
97- Le Quatre-vingt-dix-septième devoir 172
98- Le Quatre-vingt-dix-huitième devoir 173
99- Le Quatre-vingt-dix-neuvième devoir 175
Annexe 1:
Du'â'
et Ziyârah de l'Imam al-Mahdi ('aj) 177
Du'â' al-'Ahd 179
Du'â' Sâhib
al-Zamân 192
Ziyârat (visite
pieuse) Sâhib al-Zamân 219
Une autre Ziyârat
Sâhib al-Zamân 235
La Prière de l'Imam
al-Mahdi 237
Annexe
2 :
Des Traits de la Fin du Temps et du
Règne de l'Imam al-Mahdi('aj) 241
Des Traits de la Fin du
Temps 243
Des Traits du Règne
d'al-Mahdi .248
L'Avènement
d'al-Mahdi 248
Au seuil de l'apparition 248
Le Dirigeant idoine et ses partisans 249
Subir les
difficultés pour réaliser le succès 250
------------------------------------
---------------------------------
Bismihi
Ta'âlâ
Suivre les traces de l'Imam al-Mahdî
pendant son Occultation
Le but de la création de l'homme c'est
de le transcender, de le perfectionner et de l'élever au plus haut
degré de l'honneur, de la dignité et de la proximité
d'Allah. Pour atteindre à cette position sublime, il lui faut emprunter
la «Voie droite» (al-Sirât
al-Mustaqîm) et ne pas en dévier.
Or qu'est-ce que la «Voie
droite», sinon l'Imam de l'époque, l'Imam contemporain, selon
d'innombrables hadiths concordants?(1)
En effet selon ces hadiths il y a à
chaque époque un Imam qui constitue la «Preuve d'Allah»
auprès des hommes de cette époque et la Voie droite et de
félicité dans les deux mondes. Ainsi, la seule voie qui conduit
à la félicité à notre époque marquée
par les épreuves, les calamités et les troubles, c'est l'Imam
occulté et attendu, l'Imam al-Mahdî () ('aj)(2).
C'est lui la «Voie droite»
d'Allah et «Sa Preuve» auprès de Ses créatures. Il
vit derrière le voile de l'Occultation et brille comme le soleil
derrière les nuages ténébreux.
L'Imam al-Mahdî ('aj) ne
dit-il pas, en effet, lui-même: «Quant à savoir quelle est
mon utilité, elle est comme celle du soleil lorsqu'il est occulté
des vues par les nuages. Je suis en réalité une
sécurité pour les habitants de la terre»(3).
La Voie droite et le seul moyen de parvenir
à la félicité et au salut à notre époque,
c'est de bien connaître l'Imam, de croire en lui, de l'aimer, et de lui
obéir. Aussi faut-il se mettre sur cette Voie droite et ne pas y
trébucher en y déployant tous nos efforts, et en y faisant preuve
d'une réelle piété afin que nous puissions atteindre au
but sublime à travers ce tremplin. Or, ce moyen ou cette Voie droite
n'est rien d'autre que l'éducation de l'âme et la
piété du coeur.
En effet, la piété (la crainte
révérencielle d'Allah) est l'élément essentiel, la
traduction par excellence et la matérialisation parfaite de la Voie
droite. Elle en est l'incarnation de la quiddité, son essence, sa
vérité, son fondement, son origine, son genre et sa
matière.
N'est-ce pas à cette
piété même qu'appelle l'Imam, la Preuve contemporaine
d'Allah, al-Hujjat al-Mahdî, fils d'al-Hassan al-'Askarî ,
en disant:
Craignez Allah - à la Majesté
sublime - et soutenez-nous pour vous sortir d'une sédition qui s'est
prolongée pour vous.(4)
Craignez donc Allah, confiez-vous à
nous et référez-vous à nous.(5)
La fin sera, par la Grâce d'Allah -
qu'Il soit glorifié -, louable pour eux, tant qu'ils auront
évité les péchés interdits.(6)
La Voie droite, c'est-à-dire l'Imam et
la Preuve de l'Epoque, a, après Allah et le Prophète (P), des
droits sur les croyants, droits que ceux qui aspirent à la
félicité et à la guidance doivent acquitter, sans quoi,
ils ne pourront jamais atteindre à celles-ci. Ce sont le respect
scrupuleux de ces droits et leur acquittement qui constituent la crainte
révérencielle d'Allah et la Voie droite, et qui nous conduiront
vers le but de la Création, ou nous en rapprocheront.
Ces droits de l'Imam contemporain sont
nombreux: les uns concernent les particuliers (les vertueux, les ascètes
etc), les autres le commun des mortels. Et ce sont ces derniers droits, ceux
qui doivent être acquittés par le commun des mortels, les croyants
en général, que nous aborderont succinctement dans le
présent ouvrage.
Il est à noter que tous les devoirs
des croyants envers l'Imam, que nous mentionnons ici sont à même
d'être établis par des preuves solides, instrumentales
(transmission de Hadith) et rationnelles.
Chaque fois que c'était
nécessaire, ces preuves ont été mentionnées
brièvement, par souci d'abrégement qui caractérise notre
exposé. Ceux qui recherchent plus de détails, peuvent se
référer à des innombrables ouvrages
spécialisés.
Nous avons
mentionné dans ce livre 80 obligations (devoirs) envers l'Imam
al-Mahdî ('aj), auxquelles se sont ajoutées 19
obligations annexes (complémentaires), soit au total 99 obligations
principales et secondaires. En effet, parfois une obligation nécessitait
des explications sous différentes rubriques, lesquelles sont
considérées comme des branches de cette obligation, et ce sont
ces branches que nous avons désignées sous le vocable:
«obligations annexes».
1- Le Premier devoir
L'un des plus importants devoir des croyants
vis-à-vis de l'Imam al-Zamân (l'Imam du Temps) -qu'Allah
hâte son Issue - c'est de rechercher à le connaître et le reconnaître
à travers des preuves instrumentales et rationnelles. Il est
évident en effet que nous devons tous connaître les traits
caractéristiques et les particularités de l'Imam qui fait
autorité (auquel nous avons l'obligation d'obéir) pour qu'il n'y
ait pas méprise ou confusion et que l'on ne suive pas comme Imam
quelqu'un qui ne l'est pas.
Il y a de nombreux hadiths qui mettent en
avant l'obligation de connaître l'Imam. Le plus célèbre
d'entre ces hadith est celui rapporté du Prophète (P):
«Quiconque meurt sans avoir connu l'Imam de son époque, mourra en jâhilite
(polythéiste obscurantiste)».(7)
L'Imam al-Hassan al-'Askari (p), citant ses
prédécesseurs, dit: «La terre ne sera jamais
dépourvue d'une «Preuve» (Hujjah) d'Allah auprès
de Sa créature et ce jusqu'au Jour de la Résurrection. Quiconque
meurt donc sans connaître l'Imam de son époque mourra en jâhilite».
Et l'Imam d'ajouter: «C'est une vérité évidente,
tout comme le jour est évident». Lorsqu'on lui demanda: - Qui est
l'Imam et la Preuve après toi? Il (p) répondit: - C'est mon fils
Mohammad qui sera l'Imam et la Preuve après moi. Par conséquent
quiconque mourra sans l'avoir connu, mourra en jâhilite».(8)
Il est clair que ce qu'entendent les Imams
(p) par «la connaissance obligatoire de l'Imam de l'époque»,
c'est en avoir une connaissance suffisante pour les guider vers leur
félicité dans le monde ici-bas et dans l'au-delà, et pour
les éloigner de la voie de l'égarement et des doutes. Cette connaissance
est de deux sortes:
1- La connaissance de la personnalité
de l'Imam (p).
2- La Connaissance de la personne de l'Imam
(p).
Pour accéder à cette
connaissance il est nécessaire évidemment de consulter les
uléma et leurs écrits sur ce sujet(9).
Mais schématiquement parlant, on peut
accéder à la connaissance de la personnalité de l'Imam
al-Mahdî par la connaissance des qualificatifs et des traits
caractéristiques de l'Imamah et de tout Imam en général.
Et lorsqu'on aura connu ainsi ces nobles traits propres à l'Imamah et
à tous les Imams, on connaîtra par là-même la
personnalité de l'Imam de l'époque, car les 14 Infaillibles(10), dont le premier, celui du milieu et le
dernier s'appellent tous les trois Mohammad, sont issus d'une même et
seule lumière.
Il faut donc connaître d'une part, les
mérites et les vertus communs à tous les Imams, et d'autre part
les mérites et les vertus propres à l'Imam al-Mahdî ('aj),
afin de pouvoir connaître et cerner la personnalité de ce dernier.
Quant à la connaissance de la personne
de l'Imam al-Mahdî ('aj), elle s'acquiert par la connaissance
précise de son prénom, de son nom, de ses surnoms et de sa
généalogie, ainsi que de ses qualificatifs, ses traits caractéristiques,
ses mérites et ses vertus, sans oublier surtout tous les traits
circonstanciels de temps et de lieu qui lui sont liés et dont nous
mentionnerons parfois un maximum et parfois un minimum de détails, selon
les exigences de notre exposé.
Ainsi, ci-après on peut
connaître le minimum requis des détails relatifs à l'Imamah
et à l'Imam en général à travers le hadith suivant
de l'Imam al-Sâdiq (p): «La moindre chose que l'on doit
connaître de l'Imam, est qu'il est pareil au Prophète, sauf qu'il
n'est pas prophète, qu'il est son héritier, que lui obéir
équivaut à l'obéissance à Allah et à Son
Prophète, qu'il faut se remettre et se référer à
lui dans toute affaire, et s'en tenir toujours à ce qu'il dit. On doit
savoir également que l'Imam après le Messager d'Allah, c'est 'Ali
ibn Abî Tâlib, et après lui al-Hassan, puis al-Hussain, puis
'Ali ibn (fils de) al-Hussain, puis Mohammad ibn 'Ali, puis moi, et
après moi, mon fils Mûssâ (Mûssâ ibn Ja'far, dit
al-Kâdhim), et après lui, son fils 'Ali ('Ali ibn Mûssâ,
dit al-Redhâ), suivi de son fils Mohammad (Mohammad ibn 'Ali, dit
al-Taqî), suivi de son fils 'Ali ('Ali ibn Mohammad, dit al-Naqî),
suivi de son fils al-Hassan (al-Hassan ibn 'Ali, dit al-'Askarî), suivi
d'al-Hujjah, un fils d'al-Hassan (Mohammad ibn al-Hassan, al-Hujjah)».(11)
Concernant la connaissance des détails
de la personne de l'Imam al-Mahdî, on doit savoir ceci:
Son prénom est celui du Messager
d'Allah (P), son nom également. Son surnom est al-Mahdî.
Il y a sur sa joue droite un beau grain de beauté noir. Il est jeune, de
taille moyenne, le nez aquilin.(voir note en bas pour plus de détails
sur la description physionomique et physique de l'Imam al-Mahdi-aj)(12)
Quant à la connaissance de ses
particularités circonstancielles de temps et de lieu, ainsi que la
connaissance de ses actes et paroles, on peut se référer aux
hadiths qui indiquent que l'Imam Résurrecteur (Qâ'im)
aura cinq signes obligatoires dont : sa réapparition aura lieu après
que la terre aura été remplie d'injustice et d'oppression;
lorsqu'on aura entendu les deux Appels; après l'apparition d'une main
sur la lune; l'apparition du rocher et du bâton de Moise sur sa main,
etc. comme nous allons le voir en détails plus loin.
Il y a bien
d'autres signes que l'on peut connaître en consultant les ouvrages spécialisés(13).
2-Le
Deuxième devoir
(annexe
du 1e devoir)
Cette obligation consiste à demander
à Allah, par le du'â' de nous faire connaître l'Imam
al-Mahdî ('aj), car l'acquisition de cette connaissance
dépend uniquement d'Allah et n'est pas de la compétence de
l'homme. Celui-ci ne saurait l'obtenir uniquement par ses propres efforts et sa
volonté, mais c'est une lumière qu'Allah projette dans le coeur
de qui Il veut.
En effet, Mohammad ibn Hakîm
rapporte: «J'ai demandé à Abî Abdullah (l'Imam
al-Sâdiq): - De qui vient la connaissance? - Elle vient d'Allah. Les
serviteurs n'y sont pour rien, m'a-t-il répondu».
Donc pour parvenir à la connaissance
de l'Imam al-Mahdî, il est nécessaire de pratiquer continuellement
le du'â', et notamment le du'â' mentionné
dans le troisième devoir :
Allâhumma 'arrifnî nafsaka
fa-innaka in lam tu'arrifnî nafsaka lam a'rif rasûlak-a
Allâhumma 'arrifnî rasûlaka
fa-innaka in lam tu'arrifnî rasûlaka lam a'rif hujjatak-a
Allâhumma
'arrifnî hujjataka fa-innaka in lam tu'arrifnî hujjataka dhalaltu
'an dînî
3-Le
Troisième devoir
(annexe
2 du 1e devoir)
Il est du devoir des croyants de
réciter les du'â' prescrits par les Imams d'Ahl-ul-Bayt
(p), pour qu'Allah leur inspire la connaissance de l'Imam al-Mahdî (p).
Le plus important de ces du'â'
nous semble celui recommandé par l'Imam al-Sâdiq (p), selon son
compagnon Zurârah qui rapporte: «Lorsque j'ai entendu Abi Abdullah
(al-Sâdiq) dire un jour: - "Al-Qâ'im (le
Résurrecteur) fera une occultation avant sa résurrection",
je lui ai demandé, - Et pourquoi (cette Occultation)? Il dit «il a
peur», en pointant sa main vers son ventre avant d'ajouter. - Ô
Zurârah! C'est lui l'Attendu et c'est lui dont on doutera de la
naissance: les uns diront que son père est mort sans laisser de
successeur, d'autres diront que sa mère était enceinte, d'autres
encore affirmeront qu'il s'est occulté, d'autres diront qu'il
était né des années avant le décès de son
père, et c'est lui l'Attendu. En fait Allah veut éprouver les
coeurs des Chiites. Et c'est là que les faux croyants seront sceptiques,
ô Zurârah!» Zurârah ajoute: J'ai demandé alors:
- Que je sois sacrifié pour toi! Si je vivais jusqu'à cette
époque, que devrais-je faire? L'Imam a répondu: - Quand tu
attraperais cette époque-là, accomplis le du'â'
suivant:
Allâhumma 'arrifnî nafsaka
fa-innaka in lam tu'arrifnî nafsaka lam a'rif rasûlak-a
Allâhumma 'arrifnî
rasûlaka fa-innaka in lam tu'arrifnî rasûlaka lam a'rif
hujjatak-a
Allâhumma 'arrifnî hujjataka
fa-innaka in lam tu'arrifnî hujjataka dhalaltu 'an dînî
(O mon Dieu! Fais-moi Te connaître, car
si Tu ne me fais pas Te connaître, je ne connaîtrais pas Ton
Prophète!
(O mon Dieu! Fais-moi connaître Ton
Messager, car si Tu ne me fais pas connaître Ton Messager, je ne
connaîtrais pas Ta Preuve!
(O mon Dieu!
Fais-moi connaître Ta Preuve, car si Tu ne me fais pas connaître Ta
Preuve, je dévierai de ma Religion!)».(14)
4-
La Quatrième Obligation
(annexe
3 du 1e devoir)
La connaissance et/ou la reconnaissance des
signes précurseurs de la résurrection d'al-Mahdî ('aj)
fait partie des devoirs des croyants, et comme nous l'avons déjà dit,
elle si'inscrit dans le registre de la connaissance de la personne de l'Imam
(p).
Il est important de savoir maintenant que
lesdits signes sont très nombreux et se répartissent en deux
catégories: les signes obligatoires et les signes non obligatoires.
Selon les différents hadiths, les signes de la première
catégorie, c'est-à-dire les signes obligatoires, sont au nombre
de cinq, mais ces hadith divergent quant à savoir lesquels. Toutefois
les cinq signes les plus cités sont les suivants:
1- La révolte
d'al-Sufiyânî (khurûj al-Sufiyânî)(15)
2- La sortie d'al-Yamânî et son soulèvement(16)
3- Le Cri venant du ciel (al-çayhah
ou al-nidâ')(17)
4- L'assassinat d'al-Nafs al-Zakiyyah(l'âme
Pure)
5- L'engloutissement (de l'armée) dans
le désert(18)
Il est rapporté également que
parmi les signes obligatoires, c'est l'apparition d'une main dans le Ciel.
Il est important de rapporter à ce
propos, le hadith suivant de l'Iman al-Sâdiq (p): «Le
Résurrecteur aura cinq signes: la sortie d'al-Sufiyânî, la
sortie d'al-Yamânî, le Cri venant du ciel, l'assassinat d'al-Nafs
al-Zakiyyah, et l'engloutissement dans le désert(19)».(20)
Toujours selon les différents hadiths,
al-Sufiyâni sera roux, blond et bleu. Il n'aura jamais adoré
Allah. Il ne sortira qu'au mois de Rajab de la même année
où réapparaîtra l'Imam al-Mahdî (p). Il occupera
plusieurs pays. Lorsqu'il apprendra, alors qu'il se trouvera en Irak, que le
Mahdî (p) sera sorti à la Mecque, il expédiera contre lui
une grande armée, laquelle sera engloutie dans le désert
situé entre la Mecque et Médine. Mais avant sa sortie, il y aura
la sortie d'al-Hassani et celle d'al-Yamâni (laquelle fait partie des
événements obligatoires précédant la
réapparition de l'Imam al-Mahdî ('aj). Il y aura
également avant cette réapparition les deux Cris ou les deux
Appels généraux qui seront entendus par tout le monde, et dont
l'un sortira du ciel, l'autre de la terre. Le premier sera lancé par
l'Archange Gabriel (Jibrâ'îl) au nom de l'Imam
al-Mahdî ('aj) et de son père. Il criera notamment:
«Sachez que la Véritè est avec 'Ali Ibn Abi Tâlib et
ses Chiites», Appel que chaque peuple entendra en sa propre langue, et
que même la vierge entendra à l'intérieur de sa maison. Le
second Appel sera lancé par Iblis le maudit. De même, avant sa
réapparition publique sera assassiné «l'homme à
l'âme pure» (al-Nafs al-Zakiyyah). Il s'agit d'un homme de grande
valeur qui compte au nombre des compagnons de l'Imam al-Mahdî (p), lequel
l'enverra comme émissaire auprès des gens de la Mecque afin de
leur demander leur soutien.
Ces détails et bien d'autres, sont
exposés exhaustivement dans les monographies spécialisés,
et il nous appartient de les bien connaître afin de nous acquitter de
notre devoir envers l'Imam Contemporain.
La connaissance des signes de la
réapparition de l'Imam attendu (p) est à même de nous aider
à distinguer le Vrai du Faux, de nous faire connaître l'Imam de
notre époque, et de nous rendre aptes à le rencontrer, à
le reconnaître et à obéir à ses ordres.
Selon
Zurârah, l'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Un crieur clamera dans le
ciel: Untel est l'Emir (...) C'est 'Ali et ses Chiites qui sont les gagnants. -
Et après cela qui va combattre le Mahdî (p)?, lui demandai-je. -
Satan criera: "c'est Untel (il nomme un Omayyade) et ses partisans qui
sont les gagnants", dit l'Imam (p). - "Qui saura lequel dit la
vérité et lequel ment?", le questionnai-je. - "Ceux qui
auront rapporté nos hadiths le reconnaîtront...",
répondit l'Imam».(21)
5-
Le Cinquième devoir
La cinquième obligation envers le
Résurrecteur ('aj), c'est acquitter ses droits sur nous et
accomplir les devoirs et les obligations que nous, croyants, avons envers notre
Imam (p).
Inutile de rappeler que le droit de l'Imam
est le plus important droit qu'il faut acquitter parfaitement, après
celui d'Allah et celui du Messager d'Allah sur les croyants.
En effet, les
Infaillibles (p) ont rappelé une vérité qu'il ne faut
jamais perdre de vue: «Le Droit appartenant à Allah - le
Très-Haut - nous revient (à nous les Ahl-ul-Bayt)».(22)
6- Le Sixième devoir
Il est du devoir des croyants aussi d'appeler
les gens à leur Imam, de le leur faire connaître et de les
orienter vers cette tâche.
Les preuves du caractère obligatoire
de ce devoir sont nombreuses, dont l'obligation faite à chaque croyant
de pratiquer «la commanderie du bien» (al-Amru
bi-l-Ma'rûf), ainsi que le mérite spirituel du fait de guider
les gens et de les amener vers la Vérité.
Ainsi tout croyant se doit d'inviter les gens
à leur Imam selon ses connaissances et ses capacités, en leur
faisant connaître ses traits caractéristiques physiques et moraux,
les choses et les événements qui lui sont liés, ainsi que
leurs devoirs envers lui, afin qu'ils en fassent l'exemple à suivre.
Il va de soi qu'appeler les gens à la
guidance et les orienter vers la bonne voie, non par la simple parole, mais
surtout par les actes, est plus efficace. Ainsi, celui qui se prête
à cette tâche et à cet appel doit recourir, en plus du
prêche de la bonne parole, à la sagesse pratique et scientifique
en suscitant le désir des gens d'aller vers leur Imam et leur crainte de
s'en détourner. Il faut qu'il use de la méthode de
l'avertissement et de l'encouragement, la menace et l'incitation ou en un mot
le bâton et la carotte, selon le cas. Il faut qu'il maîtrise
également la méthode adéquate de l'utilisation des preuves
et des arguments, pour convaincre les gens.
En effet, selon les Infaillibles (p):
«Le 'âlem (savant religieux) qui apprend aux gens les
aspects de leur religion et les appelle à leur Imam est meilleur que
soixante-dix mille adorateurs».(23)
Le 10
ème Imam, 'Ali ibn Mohammad al-Hâdi (p) dit: «Sans les
uléma qui survivront après l'Occultation de votre
Résurrecteur et qui appelleront à lui et guideront vers lui en
défendant sa Religion avec les preuves d'Allah et en sauvant les faibles
serviteurs des filets d'Iblis et des pièges des Nwâçib (les
ennemis des Ahl-ul-Bayt - p-), il ne restera pas une âme sans qu'elle ne
renie la Religion d'Allah. Ces uléma-là qui tiendront les rênes
des coeurs des faibles des Chiites comme un commandant d'un navire tient son
gouvernail, seront les préférés d'Allah - Il est Sublime
-».(24)
7-
Le Septième devoir
Ce septième devoir consiste à
évoquer les mérites et les vertus de l'Imam attendu ('aj).
Les hadiths qui indiquent qu'il est très recommandé
d'évoquer les vertus de chacun des Infaillibles (p), dont al-Mahdî
(p), sont nombreux. Ils invitent les croyants à faire connaître
leurs mérites exceptionnels, à les diffuser et à les
souligner à toutes occasions, et à traduire de la sorte en acte
leur hostilité envers Iblis et ses partisans.
L'Imam Mûssâ al-Kâdhim (p)
dit à cet égard: «Lorsque deux croyants se rencontrent et
après avoir invoqué le nom d'Allah, évoquent nos
mérites, nous les Ahl-ul-Bayt, il ne restera pas un petit morceau de
chair sur le visage d'Iblis sans qu'il ne soit crispé, à tel
point que son âme crie au secours à force de douleur».(25)
Pour sa part,
l'Imam 'Ali ibn al-Hussain, al-Sajjâd (p) rappelle: «Quant au droit
(sur toi) de celui qui t'a rendu des services, c'est de le remercier,
d'évoquer son bienfait et de faire connaître ses
mérites».(26)
8-
Le Huitième devoir
Ce devoir consiste à participer
activement et à assister régulièrement aux réunions
et aux cérémonies qui commémorent les mérites et
les vertus de l'Imam al-Mahdî (p). Une telle participation est le
meilleur signe de l'amour du croyant pour son Maître (p).
En
témoigne cette attestation de l'Imam Moussâ al-Kâdhim (p),
rapporté par Maysar, un compagnon de l'Imam (p) : «L'Imam
Abû Ja'far m'a demandé: - Est-ce que vous vous réunissez et
vous parlez de ce que vous voulez? - Oui, par Allah, nous nous réunissons
et nous parlons de ce que nous voulons, lui ai-je répondu. - Par Allah,
que j'aime être parmi vous dans certaines de ces réunions! Par
Allah, que j'aime votre parfum et vos âmes! Vous êtes dans la Voie
(Religion) d'Allah et de Ses Anges. Apportez donc votre soutien par la
piété et l'effort».(27)
9-
Le Neuvième devoir
Un autre devoir du croyant envers l'Imam du
Temps, c'est de tenir et d'organiser des cérémonies de
commémoration à son sujet. De cette façon le croyant
montre son amour sincère pour son Maître, l'Imam attendu (p). Donc
tout croyant ayant les moyens de tenir de telles cérémonies
évocatrices de son nom, de ses mérites et de ses vertus, n'a pas
le droit de négliger de le faire.
Ecoutons ce que nous suggère l'Imam
al-Sâdiq (p) à cet égard, lorsqu'il s'adresse à son
compagnon Fudhayl: «Vous vous réunissez et vous rapportez des
hadiths? - Oui, c'est ce que nous faisons, que je sois sacrifié pour
toi! - J'aime beaucoup de telles réunions. Commémorez donc nos
souvenirs, ô Fudhayl! Qu'Allah couvre de Sa Miséricorde quiconque
commémore nos souvenirs! insista l'Imam al-Sâdiq (p)».(28)
Il est certain que ce genre de
cérémonies et séances constituent une aide et un soutien
à la Religion d'Allah et à Son Ami rapproché, Sa Preuve
auprès de l'humanité. Elles pourraient conduire à la
diffusion de la Religion vraie, à sa promotion et à sa
propagation. Elles seraient parfois même obligatoires, lorsque la
Religion et ses adeptes sont en danger et exposés à la
déviation et à l'égarement.
N'hésitons
donc pas une seconde à les tenir, lorsque nous en avons la
possibilité et les moyens afin de conjurer un tel danger et sauver les
égarés de la déviation et des ténèbres.
10
Le Dixième devoir
Ce devoir consiste à composer ou
réciter, dans la mesure du possible, des poèmes élogieux,
ou à écrire des livres laudatifs à l'égard de
l'Imam, afin de mieux ressortir ses mérites et ses vertus, ou de mieux
les faire percevoir par les croyants. Les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p) ont beaucoup
encouragé la composition et la récitation de poésie en
éloge de leurs mérites.
Ainsi, l'Imam
al-Redhâ (p) dit: «Il n'est pas un croyant qui récite un
poème élogieux à notre égard sans qu'Allah ne lui
construise au Paradis une ville sept fois plus grande que le monde, dans
laquelle lui rendront visite tous les anges rapprochés et tous les
Prophètes envoyés».(29)
11-
Le Onzième devoir
Cette obligation consiste à
obéir aux instructions et directives de l'Imam aussi bien à
l'époque de sa réapparition que pendant son occultation où
cette obéissance se matérialise par le fait de suivre son exemple
dans l'application scrupuleuse de la Chari'a et des préceptes de la
Religion d'Allah.
En d'autres termes, obéir à
l'Imam al-Mahdî (p), pendant l'Occultation, c'est obéir à ses
ordres et aux ordres de ses nobles ancêtres, ainsi aux lois et statuts
légaux qu'ils ont promulgués et que l'on trouve dans les nombreux
livres de Hadith disponibles.
Citons quelques hadiths à titre
d'illustration, qui pourraient nous servir de point de repère et nous
suggérer l'attitude à adopter à cet égard:
L'Imam 'Ali ibn al-Hussain (p) dit :
«Sachez que les gens les plus détestables pour Allah sont ceux qui
suivent les paroles d'un Imam sans suivre ses actes».(30)
L'Imam Ja'far ibn Mohammad al-Sâdiq (p)
dit: «O masses de Chiites! Soyez pour nous un ornement et non une
vilenie».(31)
et :
«Nous ne
considérons un individu comme croyant que lorsqu'il aura suivi et
aimé toute notre Cause. Or suivre et vouloir notre Cause, c'est
fairemontre de piété. Ornez-vous-en donc - qu'Allah vous couvre
de Sa Miséricorde -, et piégez avec elle (la piété)
nos ennemis - qu'Allah vous ravive -».(32)
12-
Le Douzième devoirLe
croyant doit s'efforcer toujours de faire passer le désir de l'Imam de
son époque avant son propre désir et rechercher son
agrément à toutes époques et partout. Il faut qu'il
réfléchisse à chaque affaire qui se présente devant
lui ou dans laquelle il voudrait s'engager pour voir si elle est conforme
à la volonté et à l'opinion de l'Imam ou non.
S'il voit qu'elle s'accorde avec les vues de
l'Imam, il l'entreprend pour obtenir sa satisfaction et non pour satisfaire son
propre désir, et s'il s'aperçoit qu'elle s'écarte de la
ligne de son Imam, il la néglige pour contenter, là aussi, celui
auquel il doit obéissance et dont il recherche l'agrément. De
cette façon il opérera un rapprochement certain avec l'Imam,
gagnera son amour et ses faveurs, et pourra espérer rejoindre le nombre
de ses proches partisans.
Méditons à cet égard le
hadith suivant de l'Imam al-Sâdiq (p), il pourra mieux nous inspirer
l'attitude correcte que nous devrions adopter dans toute notre conduite dans la
vie:
Un compagnon de
l'Imam al-Sâdiq lui dit: «O Maître! Que de fois je t'entends
parler de Salmân al-Fâricî! - Ne dis pas Salmân
al-Fâricî, mais Salmân al-Mohammadi! Sais-tu pourquoi je
l'évoque si souvent? lui dit l'Imam (p). - Non, lui répondis-je.
Pour trois qualités qu'il possède: 1)- Parce qu'il faisait passer
le désir du Commandeur des Croyants (l'Imam 'Ali - p -) avant son propre
désir. 2)- Parce qu'il aimait les pauvres et qu'il les
préférait aux nantis. 3)- Parce qu'il aimait la science et les
savants. Oui, Salmân était un serviteur pieux, un Musulman
monothéiste, et ne faisait pas partie des polythéistes».(33)
13-
Le Treizième devoir
Les croyants ont le devoir de connaître
et de reconnaître les rapporteurs de Hadith, les faqih
(jurisconsultes) les uléma et les connaisseurs des récits
hagiographiques des Ahl-ul-Bayt (p). Ce devoir est l'une des plus importantes
obligations des croyants pendant l'époque de l'Occultation de l'Imam et
même lors de sa réapparition.
Croire en ces uléma et les
reconnaître est un devoir obligatoire. D'autre part, suivre un mujtahid
est une obligation pour le commun des mortels des croyants. Ou en d'autres
termes, un croyant doit être, pendant l'Occultation, soit mujtahid
lui-même (docteur de la Loi), soit «précautionneux» (muhtât)(34), soit muqallid (suivre les
décrets d'un mujtahid qualifié, concernant les branches de la
Religion)(35).
De même que les Ahl-ul-Bayt ont
ordonné aux rapporteurs de Hadith et aux uléma de guider les
croyants et de les assister en matière des affaires d'ici-bas et de
l'au-delà, de même ils ont ordonné aux croyants
d'obéir aux uléma compétents et de suivre leurs opinions
et jugements légaux. On a là une obligation incontestable et
démontrable, mais la nature succincte de notre exposé ne nous
permet pas ici de présenter tous les arguments qui corroborent cette
affirmation, car se référer aux connaisseurs avérés
(ahl al-khibrah) pour connaître ce qu'on ne sait pas est une
obligation qui découle du bon sens, s'impose à la raison et
s'accorde avec l'esprit de la Loi. Il suffit de nous référer au
verset coranique suivant pour nous en convaincre:
«Interrogez les gens du Rappel (les
uléma), si vous ne le savez pas».(36)
Il est indubitable que la
référence aux connaisseurs experts, c'est-à-dire les
uléma qui maîtrisent la compréhension du fonctionnement de
la Charia est la seule voie conduisant à la félicité dans
la Religion et dans la vie mondaine.
Les mujtahid réunissant les
qualités et les compétences requises de cette position occupent
évidemment une place de choix parmi les uléma. De là, leur
obéir et suivre leurs avis juridiques constitue l'un des plus importants
devoirs et obligations de tout croyant, lequel ne doit jamais le
négliger. On pourrait même dire que cette obligation est à
la tête de toutes les autres obligations, car c'est elle qui
détermine et définit l'attitude du croyant vis-à-vis de la
Preuve de l'époque et de l'Imam contemporain, et lui permet subséquemment
d'ajuster sa conduite dans la vie ici-bas et par rapport à la Vie
future.
On ne le répétera jamais assez:
l'obéissance à al-Mahdî ('aj) ne se
concrétise que par l'obéissance à son représentant
pendant son Occultation. Or son représentant n'est autre que le mujtahid
ou le faqih compétent et réunissant les qualités requises,
qui guide la Communauté musulmane sous l'Occultation, et à qui on
doit par conséquence allégeance et obéissance.
Allah dit à 'Ïssâ
(Jésus) - que le salut d'Allah soit sur lui et sur notre Prophète
et sa famille -: «Révère les uléma et connais leur
mérites, car Je leur ai accordé préséance sur
toutes Mes créatures, à l'exception des Prophètes et des
Envoyés. Elle est pareille à la préséance du soleil
sur les astres et à celle de la Vie future sur la vie terrestre, et
comme ma préséance sur toute chose».(37)
Al-Hujjah ibn al-Hassan (le Mahdî - p
-) écrit la lettre suivante, signée de sa main, à Is-hâq
ibn Ya'qûb: «Concernant les événements qui surviennent,
référez-vous aux rapporteurs de nos hadiths, car ils sont mon
argument auprès de vous, et je suis l'Argument d'Allah auprès
d'eux».(38)
L'Imam al-Hassan
al-'Askari (p) dit: «Celui d'entre les faqîhs, qui se préserve
(de tout péché), observe sa religion, ne suis pas ses passions,
obéit aux ordres de son maître, le commun des mortels doit le
suivre. Cette position est le privilège de certains faqihs des Chiites
et non pas tous».(39)
14-
Le Quatorzième devoir
Ce devoir consiste à rechercher dans
les quatre coins du monde les amis rapprochés d'Allah, des uléma irfânî
(mystiques, théosophes, ascètes) qui se sont
détachés des artifices de ce monde pour se dévouer
à l'amour d'Allah, à chercher Sa proximité, et à
trouver les meilleures voies d'obtenir Son agrément. Il est
nécessaire d'essayer de suivre l'exemple de tels adorateurs qui se sont
fondus dans l'Essence d'Allah, qui vivent en communion avec leur Bien-aimé,
qui se sont façonnés aux bonnes manières divines et qui
ont atteint les plus hauts degrés de la connaissance d'Allah.
Il y avait parmi les uléma, les
connaisseurs pieux, les rapporteurs des hadith d'Ahl-ul-Bayt (p) et les
ouvriers d'Allah une élite qui s'était élevée aux
sommets de la proximité d'Allah et que les croyants se doivent de
connaître pour marcher sur ses traces, et se guider par la lumière
de sa guidance. Or, à chaque époque il y a une branche de cette
élite auguste, qui fleurit. Ceux qui veulent s'en inspirer et emprunter
sa voie, n'ont qu'à se mettre à leur recherche.
C'est sans doute à cette constellation
d'adorateurs que l'Imam al-Sâdiq (p) fait référence dans le
hadith suivant: «Par Celui Qui détient dans Sa main mon âme,
il y a sur la terre et dans ses quatre coins des croyants pieux pour qui le
monde entier ne vaut même pas l'aile d'un moustique; et si la
totalité de ce bas-monde avec tout ce qu'il renferme et arbore
était une pièce d'or rouge autour du cou de l'un d'entre eux et
que cette pièce tombait par terre, il ne s'en rendrait nullement compte,
comme si rien n'était tombé de lui, à cause de son
insignifiance pour lui».
Et évoquant quelques qualités
des amis rapprochés d'Allah (awliyâ'Allâh), il (p)
dit: «Quel manque quede manquer leur fréquentation et leur
conversation! Quelle affliction que de les perdre! Quel soulagement de cette
affliction que de les retrouver pour les fréquenter! Recherchez-les! Si
vous les trouvez et que vous acquérez un peu de leur lumière,
vous serez guidés par eux et gagnants dans ce monde et dans l'autre
monde! Ils sont parmi les gens aussi rares que le soufre rouge. Leur ornement
est le long silence, la discrétion (sur les secrets des autres), la
Prière, la Zakât, le Pèlerinage, le Jeûne et la consolation
des frères aussi bien dans la difficulté que dans l'aisance! Tel
sont leur ornement et leur amour! Quels sont heureux et quel beau retour (vers
Allah)! Ils sont les héritiers du Firdows (Paradis), leur demeure
éternelle!».(40)
Dans le même registre, le Messager
d'Allah (P) confie au Compagnon Usâmah: «O Usâmah!
Ceux-là, les contrées de la terre les connaissent, et les lieux
de prière de celle-ci les pleurent, s'ils venaient à les perdre.
Fais-en donc ton trésor et ton épargne! Peut-être te
sauveraient-ils des secousses de la vie ici-bas et des terreurs de la
Résurrection! Gare à toi si tu délaisses ce qu'ils
possèdent, au risque de voir ton bien trébucher et de tomber dans
le Feu, et de compter parmi les perdants».(41)
Toujours sur le
même sujet, l'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Lorsque l'amour d'Allah
éclaire le coeur d'un serviteur, il le détourne de toute
occupation et de toute évocation en dehors d'Allah. L'amoureux d'Allah
est dans son for intérieur le plus dévoué de tout le monde
à Allah, le plus véridique dans ses paroles, le plus
fidèle à sa promesse, le plus sincère dans ses actes, le
plus pur dans ses invocations, et son âme est la plus pieuse. Les anges
s'enorgueillissent lorsqu'il s'entretient intimement (avec Allah) et se vantent
de l'avoir vu. C'est par lui qu'Allah met son pays en valeur et c'est par
considération pour lui qu'Il accorde Sa largesse à Ses
serviteurs: Il accède à leur demande, s'ils Lui demandent en
invoquant son intercession, et Il éloigne d'eux les malheurs par sa
miséricorde. Si les créatures savaient qu'il est sa haute
position auprès d'Allah et quelle place privilégiée il
occupe près de Lui, elles ne rechercheraient la proximité d'Allah
qu'en faisant intercéder en leur faveur la terre que ses pieds foulent».(42)
15-
Le Quinzième devoir
L'un des devoirs des croyants à notre
ère est de démentir quiconque prétendrait être le
représentant particulier de l'Imam al-Mahdî ('aj) pendant
la Grande Occultation.
En effet, les Chiites imamites croient que la
représentation particulière pendant la Petite Occultation a pris
fin avec la mort de son quatrième et dernier représentant
particulier de cette période, al-Cheikh 'Ali ibn Mohammad
al-Sammarî.
Selon les croyances du Chiisme imamite
duodécimain sa représentation particulière se limitait
uniquement à la période de l'Occultation mineure et ne touchait
nullement l'Occultation majeure. Cette croyance est nécessaire chez le
Chiisme imamite.
Quant à l'Occultation majeure, la
représentation générale (par opposition à la
représentation particulière) est possible, probable et même
prouvée. Il y a bien des preuves et des arguments qui corroborent son
existence.(43) Et ce sont les uléma
engagés et réunissant les conditions requises pour la direction
de la Communauté musulmane, telles qu'elles ont été
définies par les Ahl-ul-Bayt (p) qui sont les représentants et
les députés de l'Imam pendant la Grande Occultation.
Abû Mohammad al-Hassan ibn Ahmad dit:
«J'étais à Madinat al-Salâm l'année où
décéda le Cheikh 'Ali ibn Mohammad al-Sammarî (qu'Allah
l'agrée). Quelques jours avant sa mort j'étais près de lui
lorsqu'il montra aux gens la lettre que lui avait écrite l'Imam
al-Mahdî (p) avec sa propre signature: «Au nom d'Allah le
Clément, le Miséricordieux. Ô 'Ali ibn Mohammad
al-Sammarî! Qu'Allah augmente la rétribution spirituelle de tes
frères pour ta perte, car il ne reste que six jours seulement entre toi
et ta mort. Prépare-toi-y et ne désigne personne dans ton
testament pour te succéder après ton décès. Car la
seconde Occultation commence et il n'y aura de réapparition
qu'après la permission d'Allah - le Très-Haut, le Sublime - et ce
après une longue période d'attente, lorsque les coeurs se seront
endurcis et que la terre se sera remplie d'injustice. Mes Chiites verront venir
des prétendants. Mais sache que quiconque clamera une telle
prétention avant la sortie de Sufiyânî et le Cri est un
menteur et un imposteur. Il n'y a de pouvoir ni de force que par Allah - Le
Sublime, l'Immense -».(44)
La preuve de la députation
particulière s'établit dans toutes époques par l'une des
trois façons suivantes:
1-Un texte explicite de l'Imam et sa
déclaration;
2-Un texte explicite du représentant
particulier et sa déclaration;
3-Lorsque des choses et des
événements extraordinaires et des signes de grâce
apparaissent chez quelqu'un, lesquels indiquent clairement qu'il y a une sorte
de communication particulière entre lui et Allah - Il est Puissant et Sublime
- et entre lui et l'Imam (p), ce qui dénote qu'il a le soutien et
l'appui de ce dernier (p).
Ainsi, chacun
des représentants particuliers de l'Imam al-Mahdî (p) a
été désigné et nommé pendant la Petite
Occultation soit par un texte écrit par l'Imam lui-même, soit par
son représentant particulier qui le précédait. Ils avaient
tous des signes de grâce et des pouvoirs extraordinaires. Par
conséquent, tant que les preuves irréfutables de la
représentation particulière d'un prétendant ne sont pas
établies d'une façon incontestable, une telle
représentation doit être rejetée comme fausse. Il est donc
illicite que quelqu'un clame une telle fausse représentation et il est
également illicite que l'on y croie.
16-
Le Seizième devoir
L'un des plus importants devoirs du croyant
pendant l'Occultation est de déployer tous les efforts possibles -et de
consentir tous les sacrifices nécessaires- en vue d'acquérir les
nobles caractères et les hautes qualités morales pour la
promotion desquels le Prophète de la Miséricorde (P) a
été justement missionné, comme l'a affirmé
lui-même: «Certes, j'ai été envoyé pour
parfaire les nobles caractères».
Ces hautes qualités morales et les
nobles caractères dont les Chiites (adeptes de l'Imam) contemporain
doivent se doter sont nombreux, dont par exemple: le silence, la retenue, la
science, la clémence, la courtoisie, la modération dans toutes
choses, la conduite exemplaire, etc...
Jâbir demanda à l'Imam
al-Bâqir (p) à cet égard: «O fils du Messager
d'Allah! Quelle est la meilleure attitude que le croyant devra observer
à cette époque-là (lors de l'Occultation)? L'Imam
répondit: - Retenir sa langue et garder la maison».(45)
Or retenir sa langue signifie observer une
attitude générale de retenue et garder la maison veut dire
s'éloigner de tout ce qui pourrait conduire à la perversion,
éviter les péchés, se méfier des caprices et s'abstenir
des attraits de la vie.
Un compagnon de l'Imam al-Sâdiq (p)
rapporte: «Abû Abdullah al-Sâdiq (p) m'a dit: Transmets mon salâm
(salutations) à ceux (d'entre les croyants) dont tu voies qu'ils
m'obéissent et écoutent ma parole, ainsi que ceci : Je vous
recommande la crainte révérencielle d'Allah - Il est Puissant et
Sublime - ainsi que la piété dans votre religion, l'effort pour
Allah, la véracité dans la parole, la restitution du
dépôt, la longue prosternation, et le bon voisinage. Car c'est
tout cela que Mohammad (P) nous a apporté! Rendez le dépôt
à celui qui vous l'a confié, qu'il soit bon ou pervers, car le
Messager d'Allah ordonnait que l'on restitue le dépôt au complet
et intact».(46)
L'Imam
al-Sâdiq (p) poursuivit: «Nous aimons celui qui est sage,
compréhensif, érudit, clément, courtois et serviable,
patient, véridique et fidèle. Allah - Il est Puissant et Sublime
- a doté spécialement les Prophètes des nobles
caractères. Aussi, quiconque parmi vous les possède, qu'il en remercie
Allah, et quiconque en est dépourvu, qu'il implore Allah - Il est
Puissant et Sublime - de l'en armer. Je lui demanda alors: - Que je te sois
sacrifié! Dis-moi quels sont ces nobles caractères! L'Imam (p)
dit: - La piété, la satisfaction, la longanimité, la
gratitude, la clémence, la véracité dans la parole, et la
restitution du dépôt».(47)
17-
Le Dix-septième devoir
(annexe
1 du précédent devoir)
De même qu'il est du devoir du Musulman
de se doter et de développer en lui les qualités dignes d'un bon
croyant pendant l'Occultation afin de pouvoir être agréé
par l'Imam al-Mahdî ('aj) et espérer être au nombre
de ses partisans, comme nous l'avons remarqué dans la
précédente obligation, de même il est de son devoir aussi
de prier Allah pour qu'Il lui accorde de telles qualités. Il doit par
exemple faire le du'â' pour qu'Allah le dote de patience, de
véracité, de sagesse et de savoir, qualité requise pour
quiconque recherche la félicité dans ce monde et dans
l'au-delà.
Le du'â le plus adéquat et qui
sied le mieux à cet effet, est le célèbre Du'â'
Makârim al-Akhlâq (Prière de demande en vue du
perfectionnement moral) qu'on trouve dans Al-Sahîfah
al-Sajjâdiyyah(48), ou dans Mafâtîh
al-Jinân (pour la version française-arabe de ce du'â',
voir: Anthologie des Clés des Paradis, Abbas Ahmad al-Bostani,
La Cité du Savoir, Montréal, Qc, déc., 2002; ou L'Ethique
Musulmane, Abbas Ahmad al-Bostani, Le Séminaire Islamique de
Paris.).
Il est à
noter qu'être muni des nobles caractères dépend avant tout
d'Allah et sort du pouvoir du serviteur. Celui-ci doit certes s'efforcer et
tout faire pour atteindre au perfectionnement moral, mais il faut aussi et
surtout supplier Allah pour qu'Il lui permette d'accéder à cette
position sublime. D'où l'importance primordiale du du'â'.
18-
Le Dix-huitième devoir
(annexe 2 du 16e devoir)
De même, s'il est du devoir du croyant
de tout faire pour s'acquitter des droits de l'Imam al-Mahdî (p) sur lui,
il est de son devoir aussi d'implorer Allah, par le du'â, de lui
permettre de s'acquitter de ces droits. Après tout le du'â'
n'est-il pas l'arme du croyant, comme nous l'a appris le Prophète (P)?!(49)
Le Messager
d'Allah (P) dit aussi: «Demandez à Allah - Il est Puissant et
Majestueux - tout ce dont vous avez besoin, y compris et même la courroie
de sandale, car s'Il ne facilite pas son obtention, on ne pourra pas
l'avoir».(50)
19-
Le Dix-neuvième devoir
Cette obligation consiste à acquitter
les droits des croyants sur nous et elle est aussi importante que
l'acquittement des droits de l'Imam ('aj) sur nous. Beaucoup de
hadiths soulignent ce devoir et le considèrent comme déontique ou
impératif. En fait les droits des croyants sur nous sont nombreux. Ils
sont énumérés et détaillés dans les livres
d'éthique.
Lorsqu'on demanda à l'Imam
al-Sâdiq (p) quels sont les droits du croyant sur les autres, il
répondit: «Il a soixante-dix droits».(51)
L'un de ses principaux droits, c'est la subvention de ses besoins.
L'Imam al-Kâdhim (p) dit:
«Quiconque subvient au besoin de l'un de nos adeptes, aura fait comme
s'il avait satisfait nos besoins à nous tous».(52)
L'Imam Abû-l-Hassan (p) dit:
«Celui chez qui un frère croyant vient pour un besoin,
reçoit en fait une miséricorde qu'Allah - Il est Béni et
élevé - lui a envoyée. S'il subvient à son besoin,
il l'aura aidé par amour pour nous et subséquemment par amour
pour Allah. Et s'il l'éconduit, alors qu'il est en mesure de subvenir
à son besoin, Allah lui enverra un serpent de feu qui le mordra dans la
tombe jusqu'au Jour de la Résurrection...».(53)
En conclusion,
l'acquittement des droits des croyants et la bienfaisance envers eux comptent
parmi les meilleurs moyens de se rapprocher d'Allah - le Très-Haut - et
de l'Imam al-Mahdî ('aj).
20-
Le Vingtième devoir
L'une des plus importantes des obligations
des croyants pendant l'Occultation de l'Imam al-Mahdî ('aj) est
d'être hostiles à ses ennemis, donc aux ennemis d'Allah, puisque
l'on ne saurait être ennemi de l'Imam attendu (p) sans être du
même coup ennemi de Celui qui l'a envoyé, et c'est cette
obligation qu'on appelle dans les branches de la Religion al-tabarrî
(le désaveu des ennemis des Ahl-ul-Bayt - p -).
Elle peut même constituer un des signes
de la sincérité de la foi du croyant en Allah et de la rectitude
de sa foi. C'est seulement par son hostilité aux ennemis du
Bien-aimé d'Allah, que le vrai croyant peut éprouver la
véracité et la sincérité de sa foi.
Les ennemis de l'Imam al-Mahdî sont
divers et de différents types. Il est difficile d'en traiter
exhaustivement dans cet exposé succinct. Mais globalement et
schématiquement, ses ennemis sont les mécréants, les hypocrites,
les hérétiques, les détracteurs récalcitrants des
Ahl-ul-Bayt (p) et leurs semblables qui persistent dans leurs fausses croyances
et refusent d'entendre raison. De même, on peut classer parmi ses ennemis
tous les pervers, les méchants et les libertins qui persévèrent
dans leur perversité, leur méchanceté et leur libertinage
et refusent d'y renoncer.
D'autre part, de même que
l'hostilité des ennemis de l'Imam al-Mahdî (p) est de
différents degrés, de même notre hostilité envers
eux doit être proportionnelle. Le moindre degré d'hostilité
du croyant envers les ennemis de l'Imam al-Mahdî (p) est
l'hostilité de coeur, suivi de celui de l'hostilité pratique qui
consiste à s'abstenir de traiter avec eux, de les fréquenter et
de s'associer avec eux etc...
Dans la manifestation de notre hostilité
envers ces ennemis, nous devons observer les règles et les conditions de
la commanderie du bien et de l'interdiction du mal (al-amr
bi-l-ma'rûf wa-l-nahy 'an al-monkar), sans transiger
là-dessus.
Parmi les ennemis de l'Imam du Temps, figure
Iblis - qu'Allah le maudisse -. Le croyant doit donc lui vouer sa pleine
hostilité. La meilleure forme d'hostilité envers Iblis et ses
partisans c'est de ne pas leur obéir et de s'opposer à eux, tout
en déployant tous les efforts possibles pour se soumettre totalement aux
ordres d'Allah et aux impératifs de l'Imam al-Mahdî (p).
On peut classer parmi les ennemis de l'Imam
al-Qâ'im ('aj) les mauvaises habitudes et pratiques
déviées et déviantes, introduites par ses ennemis. Elles
peuvent être culturelles ou non culturelles. Culturelles, tels que les
livres corrupteurs, les centres culturels qui promeuvent et propagent la
perversion morale. Non culturelles, telles que les pratiques économiques
déviationnistes comme l'intérêt usuraire, ainsi que tous
les autres produits de la mécréance et de
l'hérésie, que le croyant doit combattre pour être
agréé d'Allah.
L'Imam al-Sâdiq (p), décrivant
l'attitude à adopter par les Chiites vis-à-vis des gens, dit:
«Ils ne doivent pas aimer celui qui nous déteste ni
détester quiconque nous aime».(54)
L'Imam al-Bâqir (p) insiste sur ce
même point: «Déteste celui qui déteste les
descendants de Mohammad, lors même qu'il observe le jeûne et
pratique les actes de piété».(55)
L'Imam
al-Sâdiq (p) dit encore d'une façon plus explicite: «Par
Allah, Allah n'a jamais donné à personne le choix de suivre
quelqu'un d'autre que nous (les Ahl-ul-Bayt). Ceux qui sont d'accord avec nous
doivent donc s'opposer à nos ennemis, et ceux qui s'accordent avec nos
ennemis sur une parole ou un acte, ne feront pas partie de nous ni nous
d'eux».(56)
21-
Le Vingt et unième devoir
(annexe
de la précédente obligation)
L'une des formes de la manifestation de
l'hostilité à l'égard des ennemis d'Allah et de l'Imam
al-Mahdî (p) est l'invocation de la malédiction sur eux. Le
croyant ne doit donc pas négliger cette pratique très recommandée
et qui constitue une bonne action dont la récompense ou le mérite
spirituel est fréquemment souligné.
Et comme nous avons noté dans la
précédente obligation, que la manifestation de l'hostilité
peut revêtir différentes formes: hostilité de coeur,
verbale et pratique, l'invocation de la malédiction est
considérée comme le degré minima de l'hostilité
pratique. Le croyant se doit donc de maudire les ennemis de l'Imam (p) et de
prier Allah d'alourdir leurs supplices. Parmi ces ennemis passés
figurent notamment les Omayyades et les Abbassides que nous avons le devoir
d'inclure dans notre invocation de la malédiction sur eux.
L'Imam Mohammad ibn 'Ali al-Bâqir (p)
dit: «Lorsque tu termines une prière obligatoire, ne pars pas
avant de la faire suivre immédiatement de l'invocation de la
malédiction sur les Omayyades».(57)
Le Prophète (P) dit: «Quiconque
est incapable de nous soutenir (pratiquement), nous les Ahl-ul-Bayt et se
contente de maudire nos ennemis dans son intimité, Allah fait parvenir
sa voix à tous les anges qui se trouvent entre la terre et le
Trône. Ainsi chaque fois qu'il maudit nos ennemis de la sorte, les anges
l'aident en maudissant, eux aussi, ceux qu'il maudit, et puis ils le louangent
auprès du Créateur : "Ö notre Allah! Prie sur Ton
serviteur que voici! Il a fait tout son possible, et s'il pouvait faire plus,
il l'aurait fait". Sur ce un Appel provenant d'Allah - Il est
Exalté- sera entendu : "J'ai exaucé votre du'â' et
j'ai prié sur son âme, tout en le plaçant auprès de
Moi parmi les élus pieux"».(58)
22-
Le Vingt-deuxième devoir
Ce devoir consiste à éviter de
choisir comme amis ou de fréquenter ceux, parmi les croyants, qui bien
qu'ils accomplissent leurs prières et les autres obligations
religieuses, sont écartés de la voie, de la conduite et du
cheminement de l'Imam al-Mahdî, qui ne parlent de lui et de sa venue que
rarement, qui ne montrent que peu d'attachement à lui.
Le croyant qui aspire à s'approcher de
son Imam ('aj) et à entrer en communion avec lui doit, autant
que faire se peut, se détacher de ce monde et de ses attraits et
artifices. De là, il a le devoir de réduire la
fréquentation des gens qui sont dans l'apparence pratiquants, mais dont
la pratique trahit plus une façade qu'une recherche sincère de la
proximité d'Allah et de la perfection spirituelle. En fait, leur
pratique décèle tantôt un souci de respectabilité
sociale, tantôt un désir de voir Allah leur accorder plus de
bienfaits et de facilités dans le monde présent, ce qui les
éloigne du vrai but dans laquelle Allah nous a créés,
à savoir la pure adoration d'Allah en vue de la perfection spirituelle
et la préparation à la vie future éternelle.
D'autres, dans cette catégorie de
pratiquants de façade, esquive la voie de l'Imam al-Mahdî (p) et
ses exigences, car ils craignent les difficultés qui parsèment
cette voie et les efforts continuels qu'elle requiert. Ils recherchent les
sentiers faciles et agréables à leur goût, et ils sont
portés sur les plaisirs de ce monde éphémère.
Celui qui a le
désir de suivre de près les traces de l'Imam de l'époque (Sâhib
al-Zamân), doit donc savoir choisir ses compagnons de route et se
détourner de ces croyants de façade qui constituent pourtant la
majorité des Musulmans, pour rechercher la compagnie de gens comme lui,
dont la préoccupation majeure et le souci principal sont la
préparation de la venue de l'Imam Attendu ('aj).
23-
Le Vingt-troisième devoir
Cette obligation requiert du croyant qu'il se
préparer martialement, de se tenir prêt, de préparer et de
stocker les armes nécessaires pour soutenir l'Imam lors de son auguste
réapparition. On reviendra plus loin sur ce type de préparation.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à
ce propos: «Que chacun de vous prépare à la
réapparition du Résurrecteur, ne serait-ce qu'une flèche,
car lorsqu'Allah - Il est Exalté - voit cela dans son intention, il est
à espérer, qu'Il prolongera sa vie jusqu'à ce qu'il le
rejoigne».(59)
L'Imam Mohammad
al-Bâqir (p) dit sur le même sujet: «Nos Chiites doivent se
préparer à obéir aux ordres de l'Imam (p) et se tenir
prêts tout le temps (tout au long de l'histoire). Quiconque
réserve une monture à cet effet, Allah lui accordera une
récompense spirituelle égale à deux fois le poids de cette
monture, et quiconque prépare une arme dans ce but, Allah lui accordera
une récompense spirituelle égale au poids de cette
arme...».(60)
24-
Le Vingt-quatrième devoir
Le croyant est tenu de rester mobilisé
au service de l'Imam Attendu ('aj). Cette mobilisation (ribât,
murabatah) peut prendre trois formes:
1- La préparation et la conservation
de l'équipement militaire nécessaire dans l'espoir et le but de
s'en servir pour défendre l'Imam (p) lors de sa sortie. Il s'agit ici,
comme nous l'avons noté dans l'obligation précédente, de
tenir prêts une arme et une monture (un moyen de transport
approprié).
2- Comme l'indiquent les faqîh dans
leurs écrits sur le jihâd, le croyant doit garder cette
arme et ce moyen de transport aux frontières des territoires islamiques
et dans les points de passage possible de l'ennemi, afin de défendre les
frontières de la nation musulmane contre toute attaque, toute marche et
toute agression ennemies. Le temps minimum de cette mobilisation est de trois
jours et maximum de 40 jours, mais si le croyant prolonge ce délai
au-delà de ses limites prescrites, il aura le mérite spirituel
des combattants sur le chemin d'Allah (mujâhidine).
Ce type de mobilisation est recommandé
aussi bien pendant l'Occultation que lors de la réapparition de l'Imam
al-Mahdî (p).
Le Messager d'Allah (P), soulignant le
mérite de ce genre de mobilisation, dit: «La mobilisation
(engagement = ribât) d'une nuit pour la cause d'Allah
vaut mieux que le jeûne et l'adoration nocturne d'un mois...».(61)
Et :
«Toute personne qui meurt verra tout de
suite le crédit de ses bonnes actions arrêté
(scellé), excepté l'engagé (murâbit)
pour la Cause d'Allah, lequel verra son crédit augmenter jusqu'au Jour
de la Résurrection et sera à l'abri du supplice de la
tombe».(62)
3- Ce type de mobilisation, d'état
d'alerte ou d'engagement du croyant vis-à-vis de l'Imam de son temps,
signifie qu'il doit s'attacher à la corde de l'Imamat, et s'engager
à le suivre et à lui apporter son soutien. C'est une obligation
très importante pour tout croyant et toute croyante, et à la
différence de sa première et de sa deuxième formes, elle
ne peut être acquittée par délégation mais
personnellement.
En relation avec ce devoir, l'Imam
al-Sâdiq (p) dit: «Endurez les malheurs, aidez-vous mutuellement
à accomplir les obligations, et attachez-vous solidement aux
Imams».(63)
Dans le même registre, l'Imam
al-Bâqir (p) expliquant la Parole d'Allah - Il est Puissant et
Exalté -: «O vous qui croyez! Soyez patient, encouragez-vous
mutuellement à la patience et tenez-vous en alerte»,(64) dit: «Endurez les obligations, soyez
patients face à votre ennemi, et mettez-vous en état d'alerte concernant
votre Imam attendu».(65)
Interprétant
l'expression râbitû (attachez-vous à,
engagez-vous), il dit: «cela signifie: restez engagés aux
côtés de votre Imam».(66)
25-
Le Vingt-cinquième devoir
Les croyants ont le devoir de croire que
l'accès à l'Imam attendu ('aj) est ouvert et la voie
menant à lui n'est pas fermée.
Certes, cet accès n'est ni chose
courante, ni à la portée de tout le monde ni perceptible par
n'importe qui. C'est l'Imam (p) qui choisit généralement ses
interlocuteurs, et c'est au croyant de faire l'effort spirituel
nécessaire pour pouvoir espérer avoir une telle
opportunité. Cependant les témoignages de ceux qui ont eu ce
privilège ne manquent pas dans l'histoire.(67)
En tout état de cause, le croyant doit
savoir que la voie menant à l'Imam (p) lui est ouverte: il peut lui
parler et lui demander ce qu'il veut, car il l'entend et le voit, et il
répond aux sollicitations des croyants.
Mohammad ibn al-Faraj rapporte: «L'Imam
'Ali ibn Mohammad (al-Taqî) (p) m'a dit: «Si tu as une question
à poser (à l'Imam occulté), écris-la sur un papier
et mets ce papier au-dessous de ton tapis de prière. Puis attends une
heure avant de retirer le papier, et tu verras en l'ouvrant la réponse
à ta question, signée par l'Imam».(68)
26-
Le Vingt-sixième devoir
(annexe
du précédent devoir)
Les croyants doivent rester solidement et
continuellement attachés à leur Imam et l'appeler au secours chaque
fois qu'ils se trouvent en proie à des difficultés, des malheurs,
des calamités, des maladies et même à des troubles et
subversions qui pourraient affaiblir la religion et la foi des gens.
Dans toutes ces circonstances chaque croyant
est tenu de l'appeler à la rescousse, comme Allah le leur demande:
«Les plus Beaux Noms appartiennent à Allah, invoquez-Le donc
par ces Noms!». (69)
Or, qu'est-ce que les Beaux Noms d'Allah,
sinon les Ahl-ul-Bayt (p) eux-mêmes!
L'Imam al-Sâdiq (p) affirme: «Par
Allah, c'est nous (les Ahl-ul-Bayt) qui sommes les Beaux Noms!».(70)
Quant à
l'Imam al-Redhâ (p), il ne fait que confirmer les propos de son
grand-père (p): «Lorsqu'un malheur vous frappe, faites appel
à notre intercession auprès d'Allah - Il est Puissant et Sublime
- Lequel dit Lui-Même: «Les plus Beaux Noms appartiennent
à Allah, invoquez-Le donc par ces Noms».(71)
27-
Le Vingt-septième devoir
(annexe
du précédent devoir)
Le croyant doit recourir aux du'â' et
autres moyens spirituels prescrits par les Imams (p) pour résoudre ses
problèmes et obtenir la satisfaction de ses besoins. Parmi ces moyens,
on peut retenir ici ce qui suit:
A)- La prière: on accomplit, la
tête découverte, deux rak'ah de prière en plein air, ou
mieux encore, sur le toit de la maison, la nuit du jeudi au vendredi ou du
vendredi au samedi, et on récite après la prière, 595 fois
(soit le nombre représentant l'Imam al-Mahdî - p -): «Yâ
Hujjat al-Qâ'im» (Ô Preuve Résurrecteur).(72)
B)- Le du'â': il s'agit du du'â
suivant que l'Imam al-Mahdî avait appris à un prisonnier:
«Allâhuma 'adhum-al-balâ'u
wa barih-al-khâfâ'u wa-nkachaf-al-ghitâ'-u wa
dhâqat-il-ardhu bi-mâ wasi'at-us-samâ'u, wa ilayka yâ
rabb al-Muchtakâ, wa 'alayk-al-Mu'awwalu fî-ch-chiddati
wa-r-rakhâ'i.
»Allâhumma çalli
'alâ Muhammadin wa âle Muhammadin, al-lathîna
amartanâ bi-tâ'atihim, wa 'ajjil Allâhumma farajahum
bi-qâ'imihim, wa adh-hir i'zâzahu.
»Yâ Muhammadu, yâ
'Aliyyu, yâ 'Aliyyu, yâ Muhammadu! Akfiyânî
fa-innakumâ kâfiyâya
»Yâ Muhammadu,
yâ 'Aliyyu, yâ 'Aliyyu, yâ Muhammadu! Ih-fidhânî
fa-innakuma hâfidhâya!
»Yâ Mawlâya, yâ
çâhib-az-Zamân-i! Yâ Mawlâya yâ
çâhib-az-Zamân-i! Yâ Mawlaya, yâ
çâhib-az-Zamân-i!
»Yâ Muhammadu,
yâ 'Aliyyu, yâ 'Aliyyu, yâ Muhammadu!
Unçurânî fa-innakumâ nâçirâya
»Al-ghuwth, al-ghawth,
al-ghawth! Adriknî,
adriknî, adriknî ! Al-amân-a, al-amân-a,
al-amân-a!»
( Ô mon Dieu! L'épreuve s'est
aggravée et ce qui était dissimulé ne l'est plus, le voile
est levé, la terre est encombrée par ce que l'étendue du
Ciel peut contenir. C'est à Toi que je me plains donc, Ô Seigneur,
et c'est sur Toi que je compte dans la difficulté comme dans l'aisance.
(Ô mon Dieu! Prie sur Mohammad et sur
la Famille de Mohammad, à qui Tu nous as ordonné d'obéir.
Et hâte leur délivrance par la venue de leur annonciateur
(Résurrecteur), et fais apparaître sa puissance.
(Ô Muhammad! Ô 'Ali! Ô
'Ali! Ô Muhamad! Contentez-moi, car vous êtes largement à
même de me contenter!
(Ô Muhammad! Ô 'Ali! Ô
'Ali! Ô Muhamad! Soutenez-moi, car vous êtes mes appuis!
(Ô Muhammad! Ô 'Ali! Ô
'Ali! Ô Muhamad! Protégez-moi, car vous êtes mes
protecteurs!
(Ô mon Maître, ô
Maître des Temps! Ô mon Maître, ô Maître du
Temps! Ô mon Maître, ô Maître du Temps!
(Au secours! Au secours! Au secours! À
moi! À moi! À moi! Sécurité!
Sécurité! Sécurité!)(73)
C)- La lettre ou le morceau de papier (ruq'ah):
on écrit ce dont on a besoin ou sa requête sur un bout de papier, en
l'adressant à l'Imam al-Mahdî (p) et en lui demandant
d'intercéder auprès d'Allah afin qu'Il accède à la
requête ou exauce le voeu formé dans le bout de papier que l'on
dépose sur l'un des tombeaux des Imams (p), ou à défaut on
plie bien ce papier, on pétrit un peu de terre propre et on l'y enferme
avant de le jeter dans un fleuve, d'un courant d'eau ou au fond d'un puits
profond. Il parviendra inchâ'Allah à l'Imam
al-Mahdî (p), qui s'occupera de la satisfaction du besoin qui y a
été exprimé.
D)- La Ziyârah (visite
pieuse): la meilleure des visites pieuses de l'Imam al-Mahdî (p) pour la
satisfaction de besoins est celle de «âle Yâ-Sîn»
qu'on trouve dans les différents livres de du'â' et qui commence
ainsi: Salâmun 'alâ âle Yâ-Sîn!
Assalâmu 'alayka dâ'iyallâh...».(74)
E)- Le thikr (invocation): lorsqu'on
veut former une requête, on se met debout face à la qiblah
(la direction de la Mecque), la tête nue et on récite 570 fois:
«Yâ Hujjat-al-Qâ'im» (Ô Preuve
Résurrecteur!).(75)
F)- La Supplication: il est recommandé
de réciter la supplication suivante dans laquelle on implore Allah par
l'intercession de l'Imam al-Mahdî (p):
«Wa as'aluka Allâhumma bihaqqi
waliyyika wa hujjatika 'alâ 'ibâdika wa baqiyyatika fî
ardhika, al-muntaqimu laka min a'dâ'ika wa a'dâ'i rasûlika,
baqiyyata âbâ'ihi-t-tâhirîn-a wa
wârithi aslâfihi-ç-çâlihîn-a,
çâhib-azzamân-i»(76).
(Et je
T'implore, Ô mon Dieu! Pour l'amour de Ton Ami, Ta Preuve auprès
de Tes serviteurs, le dernier de Tes représentants sur terre, celui qui
Te vengera de Tes ennemis et des ennemis de Ton Messager, le successeur de ses
grands-pères purifiés et l'héritier de ses prédécesseurs
pieux, le Maître du Temps.)
28-
Le Vingt-huitième devoir
Cette obligation consiste à prier
Allah pour qu'Il protège la noble vie de l'Imam attendu (p) contre tous
les malheurs, calamités et maladies terrestres et célestes, ainsi
que contre les méfaits des satans, qu'ils soient des hommes ou des
djinns.
Les croyants et
amoureux de l'Imam doivent faire une telle prière de demande
(du'â') chaque jour et chaque nuit, chaque matin et chaque soir. Et il va
de soi qu'il est préférable de choisir les du'â' prescrits
par les Imams (p), notamment celui que l'on va voir dans l'obligation suivante
et qui commence par: «Allâhumma kun li-Waliyyika al-Hujjata
ibn al-Hasan...» (O mon Dieu! Sois pour Ton ami, al-Hujjat
ibn al-Hassan...».
29-
Le Vingt-neuvième devoir
(annexe
du précédent devoir)
Elle consiste à lire le du'â'
suivant (recommandé et prescrit par les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p))
après avoir récité le Tamjîd (glorification
d'Allah: Sunhân-Allâh = Gloire à Allah!) et
prié sur le Noble Prophète (Allâmumma çalli
'alâ Muhammadin wa âle Muhammad-in = O mon Dieu!
Prie sur Muhammad et sur les Membres de sa Famille):
«Allâhumma kun
li-Waliyyik-al-Hujjata-bn-al-Hasan -çalawâtuka
'alayhi wa 'alâ âbâ'ihi- fî
hâthihi-s-sâ'ati wa fî kulli sâ'atin waliyyan wa hâfidhan
wa qâ'idan wa nâçiran wa dalîlan wa 'awnan hattâ
tuskinhu ardhaka taw'an wa tumatti'ahu fîhâ tawîlan».
(O mon Dieu!
Sois pour Ton bien-aimé, la Preuve, fils d'al-Hassan - que Tes
prières soient sur lui et sur ses grands-pères et ancêtres
- à cette heure-ci et à toutes heures, un Ami, un Gardien, un
Commandant, un Surveillant et un Guide jusqu'à ce qu'il puisse
régner sur Ta terre sans contrainte et s'y réjouir pour longtemps
"(77)
30-
Le Trentième devoirLe
croyant doit faire la charité dans le but d'appeler la protection divine
pour l'Imam attendu (p), peu importe la quantité ou la qualité du
don, du moment où il y a sincérité et pureté dans
l'intention. Bien sûr, il est préférable de faire montre de
générosité lorsqu'on vit dans l'aisance, mais en
règle générale, chacun fait l'aumône selon ses
moyens et au prorata de son revenu. Il est recommandé de donner de la
charité chaque jour, sinon chaque semaine et à défaut au
moins une fois par mois, si on en est capable bien entendu.
De même il
est à noter que cette aumône peut être faite au nom de
plusieurs personnes à la fois, les parents, les chers amis, en plus de
l'Imam (p). En un mot, on fait un don de charité dont le mérite
spirituel est dédié à plusieurs personnes.
31-
Le Trente et unième devoir
Il est du devoir des croyants de ne pas
appeler l'Imam attendu (p) par son nom ni de prononcer son nom, mais d'utiliser
plutôt ses différents surnoms. Par son nom, on entend celui
composé des lettres: «M H M D» ( ) lequel est le nom
du Prophète (P). Il est à préciser que si mentionner le
nom de l'Imam al-Mahdî, tout comme ceux des autres Imams, et même
ses surnoms, devants les ennemis de la Religion ou dans des milieux hostiles,
où la taqiyyah (la dissimulation de protection) est de rigueur,
est sans conteste absolument interdit, l'interdiction de la mention de son nom
dans des endroits sûrs et devant un public partisan, fait l'objet de
divergences entre les uléma, bien que l'opinion dominante professe
l'interdiction, là aussi. Ainsi selon le Hadith du Prophète (P):
«Nul ne doit l'appeler par son nom, avant sa résurrection,
à moins qu'on ne le renie».(78)
Selon l'Imam al-Hassan ibn Ali (p) :
«Il n'est permis à personne de l'appeler par son nom et son surnom
avant sa réapparition - que les prières d'Allah soient sur
lui».(79)
Il y a beaucoup d'autres hadiths authentiques
dans le même sens, c'est-à-dire qui interdisent qu'on l'appelle
par son nom ou son surnom avant sa réapparition. (Voir notamment: Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq, Section 56,
«L'interdiction de nommer le Résurrecteur», p. 648).
Ceci dit, si les uléma
n'interprètent pas le contenu de ces hadiths comme une interdiction de
prohibition absolue de la mention de son nom «M H M D», ils
s'accordent du moins pour dire qu'elle est interdite absolument dans les
circonstances ou les endroits où elle suscite la peur et la crainte, et
qu'elle est détestable et à éviter en
générale dans toutes les circonstances et tous les lieux.
Mais on peut dire aussi que si l'on admet
l'interdiction de la mention nominale de l'Imam attendu, il est permis
toutefois de prononcer son nom lors du du'â' en privé, bien que la
précaution veuille là aussi que l'on l'évite et s'en
abstienne même dans un ce cas particulier. Toutefois, il est permis de
prononcer son nom en privé et lorsque personne d'autre que soi ne
l'entende.
Il en va de même, apparemment pour la
mention nominale dans les ouvrages et les documents livresques, mention permise
du fait que depuis l'époque de Kulaynî
(décédé en 328 ou 329 de l'hégire) et
jusqu'à nos jours les uléma ont mentionné le nom
d'al-Mahdî (p) dans leurs livres, sans que personne n'y ait fait la
moindre objection.
D'autre part il est permis de mentionner son
nom par allusion ou métonymie, en disant par exemple: son nom est celui
du Messager d'Allah (P) et son surnom est celui du Messager d'Allah (P), ou
bien en le désignant par les lettres séparées «M H
M D» qui composent son nom. De même il n'est pas interdit, comme
nous l'avons noté au passage, de l'appeler dans les réunions
privées ou les rassemblements des partisans des Ahl-ul-Bayt (p), si cela
ne comporte aucun risque ou danger bien entendu.
Les hadiths qui vont dans ce sens sont
nombreux également, mais là encore, il est à rappeler que
la précaution veut que l'on évite autant que possible la mention
explicite de son nom, sauf lorsque cela serait nécessaire.
Là une question se pose: pourquoi
cette interdiction? Les explications conjecturales sont en fait nombreuses,
mais la raison réelle nous en est inconnue.
Quant à l'interdiction ou non de la
prononciation de son autre nom, lequel n'est autre que l'autre nom du
Prophète (P), à savoir AHMAD, là aussi il y a divergences
entre les uléma. En général, la réponse est
négative, c'est-à-dire il n'y aurait pas interdiction de la
prononciation de ce nom, mais la précaution nous commande d'appliquer
les mêmes règles relatives au premier nom «M H M
D».
On peut dire du
même pour le surnom: en principe, il n'y a pas d'interdiction de
prononcer son surnom, mais la précaution recommande que l'on
l'évite autant que faire se peut, ne serait-ce que pour nous conformer
à ce que stipule l'extrait suivant du hadith d'al-Khidhr (p): «...
et je témoigne pour un homme parmi la progéniture d'al-Hassan ibn
'Ali dont on ne devra prononcer ni le surnom ni le nom jusqu'à ce qu'il
réapparaisse».(80)
32-
Le Trente-deuxième devoir
Il est de notre devoir de nous
éloigner de toute attitude qui ressemblerait ou qui pourrait s'assimiler
à un manque de respect envers l'Imam du Temps. Ainsi notre
présence dans des réunions où l'on se moquerait de l'Imam,
se montrerait irrespectueux envers lui ou le renierait carrément
équivaudrait à une attitude irrévérencieuse de
notre part. Donc il faut éviter de telles réunions et mieux
encore, éviter toute réunion où l'invocation d'Allah et de
Ses élus serait absente.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce
propos: «Quiconque croit en Allah et au Jour Dernier, doit s'abstenir des
réunions où l'on critique un Imam ou médit d'un
croyant».(81)
Une autre forme du manque de respect à
l'égard de l'Imam, c'est le fait de ne pas observer ou de
négliger les devoirs et les obligations (envers l'Imam), que les
croyants doivent observer avec application et scrupuleusement. De même,
le recours du croyant, lorsqu'il est confronté à des
difficultés, des problèmes et des malheurs, à quelqu'un
d'autre que l'Imam ou ses nobles ancêtres et prédécesseurs
(p) pourrait être assimilé à un manque de respect envers
l'Imam attendu ('aj).
Enfin, il est
évident que l'objection aux stipulations de la Charia (la Loi islamique)
et aux injonctions du Messager d'Allah (P) constitue une forme flagrante du
non-respect à l'égard de l'Imam (p), lequel est le chef de la
Charia et celui qui sera chargé de la rétablir.
33-
Le Trente-troisième devoir
(annexe
1 du précédent devoir)
Cette obligation consiste à maintenir
une attitude de respect et de révérence envers l'Imam (p) chaque
fois que l'on évoque, mentionne ou écrit ses nobles noms et
surnoms. Et chaque fois que l'on veut s'adresser à lui, on devrait
utiliser ses nobles titres d'honneur tels que: «Al-Hujjah»
(la Preuve d'Allah), «Al-Qâ'im» (le
Résurrecteur), «Al-Mahdî» (Le
Bien-guidé qui guide), «Sahib al-Amr»
(le Maître l'ordre ), «Sahib al-Zamân»
(le Maître du temps), ou bien son surnom «Abâ Sâlih».
On doit faire précéder la
mention de son nom ou de ses surnoms des formules de politesse connues, telles
que «Al-Mawlâ» (le Maître), «Hadhrat»
(Eminence, Excellence), et la faire suivre de formules de salutation et de
prière telles que 'alayh-is-salâm (que la paix soit sur
lui), 'alayh-içalâti wa-s-salâm (que la
prière et la paix soient sur lui), arwâhunâ
lahu-l-fidâ' (que nos âmes lui soient sacrifiées), 'ajjal-Allâhu
farajahu-l-charîf (qu'Allah hâte sa noble Issue).
Le Messager d'Allah (P) ne dit-il pas:
«Quiconque prie sur moi dans un livre, les anges ne cesseront pas de
demander pardon d'Allah pour lui tant que mon nom restera dans ce livre»?(82)
Il est à noter qu'en principe, on
devrait même dans les livres s'abstenir, autant que faire se peut,
d'abréger les formules de politesse en mettant des abréviations
telles que «p» pour (que la paix soit sur lui), «'aj»
pour ('ajjal-Allâhu farajahu = qu'Allah hâte son Issue)
etc, car cela pourrait équivaloir à un manque de respect envers
son Eminence.
Par conséquent, même si l'on est
contraint, par souci d'éviter d'interrompre l'enchaînement des
idées ou rendre la lecture pesante, de mettre dans les livres ce genre
d'abréviations indues, le lecteur doit, lui, prononcer les formules de
politesse intégralement et non leurs abréviations.
Enfin, un autre
signe de respect envers l'Imam attendu ('aj) est d'éviter de
toucher ses noms et surnoms sans être en état de pureté
rituelle (tahârah).
34-
Le Trente-quatrième devoir
(annexe
2 du 32e devoir)
Le croyant doit honorer notre Maître,
l'Imam du Temps (qu'Allah hâte son auguste Issue) lorsqu'il entend ou
voit ses noms et surnoms, et surtout celui d'al-Qâ'im, en se
levant et en posant la main sur la tête en signe de
révérence.
Selon le Hadith, lorsque Du'bul
récitait un poème en la gloire des Ahl-ul-Bayt (p), l'Imam
al-Redhâ (p), qui était présent, se mit debout et posa sa
main sur la tête dès que le poète prononça le nom d'al-Qâ'im,
en priant Allah de hâter son Issue.(83)
De même, on rapporte que l'Imam
al-Sâdiq (p) se levait lorsqu'il entendit le nom d'al-Mahdî (p).(84)
On interprète le fait de devoir se
mettre debout lors de l'évocation de l'Imam al-Mahdî (p),
notamment de son surnom, al-Qâ'im, comme signifiant: «Nous sommes
prêts et préparés pour son Issue et pour le
soutenir».
Il y a une autre
interprétation à la nécessité de ce geste: chaque
fois que le nom de l'Imam attendu est prononcé, sa sainte existence
invisible se présente devant celui qui l'a prononcé, et cette
venue commande donc que l'on se lève par respect pour cette
présence. En effet, lorsqu'on a demandé à l'Imam
al-Sâdiq (p) la raison de la station debout des croyants lors de la
prononciation du surnom d'al-Mahdî (p), «al-Qâ'im»,
il expliqua: «En raison de la longueur de son Occultation, l'Imam
attendu, très affectueux envers ses bien-aimés, regarde
quiconque, parmi eux, l'évoque par ce surnom qui rappelle son
état (...). Il est donc normal que le serviteur se lève par
révérence au maître, lorsque celui-ci le regarde avec son
noble oeil, et qu'il prie Allah de hâter son Issue».(85)
35-
Le Trente-cinquième devoir
Le croyant doit s'efforcer d'adopter une
attitude de recueillement et d'humilité lors de la mention ou de la
prononciation du nom de l'Imam du Temps ('aj).
En effet Allah, le Très-Haut, dit:
«Le moment n'est-il pas venu pour
ceux qui ont cru, que leurs coeurs s'humilient à l'évocation
d'Allah et devant ce qui est descendu de la vérité?».(86)
Or, l'Imam al-Bâqir (p) rappelle:
«Notre évocation (nous les Ahl-ul-Bayt) fait partie de
l'évocation d'Allah».(87)
Faisons
nôtre donc cette supplication du vendredi faite par l'Imam al-Sâdiq
(p) dans laquelle il implore Allah, l'Imam al-Mahdî (p) et tous les
autres Imams (p) avec un coeur recueilli: «Allâhumma innî
ataqqarabu ilayka bi-qalbin khâdhi'in wa ilâ waliyyika bi-badanin
khâchi'in wa ilâ-l-a'immati ar-râchidîna
bi-fu'âdin mutawâdhi'in» (O mon Dieu! Je recherche Ta
proximité avec un coeur soumis, celle de Ton Ami proche (waliyyuka)
avec un corps recueilli, et celle des Imams Bien-dirigés avec un for
intérieur humilié).(88)
36-
Le Trente-sixième devoir
Le croyant doit également avoir un
corps recueilli, c'est-à-dire qu'il dispose son corps et ses membres au
services de l'Imam du Temps ('aj) et de son Issue, comme le
sous-entend le du'â' précédent de l'Imam al-Sâdiq
(p): «Allâhumma innî ataqqarabu ilayka bi-qalbin
khâdhi'in wa ilâ waliyyika bi-badanin khâchi'in...»
(O mon Dieu! Je recherche Ta proximité avec un coeur soumis, celle de
Ton Ami proche (waliyyuka) avec un corps recueilli...)». (89)
En d'autres
termes, il doit se mettre à la disposition de l'Imam et à lui
obéir par sa langue, son coeur et ses actes.
37-
Le Trente-septième devoir
Eprouver de l'affection pour l'Imam
occulté est un autre devoir du croyant envers lui, car il est un membre
des Infaillibles dont l'amour est une obligation légale pour tout
croyant et toute croyante, amour qui constitue une partie intégrante de
la foi et une condition de l'acceptation des actes d'adoration, comme
l'affirment de nombreux hadiths concordants.
D'autre part, l'homme, de part sa nature, est
porté à aimer le maître des bienfaits qu'il reçoit.
Or, les innombrables bienfaits et bénédictions divins, les
différentes denrées alimentaires et tous les autres
délices, accordés aux serviteurs, ont pour cause et
intermédiaire l'Imam du Temps, la Preuve vivante d'Allah sur terre.
Les deux hadiths suivants sont suffisamment
clairs pour nous en convaincre:
Allah - Il Puissant et Sublime - dit à
Son Messager (P): «O Mohammad! Aime-le (l'Imam al-Mahdî), car Je
l'aime et J'aime quiconque l'aime!».(90)
Le Messager
d'Allah (P) dit: «Et quiconque aimerait rencontrer Allah avec une foi
accomplie et un islam irréprochable, qu'il aime al-Hujjah
(la Preuve d'Allah), Sâhib al-Zamân (le
Maître du Temps), al-Montadhar (l'Attendu)».(91)
38-
Le Trente-huitième devoir
Il est du devoir du croyant de faire aimer
aux autres croyants l'Imam attendu (p), de susciter son amour dans leurs
coeurs, et non le faire détester d'autrui.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit:
«Qu'Allah entoure de Sa Miséricorde tout serviteur qui nous fait
aimer des gens et ne nous fait détester d'eux».(92)
Et :
«Qu'Allah
entoure de Sa Miséricorde tout serviteur qui attire l'amour des gens
envers nous, en leur parlant de ce qu'ils savent et de s'abstenir de ce qu'ils
renient».(93)
39-
Le Trente-neuvième devoir
Le croyant doit ressentir et manifester le
désir de rencontrer l'Imam attendu (p) et de le voir. Ceci, on peut le
déduire de certains du'â', tels que le célèbre Du'â'
al-Nudbah, faits par les Infaillibles (p) le concernant: «Il m'est
pénible de voir les gens sans te voir et sans entendre de toi ni un
bruit ni de conciliabules».(94)
Selon le hadith,
un jour l'Imam Ali (p), parlant de l'Imam al-Mahdî, pointa sa main vers
sa poitrine et poussa un soupir exprimant son désir de voir l'Imam
attendu (p).(95)
40-
Le Quarantième devoir
(annexe
du précédent devoir)
Le croyants doivent implorer et prier Allah
constamment de leur accorder l'opportunité de voir et de rencontrer
l'Imam du Temps (p), en étant dans une position de pouvoir le contenter
et d'être au nombre de ses partisans. En d'autres termes nous devons
espérer être en parfaite foi, lors de notre rencontre avec l'Imam,
afin que nous soyons parmi ses partisans et soutiens et non au nombre de ceux
qui font l'objet de sa colère et de son mécontentement.
En effet, l'Imam al-Sâdiq (p) dit :
«Lorsque l'un de vous souhaite voir al-Qâ'im, qu'il
souhaite le voir en étant en bon état (spirituel), car Allah a
envoyé Mohammad comme une miséricorde et Il enverra
al-Qâ'im comme une vengeance (justicier)».(96)
Ceci dit, "voir et rencontrer"
l'Imam al-Mahdî (p) pourraient avoir lieu aussi bien pendant son
Occultation que lors de sa réapparition. Dans le premier cas, il arrive
qu'on le voie aussi bien en état de sommeil qu'en état de
d'éveil, bien que ce ne soit pas quelque chose de courant et que cela
n'arrive pas tous les jours. En tout état de cause, il faut toujours
former le souhait et le voeu sincères de le voir autant pendant
l'Occultation que lors de sa réapparition, aussi bien dans le sommeil
que dans l'éveil. Pour que ce souhait se réalise, il faut
demander à Allah continuellement de nous gratifier de cet honneur, tout
en déployant tous nos efforts de perfectionnement de notre foi afin
d'atteindre à ce but honorable.
Ce désir de voir et de rencontrer
l'Imam occulté ('aj) que les croyants ont à exprimer
sans relâche, on peut le percevoir, dans les du'â' suivants, entre
bien d'autres, prescrits par les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p):
Ainsi dans Du'â' al-'Ahd(97)
rapporté de l'Imam al-Sâdiq (p), on lit: «O mon Dieu!
Fais-moi voir la sortie bien-dirigée (de l'Imam al-Mahdî) et le
halo louable (qui illumine son visage), et embellis mon oeil par un regard de
ma part vers lui».
Dans un autre du'â': «Allâhumma
innî as'aluka an turînî waliyya Amrika dhâhiran
nâfith-il-amri» (Mon Dieu! Je t'implore de me faire voir le
Maître de Ton Ordre victorieux et obéi».(98)
Dans Du'â' al-Nudbah:
«Fais que nous soyons au nombre de ceux dont les yeux se
réjouissent de sa vue».(99)
D'autre part, selon l'Imam al-Sâdiq
(p): «Quiconque lit la sourate Banî Isrâ'îl (al-Isrâ')
la veille (au soir) de chaque vendredi, ne mourra pas avant de voir
al-Qâ'im et de compter parmi ses partisans».(100)
Et:
«Quiconque lit après chaque
prière quotidienne obligatoire le du'â' suivant, verra l'Imam
«M. H. M. D.» Ibn al-Hassan - que la paix soit sur lui et
sur ses ancêtres - soit en éveil soit en sommeil».(101)
Ce du'â'
commence par : «Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm.
Allâhumma balligh Mawlânâ Sahib Azzamân,
aynamâ kâna wa haythamâ kâna min
machâriq-il-ardhi...» (Au Nom d'Allah le Clément, le
Miséricordiuex. O notre Dieu! Transmets à notre Maître, le
Maître du Temps, où qu'il se trouve et où qu'il soit, dans
les orients de la terre...).(102)
41-
Le Quarantième et unième devoir
Le croyant doit se rendre dans les endroits
et les lieux où il est probable que l'Imam al-Mahdî (p) "se
présente", tels que la Mosquée d'al-Sahlah (près de
Kûfa en Irak), la mosquée de Jam-Karân (près de Qom
en Iran) etc, notamment pendant les jours ou les heures indiqués dans
les hadiths ou les témoignages sûrs, comme c'est le cas de
'Arafât (à la Mecque) le jour de 'Arafah (le 9 du mois de thil-hajjah).(103)
Les autres endroits et occasions où il
est probable que l'Imam (p) "se présente" sont:
Les réunions et les conférences
où l'on évoque ses vertus et ses mérites en particulier et
ceux des autres Infaillibles (p) en général, ou bien où
l'on commémore leur martyre et pleure leurs calvaires;
Les cours religieux;
Les cortèges funèbres de ses
adeptes intimes;
Les jours saints
et bénis, tel que le 'Ïd al-Adh-hâ (la Fête du
Sacrifice) et le 'Ïd al-Ghadîr.
42-
Le Quarante-deuxième devoir
L'absence de l'Imam al-Mahdî (p) et le
fait de n'avoir pas l'occasion de le rencontrer doivent susciter chez le
croyant le même sentiment de tristesse et d'affliction qu'il
éprouverait lors de la disparition d'un proche parent ou d'un
bien-aimé.
Dans Du'â' al-Nudbah, fait par
les Infaillibles (p), ce sentiment de douleur est exprimé presque
à chaque ligne et du début à la fin: «N'y a-t-il
personne qui m'accompagne pour prolonger avec lui les pleurs et les
lamentations (pour l'absence de l'Imam Bien-aimé)!».
En fait, ce du'â' consacré
à l'Imam al-Mahdî (p) et dont le titre lui-même est
évocateur (Elégie) en dit long sur l'importance de la
manifestation par le croyant de ses sentiments d'affliction pour l'absence
d'al-Hujjah ibn al-Hassan al-'Askarî (p).
Le croyant doit éprouver beaucoup de
peine non seulement pour l'absence de l'Imam (p), mais également pour
tous les malheurs, les drames et les calvaires qu'ont connus, lui et ses
prédécesseurs et ascendants, les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), comme
en témoigne ce hadith attribué aux Infaillibles (p): «Le
souffle même de celui qui est attristé par notre sort (nous les
Ahl-ul-Bayt) et affligé par l'oppression et l'injustice dont nous sommes
victimes est glorifications (tasbîh)(104),
et son souci pour nous est acte d'adoration...».(105)
Il va de soi que la douleur ressentie par les
croyants pour l'Occultation de l'Imam (p), pour l'usurpation de ses droits et
pour tous les malheurs qu'il a subis, est un signe d'affection et une preuve
d'amour envers lui.
Enfin, parlant
du futur Imam du Temps ('aj), l'Imam al-Redhâ le décrivait comme
étant «Celui que pleurent les habitants du Ciel et de la
Terre».(106)
43-
La Quarante-troisième devoir
(annexe
du précédent devoir)
En plus d'avoir des sentiments d'affliction
pour l'absence de l'Imam (p), il est recommandé , comme on a pu le
remarquer à travers les hadiths des Ahl-ul-Bayt (p), de le pleurer et de
pleurer sur son sort, sur ses malheurs, ses difficultés et sur ses
afflictions, et à défaut de pouvoir verser des larmes et de
gémir, le croyant doit affecter de pleurer.
L'Imam Ja'far al-Sâdiq (p) soulignant
l'importance et le mérite des larmes versées sur les Ahl-ul-Bayt
(p), dit: «Quiconque verse une petite larme de la taille de l'aile d'une
mouche, en nous évoquant ou en entendant quelqu'un nous évoquer,
Allah lui pardonne ses péchés, lors même qu'ils
étaient comparables à l'écume de la mer».(107)
Et :
«Par Allah! Votre Imam sera
occulté durant de longues années de votre existence et vous serez
tellement éprouvés que l'on se demandera: est-il mort,
assassiné?! A-t-il péri?! Dans quelle vallée a-t-il
disparu?! Et les yeux des croyants seront remplis de larmes».(108)
D'autre part l'Imam al-Sâdiq (p)
lui-même donnait l'exemple, en se lamentant par anticipation, sur le
drame du futur Imam al-Mahdî (p).
Ainsi,
Sadîr al-Sayrafî témoigne: «Je me suis rendu
avec al-Mufadh-dhal ibn 'Amr, Abû Baçîr et Ibn Taghlib chez
notre Maître, Abû 'Abdullâh al-Sâdiq (p), et nous
l'avons vu assis par terre, portant un vêtement khaybarite sans poche et
aux manches courtes. Il pleurait comme une mère affligée par la
perte de ses enfants. La tristesse marquait ses joues dont les
protubérances étaient fortement affectées (...) et se
lamentait en disant: - "Mon maître! Ton Occultation m'a privé
de sommeil, a rendu mon lit étroit et arraché le repos de mon
coeur..." Une grande tristesse nous a alors sidérés et un
sentiment d'affliction a brisé nos coeurs à la vue de cette
scène pathétique qui nous a fait penser à un
événement ou un drame gravissime qui aurait frappé l'Imam
(...). Aussi, lui avons-nous dit: «Qu'Allah ne laisse jamais pleurer tes
yeux, ô toi le meilleur de l'humanité! Quel
événement fait-il épuiser ainsi toutes tes larmes,
cause-t-il tant de pleurs et te met-il dans cet état de deuil!?».
L'Imam (p) a poussé alors un profond soupir qui a fait gonfler son
ventre et dit: «Quel malheur! J'ai lu ce matin le livre d'al-Jafr, lequel
comprend la science des trépas, des malheurs et des détriments,
ainsi que la science des événements passés et à
venir jusqu'au Jour de la Résurrection. C'est une science qu'Allah a
destinée à Mohammad (P) et aux Imams (p) qui lui
succéderont. Je me suis arrêté sur le passage qui parle de
la naissance de l'Imam occulté, de son Occultation, de la prolongation
de son absence, de sa longévité et des malheurs des croyants
pendant l'Occultation, de la naissance des doutes dans leurs coeurs en raison
de la longueur de son absence, de l'abjuration de la plupart d'entre eux de
leur religion et de leur abandon du noeud de l'Islam, accroché à
leur cou et dont Allah -que Son invocation soit sanctifiée - dit:
«Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son oeuvre»(109) (c'est-à-dire l'attachement à
l'Autorité des Ahl-ul-Bayt - p -)». J'ai été pris de
pitié et la tristesse s'est emparée de moi...».(110)
44-
Le Quarante-quatrième devoir
Le croyant doit s'efforcer également
de faire pleurer les autres sur l'absence de l'Imam al-Mahdî ('aj)
et sur les supplices, les drames, les malheurs, les difficultés et les
afflictions qu'ont vécus lui et ses prédécesseurs
d'Ahl-ul-Bayt (p), en relatant et décrivant les péripéties
tragiques et pathétiques de leur vie.
Selon les Imams
d'Ahl-ul-Bayt (p): «Quiconque pleure ou fait pleurer (sur nous) ira au
Paradis, et quiconque (faute de pouvoir verser ses larmes) affecte de pleurer
ira au Paradis».(111)
45-
Le Quarante-cinquième devoir
Il est recommandé que le croyant lise Du'â'
al-Nudbah(112), déjà
cité, destiné spécifiquement à l'Imam
al-Mahdî ('aj) et rapporté de l'Imam al-Sâdiq (p).
On peut dire
cette prière de demande n'importe quand, mais la Tradition commande sa
lecture pendant les quatre jours de fête, c'est-à-dire le
vendredi, la fête du Fitr (de Ramadhan), la fête d'al-Adh-hâ
(Sacrifice) et la fête d'al-Ghadîr. Il est dit aussi que
sa lecture est aussi recommandée(113)
la veille du vendredi que pendant les quatre fêtes
précitées. D'autre part, il est recommandé d'accomplir
deux rak'ah de prière après la lecture de ce du'â'.
46-
Le Quarante-sixième devoir
Il faut que le croyant évoque autant
que possible, partout et à tout moment l'Imam al-Mahdî (p) dans
son coeur, dans son esprit et par sa langue.
Son évocation est
particulièrement recommandée pendant les jours et les occasions
qui lui sont spécifiques, tel que le vendredi, la veille et le jour du
15 Cha'bân (jour anniversaire de sa naissance), les nuits d'al-Qadr et
après les prières quotidiennes obligatoires, la veille et le jour
du 10 Moharram, le jour de la fête de Nourouz, la veille (au soir) du
lundi et du jeudi (pendant laquelle les actes des croyants sont
présentées à l'Imam - p -), à l'heure de coucher,
le dernier tiers de chaque nuit (où l'Imam se trouve en état de
prière, de recueillement et de pleurs), à l'aube et après
la prière du matin, au début de midi et après la
prière de midi, après la prière de l'après-midi et
au moment du coucher du soleil, le jour de 'Arafah, les jours de fête (la
fête d'al-Adh-hâ', la fête de Ramadhân, la
fête d'al-Ghadîr), ainsi que les jours anniversaires de la
naissance et du martyre de tous les Infaillibles (p).
Quant aux lieux spécifiques où
il est très recommandé d'évoquer l'Imam al-Mahdî ('aj)
et de le garder présent à l'esprit, ce sont Masjid
(mosquée) al-Harâm(114),
Masjid al-Sahlah(115), Masjid al-Kûfa,
Masjid Jam-Karân(116), Masjid Zayd,
Masjid S'sa'ah(117),
al-Sirdâb (cave) al-Muqaddas (sanctifié), 'Arafât, les
mausolées des Infaillibles, notamment à Karbalâ', et les
réunions consacrées à l'invocation d'Allah et à
l'évocation des vertus, des mérites et des malheurs de Son
représentant sur terre, l'Imam al-Mahdî et ses saints
prédécesseurs d'Ahl-ul-Bayt (p).
En bref, évoquer l'Imam al-Mahdî
(p) dans toutes ces occasions ne consiste pas seulement à le garder
présent à l'esprit et dans le coeur, mais aussi et surtout
prendre conscience de sa place auprès d'Allah, de son rôle
grandiose et primordial dans le salut de l'humanité, du grand sacrifice
que représente son Occultation, pour lui et pour les siens.
Et pour que le croyant montre cette prise de
conscience de la haute position de l'Imam, il doit la traduire par des actes en
effectuant les ziyârah (visites pieuses) qui lui sont
consacrées, les du'â' prescrit s en son honneur et les
prières en vue de hâter sa réapparition.
47-
Le Quarante-septième devoir
(annexe
du précédent devoir)
Le croyant doit se rappeler et
présenter à sa mémoire l'Imam al-Mahdî (p) pendant
tous les actes d'adoration, recommandées et obligatoires, y compris, ses
prières quotidiennes obligatoires et penser non seulement qu'il est en
présence d'Allah mais également en présence de Son
représentant sur terre, lequel, comme observateur, le regarde et voit ce
qu'il fait.
Par exemple, lorsqu'il dit dans ses
prières: «Guide-nous dans le droit chemin, chemin de ceux que Tu
as comblés de faveurs» (ihdinâ
ç-çirât-al-mustaqîm-a, çirât-al-athîna
an'amta 'alayhim ...), il doit se rappeler l'Imam al-Mahdî (p), car
c'est lui le droit chemin et l'incarnation parfaite des faveurs d'Allah.
Et lorsqu'il dit dans la séquence de tachahhud
de sa prière: Allâhumma çalli 'alâ Muhammadin
wa âle Muhammad (O mon Dieu! Prie sur Mohammad sur la
progéniture de Mohammad), il doit penser à l'Imam (p), car il est
l'incarnation par excellence de la progéniture de Moahammad (P).
Il en va de même, quand il dit dans la
séquence d'al-Salâm: Assalâmu 'alaynâ wa
'alâ 'ibâd-illâh-iç-çâlihîn
(Que la paix soit sur nous et sur les bons serviteurs d'Allah) ou encore: Assalâmu
'alaykum wa rahmat-ull-ahi wa barakâtuh (Que la paix et la
miséricorde d'Allah soient sur vous), il doit se rappeler que c'est
al-Mahdî qui est l'Imam authentique, le bon serviteur d'Allah, et le
Guidant-bien-Guidée de la Umma.
De même,
le croyant est tenu de penser à son Imam, dans son agenouillement, sa
prosternation et son qunût et méditer sur lui lorsqu'il
s'apprête à dire Allâhumma çalli 'alâ Muhammadin
wa âle Muhammad.
48-
Le Quarante-huitième devoir
Le croyant est tenu de prier Allah pour qu'il
soit au nombre des adeptes et des partisans fervents et sincères de
l'Imam al-Mahdî (p) dans ce monde et dans l'au-delà, car c'est
là une des conditions de la félicité du Musulman.
Pour ce faire, il peut lire les
différents du'â' prescrits à cet effet par les Imams
d'Ahl-ul-Bayt (p), et tout particulièrement Du'â' al-'Ahd(118) (Pacte).
Etre un adepte fervent de l'Imam
al-Mahdî (p) doit constituer le premier souhait de tout Musulman,
à en croire le hadith suivant du Messager d'Allah (P), qui relate:
«Lorsqu'Allah a créé
Ibrâhîm al-Khalîl et ouvert ses yeux, il regarda du
côté du Trône et y vit une lumière. Aussi
questionna-t-il:
- Ô Mon Dieu et mon Maître!
Qu'est-ce que cette lumière?
- C'est Mohammad, Mon élu pur (çafiyyî),
ô Ibrâhîm!, lui répondit Allah.
- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je
vois à côté de cette lumière une autre!,
s'étonna Ibrâhîm.
- C'est 'Ali, le défenseur victorieux
de Ma Religion, ô Ibrâhîm!, lui expliqua Allah.
- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je
vois à côté de ces deux lumières une
troisième!, questionna encore Ibrâhîm.
- C'est Fâtimah! Elle suit son
père et son mari. Elle a sevré de l'Enfer ceux qui l'aiment,
ô Ibrâhîm!
- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je
vois à côté de ces trois lumières deux autres!
- Ô Ibrâhîm! Ce sont
al-Hassan et al-Hussain qui suivent leur père, leur grand-père et
leur mère.
- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je
vois neuf autres lumières qui entourent ces cinq!, dit
Ibrâhîm.
- Ô Ibrâhîm! Ce sont les
Imams, parmi leurs descendants! lui expliqua Allah.
- Ô Mon Dieu et mon Maître! Quels
sont leurs noms, demanda Ibrâhîm?
- Ô Ibrâhîm! Le premier est
'Ali ibn (fils de) al-Hussain, suivi de Muhammad ibn 'Ali, suivi de Ja'far ibn
Muhammad, suivi de Mûssâ ibn J'afar, suivi de 'Ali ibn
Mûssâ, suivi de Muhammad ibn 'Ali, suivi de 'Ali ibn Muhammad,
suivi d'al-Hassan ibn 'Ali, suivi de Muhammad ibn al-Hassan, al-Qâ'im (le
Résurrecteur), le Guide-bien-guidé (al-Mahdî).
- Ô Mon Dieu et mon Maître! Je
vois autour d'eux une multitude de lumière que Toi Seul peut
dénombrer!.
- Ô Ibrâhîm! Ce sont leurs
Chiites (adeptes) et fervents partisans!
- Ô Mon Dieu! Et à quoi
reconnaître leurs adeptes et fervents partisans, demanda
Ibrâhîm?
- A leurs cinquante et un rak'ah de
prière, à leur récitation à haute voix de la
formule: Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm
(Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le
Très-Miséricordieux), à leur qunût avant le
rukû' (genouflexion), à leur sajdat al-chukr (la
prosternation de remerciement), et au port de bagues à la main droite,
lui répondit Allah.
- Ô mon Dieu! Fasse que je sois au
nombre de leurs Chiites et fervents partisans, pria Ibrâhîm.
- Je te l'ai fait, l'exauça Allah.
Sur ce, Allah révéla le verset
coranique: «Wa inna min chî'atihi li-Ibrâhîm. Ith
jâ'a Rabbahu bi-qalbin salîm» (Du nombre de ses
Chiites, certes, fut Abraham. Quand il vint à son Seigneur avec un coeur
pur)(119)».(120)
49-
Le Quarante-neuvième devoir
Le croyant a le devoir de soutenir la Cause
de l'Imam (p), car soutenir la Cause de l'Imam revient à soutenir la
Cause d'Allah - Le Très-Haut -.
Par soutenir l'Imam al-Mahdî (p), nous
entendons faire ce qui l'agrée et s'efforcer de se conformer à sa
volonté et à ses objectifs. Quant à savoir comment et dans
quelle mesure ce soutien doit se présenter pour être valable, cela
dépend des époques, des endroits et des situations et varie selon
leurs changements circonstanciels. Ainsi, il y a une différence
évidente dans la manifestation de ce soutien lors de l'Occultation de
l'Imam ('aj) et lors de sa réapparition.
Dans le premier cas (lors de son Occultation)
le croyant soutient l'Imam (p) en s'éduquant islamiquement, en craignant
Allah constamment, en observant la taqiyyah (la dissimulation de
protection) quand cela serait nécessaire, en priant en vue de l'Issue
rapide du Résurrecteur attendu, en évoquant souvent ses vertus et
ses mérites, en s'affligeant pour ses souffrances, en soutenant ses
adeptes, en publiant et en diffusant les livres susceptibles de faire
connaître sa Religion et sa doctrine etc.
Dans le second
cas (lors de sa réapparition) le croyant est tenu de combattre sous ses
ordres, d'endurer les souffrances que son soutien lui causerait, de sacrifier
ses biens, sa vie etc. pour sa cause.
50-
Le Cinquantième devoir
(Annexe
du précédent devoir)
Le croyant doit former l'intention
sincère et dépouillée de toute hésitation et de
tout doute d'être déterminé et résolu à
soutenir l'Imam absent et de se mettre à son entière disposition
lors de sa réapparition.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à cet égard:
«En formant l'intention de vous mettre à la disposition de l'Imam
al-Mahdî (p) vous obtiendrez le mérite spirituel (thawâb)
de celui qui aura été mort en martyr sous ses ordres, lors
même que vous mourriez dans vos lits».(121)
Et:
«Je ne me mets en dehors des martyrs de
Tufûf (Karbalâ')(122), ni
ne considère mon mérite spirituel comme étant
inférieur au leur, car j'ai l'intention d'apporter mon soutien ce
jour-là, si j'étais encore vivant. Il en va de même pour
nos Chiites (adeptes), lesquels seront considérés comme martyrs,
avec une telle intention, lors même qu'ils mourraient dans leurs
lits».(123)
51-
Le Cinquante et unième devoir
(Annexe
du quarante-neuvième devoir)
Chaque croyant est tenu d'oeuvrer en vue de
rassembler les autres croyants, de les unir et d'obtenir leur consensus pour
apporter un soutien unanime, massif et collectif à l'Imam attendu (p) et
à sa cause, la désunion et les fractures ne peuvent que nuire
à la Communauté des fidèles.
La nécessité de l'union des
croyants et de leur coopération pour la bonne cause est clairement
soulignée dans le Coran: «Ô les croyants! (..)
Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes oeuvres et de la
piété...».(124)
L'Imam al-Mahdî (p) lui-même
insiste sur la nécessité de l'union des fidèles pour
réaliser leur espoir de le rencontrer:
«Si nos
adeptes - qu'Allah les gratifie de l'opportunité de Lui obéir -
étaient unis dans les coeurs pour tenir le pacte qui les lie, la
bénédiction de nous rencontrer ne serait pas
retardée».(125)
52-
Le Cinquante-deuxième devoir
(Annexe
du quarante-neuvième devoir)
Le croyant doit prier Allah de le faire vivre
jusqu'à la réapparition de l'Imam al-Mahdî ('aj)
et de lui accorder le privilège d'être au nombre de son entourage,
de ses compagnons rapprochés et de ses soldats dévoués.
Pour espérer l'exaucement de cette prière, il peut recourir
à certains du'â' prescrits, tel que Ziyârat-al-Bay'ah
(Visite pieuse d'allégeance)(126),
attribué à l'Imam al-Sâdiq (p) et Du'â' al-'Ahd(127) déjà cité,
recommandé par les Ahl-ul-Bayt (p), lesquels expriment un tel
désir.
Ainsi, le
croyant lit dans Du'â' al-'Ahd par exemple: «Et fais de
moi l'un de ses partisans, de ses adeptes et de ses défenseurs, et donne
que je sois au nombre de ceux qui tombent en martyr sous ses ordres».
53-
Le Cinquante-troisième devoir
(Annexe
du précédent devoir)
La lecture du Du'â' al-Nûr
(ou al-'Ahd), déjà cité à plusieurs
reprises est particulièrement recommandée pour les croyants qui
aspirent à se rapprocher de l'Imam al-Mahdî (p).
Ainsi l'Imam al-Sâdiq (p) dit à
ce sujet: «Quiconque lit ce du'â' pendant quarante matinées,
sera au nombre des partisans de notre Résurrecteur. Et s'il venait
à mourir avant sa réapparition, Allah le sortira de sa tombe, et
lui accordera pour chaque mot (contenu dans ledit du'â') la
récompense de mille bonnes actions et lui enlèvera mille de ses
péchés».(128)
Notons à
toutes fins utiles que ce du'â' commence ainsi: «Allâhumma
Rabb-al-Nûr-il-'adhîm wa Rabb-al-Kursiyy-ir-rafî'...»
(O mon Dieu, Seigneur de la Lumière immense et Seigneur du Trône
sublime...)
54-
Le Cinquante-quatrième devoir
Le croyant doit renouveler son serment
d'allégeance envers l'Imam al-Mahdî ('aj), sinon
après chaque prière obligatoire quotidienne, du moins une fois
par jour ou à défaut une fois par semaine.
L'allégeance signifie ici que le
fidèle s'engage à soutenir et à défendre la cause
de l'Imam avec sa vie et ses biens sans lésiner, pour ce faire, sur
aucun moyen à sa portée.
Il est utile de rappeler ici que dans son
sermon d'al-Ghadîr, le Messager d'Allah (P) ordonna à
toute la Umma de prêter serment d'allégeance aux Imams
infaillibles d'Ahl-ul-Bayt (p), et que la prestation de ce serment est l'une
des conditions nécessaires de la Foi, laquelle Foi ne se complète
que par l'accomplissement et le maintien de cette prestation
d'allégeance.
Prise dans ce sens, la prestation de serment
d'allégeance requiert certaines conditions, à savoir:
1- La détermination intime ou la
formation mentale de la ferme intention d'obéir totalement à
l'Imam (p), de le soutenir et de le défendre jusqu'à la
dernière goutte de sang et par tous les moyens disponibles.
2- La manifestation et de cette intention
d'allégeance et de cette détermination intime par la parole.
A ces deux conditions s'ajoute une
troisième, lorsque la prestation du serment d'allégeance aura
lieu pendant la présence et la réapparition de l'Imam ('aj),
à savoir que le fidèle doit taper de sa main sur la main de
l'Imam (p), lorsque celui-ci demande cette formalité. Mais le serment
d'allégeance sous cette dernière forme ne peut et ne doit se
faire qu'avec l'Imam lui-même ou son représentant particulier, et
elle est obligatoire, si l'Imam l'ordonne.
Il est donc interdit de prêter serment
d'allégeance sous cette forme, à quiconque d'autre que l'Imam
lui-même (p) durant son Occultation, lors même que la personne
à qui le fidèle prête serment serait une autorité
religieuse ou un faqîh réunissant les conditions requises de son
titre, peu importe que le serment d'allégeance soit fait pour lui
personnellement ou par délégation au nom de l'Imam (p).
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce
propos à l'un de ses compagnons: «Ô Mufadh-dhal! Toute
prestation de serment d'allégeance, faite avant la réapparition d'al-Qâ'im,
sera un serment de mécréance, d'hypocrisie et une duperie. Allah
maudira celui qui prêtera un tel serment d'allégeance et celui
à qui il aura été fait».(129)
En revanche, la prestation de serment
d'allégeance faite sous sa première forme et sans la troisième
condition peut se faire pendant son Occultation, et elle est même
très recommandée et mieux encore, elle constitue un des signes de
la foi.
Il y a beaucoup
de textes attribués aux Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), qui mettent en
évidence la nécessité de prêter serment
d'allégeance à l'Imam al-Mahdî ('aj). Citons entre
bien d'autres le Du'â' al-'Ahd qu'il est recommandé de
lire chaque jour après la prière de l'aube, tout comme il est
recommandé de renouveler la prestation du serment d'allégeance et
la lecture de ce Du'â' après chaque prière quotidienne
obligatoire ou une fois par jour, ou chaque vendredi, ou même une fois
dans la vie, comme nous le recommande l'Imam al-Bâqir (p):
«Quiconque lit ce du'â' une fois dans sa vie (...) sera inscrit
dans le registre d'al-Qâ'im (le Résurrecteur). Et lorsque
notre Résurrecteur réapparaîtra, on l'appellera par son nom
et le nom de son père, et pour lui remettre ce registre en lui disant:
«Tiens, prends ce livre de pacte que tu as conclu avec nous dans la vie
terrestre, et ce conformément à la Parole d'Allah - Il est
Puissant et Sublime -, «sauf celui qui aura pris un engagement avec
le Tout Miséricordieux»(130)».
55-
Le Cinquante- cinquième devoir
Notre devoir de croyant est de prier et
d'implorer Allah avec application et insistance de nous gratifier de la
wilâyah de l'Imam al-Mahdî (p), c'est-à-dire de croire en
lui, d'éprouver de l'amour et de l'amitié pour lui, et de lui
obéir, car c'est de cette wilâyah que dépendra
notre bonheur dans ce monde et dans l'autre monde. Et plus notre rapport avec
cette wilâyah est solide plus notre position auprès
d'Allah et auprès de son représentant (p) sera
élevée.
Il est à noter qu'avoir la
wilâyah ne dépend pas uniquement des efforts et de l'action du
croyant, mais surtout et avant tout de la volonté d'Allah, il faut que
les croyants continuent inlassablement à supplier leur Créateur
de leur faire accéder à cette position privilégiée.
Allah -Gloire
à Lui- dit: «Il pourvoit aux besoins de qui Il veut; Il est le
Fort, le Tout-Puissant!».(131)
56-
Le Cinquante- sixième devoir
Le croyant doit se surveiller en permanence
afin de s'assurer que le degré de sa piété et de sa
proximité de l'Imam al-Mahdî (p) n'aille pas diminuant ou
descendant. Et dès qu'il se rendrait compte qu'il y a un certain
laisser-aller ou relâchement dans l'accomplissement de ses obligations
envers Allah et de ses devoirs envers Son représentant attendu, il devra
se ressaisir et se mettre sur une pente montante.
D'autre part, le croyant doit se sentir
toujours en présence et sous la surveillance de l'Imam al-Mahdî ('aj).
Aussi doit-il éviter de commettre le moindre geste, le moindre mouvement
qui puisse mécontenter l'Imam ou s'opposer à sa volonté.
Il doit essayer toujours de faire en sorte que ses actes aient
l'agrément de l'Imam, car l'agrément de l'Imam est
l'agrément d'Allah.
Selon de nombreux hadiths, les actes des
Chiites sont présentés à l'Imam al-Mahdî (p),
notamment le lundi, le jeudi et le vendredi de chaque semaine. Il faut donc que
le croyant évite de commettre le moindre méfait qui susciterait
en lui le sentiment de honte devant son Imam, lorsque celui-ci examine sa
conduite.
La confirmation de l'examen des actes des
croyants par l'Imam al-Mahdî ('aj) est sous-tendue dans le
verset coranique suivant: «Et dis: Oeuvrez, car Allah va voir votre
oeuvre, de même que Son messager et les croyants»(132), dont l'interprétation est la
suivante: les actes de la Umma sont exposés au Prophète (p)
chaque lundi et chaque jeudi, et il les connaît ainsi. De même, ils
sont exposés aux Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), lesquels sont
désignés dans le verset par le mot «les croyants».(133)
L'Imam al-Sâdiq (p) fait la même
affirmation: «Les actes sont montrés chaque jeudi au Messager
d'Allah et aux Imams».(134)
En d'autres termes, et pour
récapituler, disons que le croyant est tenu de surveiller tous ses
actes, gestes et paroles afin de s'assurer qu'ils sont conformes aux principes
et à la volonté de l'Imam, sachant que l'Imam est partout avec
lui et observe tous ses actes, comme l'affirme lui-même dans un document
qui porte son autographe: «Nous sommes au courant de vos nouvelles, et
rien ne nous échappe de vos faits»(135)
et l'Imam d'ajouter: «Nous ne négligeons pas vos efforts envers
nous ni n'oublions vos évocations de nos souvenirs».(136)
Pour éviter toute confusion dans les
esprits, il faut noter que le but principal et l'intention essentielle du
croyant doivent être toujours l'obtention de l'agrément d'Allah,
en sachant que cet agrément est la raison d'être de son Imam et
l'objectif vers lequel Il veut conduire les croyants. Or le croyant ne peut
obtenir l'agrément d'Allah et de Son représentant sur Terre qu'en
suivant scrupuleusement les enseignements de Sa Religion et les directives de
Son représentant, et surtout en obéissant aux ordres de celui-ci
(p).
Il va sans dire
que la surveillance du soi et le perfectionnement de cette surveillance ne
peuvent se réaliser que progressivement et requièrent des efforts
soutenus et une vigilance continuelle.
57-
Le Cinquante- septième devoir
(Annexe
du cinquante-sixième devoir)
Les croyants doivent implorer leur Seigneur
pour qu'Il leur fasse conserver la position qu'ils ont atteinte dans leur amour
et leur dévouement pour l'Imam al-Mahdî (p), et pour qu'ils ne
perdent pas ce privilège et cette bénédiction.
Ainsi, si le
croyant s'estime être au nombre des partisans et des adeptes
fidèles de l'Imam ('aj), par exemple, il doit prier Allah de ne
pas lui faire perdre cette place bénie, comme cela est indiqué
dans un célèbre du'â': «Et ne substitue pas d'autres
à nous, car le fait de nous faire remplacer par d'autres est facile pour
Toi, mais trop dur pour nous...» (Wa lâ tastabdil bi-nâ
ghayranâ, fa-inna-stibdâlaka bi-nâ ghayranâ 'alayka
yasîr-un wahuwa 'alaynâ kathîr-un).(137)
58-
Le Cinquante- huitième devoir
Les croyants sont tenus de défendre la
cause de l'Imam (p) et protéger l'intégrité de sa Religion
et des Traditions du Prophète (P), dont il est le gardien.
Cette défense consiste à mettre
en évidence et à diffuser le vrai savoir et la
vérité. En d'autres termes, chaque croyant doit tout mettre en
oeuvre afin de faire connaître la vérité à tout le
monde.
En effet le Prophète (P) dit:
«Si les hérésies prévalent au sein de ma Umma, le
connaisseur doit faire connaître ses connaissances. S'il ne le fait pas,
la malédiction d'Allah descendra sur lui».(138)
59-
Le Cinquante-neuvième devoir
Le fidèle est tenu de servir ou de se
mettre au service de l'Imam al-Mahdî ('aj) autant que faire se
peut. Ceci semble d'autant plus comme un devoir élémentaire
envers son Eminence que les anges et prophètes s'enorgueillissent
d'être à sa disposition. Le grand Prophète al-Khidhr (p),
malgré sa haute position auprès d'Allah n'est-il pas au service
de l'Imam du Temps (p)!? L'Imam al-Sâdiq (p) résume dans les
termes suivants ce qui précède: «Si je venais à
vivre jusqu'à sa venue (d'al-Mahdî), je me mettrais à son
service tout au long de ma vie».(139)
En fait, si servir un croyant est, comme on
le sait, un acte très recommandé en Islam et appelle une grande
récompense spirituelle, servir l'Imam du Temps et le Commandeur de tous
les croyants est a fortiori plus recommandé et constitue l'un des meilleurs
actes de piété.
Il est significatif à cet égard
de jeter un coup d'oeil sur le petit dialogue entre 'Îssâ fils de
Marie et les apôtres: «O masse d'apôtres! J'ai quelque chose
à vous demander. Accédez donc à ma demande. - Ta demande
est acceptée, ô Esprit de Dieu!, répondirent les
apôtres. 'Issâ se leva et lava leurs pieds. Les apôtres
dirent: - C'était plutôt à nous de te laver les pieds,
ô Esprit de Dieu! - La personne qui mérite le plus d'être
servie, c'est le savant. Si je me suis humilié ainsi devant vous, c'est
pour que vous vous humiliez devant les gens de la même façon dont
je me suis humilié devant vous, après ma disparition».(140)
La nécessité de servir l'Imam
étant établie, il reste à savoir comment se mettre
à son service. On peut servir l'Imam al-Mahdî (p) en rendant
différents services à ses fidèles amis, ses fervents
adeptes, ses sincères partisans, en résolvant leurs
problèmes, en subvenant à leurs besoins, ou en tenant des réunions
consacrées à l'évocation de ses mérites et de sa
haute position auprès d'Allah, en publiant des livres sur lui et
traitant de sa cause, en construisant des écoles religieuses dans
l'intention de le servir.
Il est à noter qu'il y a une
différence entre servir l'Imam (p) et le soutenir, car le premier est
plus général que le second dans le sens que le service peut
être considéré comme une sorte de soutien alors que le
soutien ne peut tenir lieu de service, étant donné que ce dernier
exige l'action et la présence directe du serviteur, alors que le soutien
peut se faire indirectement.
Une autre
différence entre le service et le soutien est que le premier implique
l'humilité et la modestie du serviteur devant le maître, alors que
le second non. Toutefois, si le soutien est fait dans l'intention express de servir,
et avec l'implication de la personne directement dans l'action de soutien,
auquel cas, il aura valeur de service.
60-
Le Soixantième devoir
Il est indiqué que le croyant vive
dans l'attente impatiente de l'Issue et de la Réapparition de l'Imam
al-Mahdî ('aj). Il doit attendre sa sortie, jours et nuits,
à toutes heures et à tous moments.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce
sujet: «Heureux soient les adeptes du Résurrecteur, qui attendent
sa réapparition lors de son Occultation et qui lui obéissent lors
de son Issue. Ceux-là sont les amis d'Allah, qui n'éprouveront
aucune crainte et qui ne seront pas affligés».(141)
L'Imam 'Ali ibn al-Hussayn (p) dit:
«Les gens de l'époque de son Occultation, qui reconnaissent son
Imamat et qui attendent impatiemment son Issue sont les meilleurs des gens de
toutes les autres époques».(142)
Parlant de l'Imam du Temps ('aj),
l'Imam Muhammad ibn 'Ali al-Taqî (p) dit : «C'est le Mahdî
dont on doit attendre l'Issue pendant son Occultation et à qui l'on doit
obéir lors de sa réapparition»(143)
et: «Les croyants sincères attendront alors impatiemment son Issue
et les sceptiques le renieront».(144)
évoquant les futures
générations qui vivraient à l'époque de
l'Occultation de l'Imam al-Mahdî (p), et qui désireraient le voir
sans le pouvoir, l'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Alors, ils devront
attendre et prévoir sa sortie matin et soir».(145)
Selon de nombreux hadiths l'attente de
l'Issue (la réapparition de l'Imam al-Mahdî - 'aj -) fait
partie de la Religion d'Allah et elle est obligatoire pour tout le monde et
à toutes les époques, et non seulement après son Imamat ou
lors de son Occultation, puisque ces hadiths nous apprennent que les Musulmans
de l'époque de ses prédécesseurs attendaient son Issue
bénie.
Il est à noter - et c'est une
évidence - que l'attente de l'Issue de l'Imam ('aj) n'appelle
la récompense spirituelle d'Allah que si elle se fait dans la pure
intention de s'approcher d'Allah - Il est Puissant et Sublime - tout comme les
autres actes d'adoration, tels que la Prière, le jeûne, le
Pèlerinage, qui ne sont acceptés que s'ils sont accomplis avec
l'intention de plaire à Allah uniquement.
Il reste à rappeler que
«l'intention de se rapprocher d'Allah» revêt plusieurs formes
dont la meilleure est celle d'obéir à Allah et de L'adorer, parce
qu'Il mérite obéissance et adoration, et non par désir de
gagner le Paradis ni par crainte d'encourir Son Enfer.
Récapitulons pour mieux saisir notre
devoir de croyant vis-à-vis de l'Imam du Temps ('aj). L'attente
de son Issue et son obligation ne se limitent pas à une époque
spécifique ni à un lieu particulier ni à des circonstances
spéciales: le croyant est tenu d'attendre cette Issue sans discontinuer
et de ne jamais en être distrait, à aucun moment et nulle part.
Etre désespéré de l'Issue et de la réapparition de
l'Imam est défendu, car la perte d'espoir en Allah est interdit d'une
façon absolue.
Donc quiconque serait gagné par un tel
sentiment de désespoir ne pourrait pas vivre l'état d'attente
dont tout croyant est tenu. Bien plus, même un état de
désespoir partiel ou momentané n'est pas permis, ou en d'autres
termes, on ne doit pas perdre l'espoir en l'avènement de l'Imam et en
son Issue pendant un laps de temps déterminé, en se disant ou en
pensant par exemple que l'Imam ne réapparaîtrait avant 50 ans, ou
dans une semaine, ou ce matin etc.
Car, en écartant la possibilité
de la réapparition de l'Imam attendu pendant un temps précis, le
croyant sera porté à ne plus attendre son Issue pendant ce laps
de temps, ce qui est contraire à son obligation de vivre continuellement
et sans interruption dans l'état d'attente du Résurrecteur.
Le moment de l'Issue pourrait être
avancé ou retardé et dépend de la réunion de
conditions et de causes dont la connaissance n'est pas à notre
portée. Il est donc impossible de déterminer la date de la réapparition
de l'Imam du Temps, et de nombreux hadiths nous recommandent de ne pas essayer
de fixer ou de prévoir une date ou un délai pour l'Issue, et nous
demandent de l'attendre à tout instant.
L'Imam 'Ali
al-Naqî (p) prévient à cet égard:
«Attendez-vous à l'Issue, même au-dessous de vos pieds
(c'est-à-dire de là où vous ne vous l'attendez
point)».(146)
61-
Le Soixante et unième devoir
Les croyants doivent prier Allah, chaque nuit
et à toutes heures de hâter l'Issue de l'Imam al-Mahdî ('aj).
Il y a pour cela de nombreux du'â' destinés à cet effet,
notamment le Du'â' de l'Imam al-Redhâ (p), qui commence comme suit:
«Allâhumma-dfa'
'an waliyyika wa khalîfatika wa hujjatika 'alâ khalqika...»
(Ô mon Dieu! Protège Ton Ami, Ton Lieutenant et Ton Argument
auprès de Ta créature...».(147)
62-
Le Soixante-deuxième devoir
Le croyant se doit de se préparer et
de se tenir prêt pour la réapparition de l'Imam attendu (p),
c'est-à-dire de se mettre en situation d'attente d'un grand
événement et d'une haute autorité morale et spirituelle
révérée, et de prendre conscience qu'il attend la
rencontre, la présence et le gouvernement de l'Imam al-Mahdî (p).
Se préparer signifie dans ce cas: se
doter d'une haute morale, éduquer son âme, parfaire sa conduite,
perfectionner sa religion et sa piété afin qu'il soit digne de
compter parmi les serviteurs et les soldats de l'Imam (p).
L'Imam
al-Sâdiq (p) définit et résume ce devoir dans les termes
suivants: «Quiconque aimerait avoir le plaisir de figurer parmi les
compagnons d'al-Qâ'im (le Résurrecteur), doit attendre.
Et dans cette attente, il doit se comporter avec piété et s'armer
de nobles caractères».(148)
63-
Le Soixante-troisième devoir
Le croyant doit se résigner à
attendre l'Issue de l'Imam (p) sans se montrer trop pressé ou impatient.
Il est tenu certes de prier Allah de hâter sa réapparition, mais
sans éprouver ou manifester un sentiment d'impatience, si cette Issue
tarde à venir, en disant ou se disant par exemple: «Mais pourquoi
al-Mahdî (p) tarde-t-il tant!?» ou bien: «Que l'Occultation
est longue! Cela suffit! Nous ne pouvons plus attendre! Que son Issue tarde
à notre impatience!».
Le croyant doit donc faire preuve de patience
et de résignation, accepter le Décret et la Décision d'Allah
et éviter d'objecter à la prolongation de l'Occultation de Son Waly
(Ami).
Lorsque quelqu'un demanda à l'Imam
al-Sâdiq (p): «C'est pour quand cette affaire que vous attendez!
Elle tarde à notre impatience!» L'Imam (p) répondit:
«Que ceux qui sont pressés périssent et que les Musulmans
soient sauvés!».(149)
L'impatience et la hâte sont des
défauts susceptibles de conduire à des attitudes condamnables. Le
fait d'avoir hâte ou d'être impatient de voir sortir l'Imam al-Mahdî
pourrait inciter le croyant à croire au premier faux Mahdî se
proclamant «le guide attendu», par exemple, ce qui le condamne
à l'égarement et à l'égarement de ceux qui le
suivraient dans cette voie. De plus, l'impatience pourrait amener le croyant au
désespoir, et à douter des affirmations des Ahl-ul-Bayt (p)
relativement à l'Issue, ou à finir par renier le principe
même de l'existence et de la réapparition de l'Imam du Temps, ce
qui déboucherait sur l'abandon de ses devoirs envers le Guide attendu et
à la cessation de ses prières en vue de sa réapparition.
En fait, le croyant doit s'efforcer d'adopter
une attitude pareille à celle recommandée par l'Imam
al-Mahdî (p) lui-même dans le du'â' suivant:
«Ô mon Dieu! Tu es le
Tout-Connaisseur à Qui on n'apprend rien sur le moment le plus propice
à l'Issue de Ton Ami, et le plus convenable pour lui permettre de
réapparaître et de sortir de son Occultation. Gratifie-moi donc de
la patience nécessaire pour que je n'éprouve pas le désir
de voir se hâter ce que Tu retarderais, ni tarder ce que Tu
hâterais».
(wa
anta-l-'âlimu ghayru-l-mu'allimu bi-l-waqti-l-lathî fî-hi
çalâhu amri waliyyika fî-l-ithni lahu bi-idhhâri
amrihi wa kachfi sitrih-i, fa-çabbirnî 'alâ thâlika hattâ
lâ uhibba ta'jîla mâ akh-kharta wa lâ ta'khîra
mâ 'ajjalta).(150)
64-
Le Soixante-quatrième devoir
Pour rester à l'abri de
l'égarement, le croyant se doit de lire le Du'â'
al-Gharîq, conformément à la recommandation suivante
de l'Imam al-Sâdiq (p):
«Vous serez gagnés un jour par
le doute et vous resterez sans étendard visible ni imam guidant. Et ne
sortira indemne de ce doute que celui qui lira le Du'â'
al-Gharîq (du noyé) que voici:
Yâ Allâhu! Ya Rahmânu!
Yâ Rahîmu! Ya Muqallib-al-qulûbi! Thabbit
qalbî 'alâ Dînik-a!
(Ô mon
Dieu! Ô Tout-Miséricordieux! Ô
Très-Miséricordieux! Ô Celui qui fait changer les coeurs!
Affermis l'attachement de mon coeur à Ta Religion!).(151)
65- Le Soixante-cinquième
devoir
De même le croyant est tenu d'implorer
Allah de préserver sa foi et sa religion des menées subversives
des satans, des mécréants, des hypocrites et des ennemis des
Ahl-ul-Bayt (p), et de les empêcher d'être en proie au scepticisme
et au doute.
Pour ce faire, il est recommandé de
lire du'â' al-Gharîq (du'â' du Noyé)
précité, surtout, après chaque Prière quotidienne
obligatoire:
Yâ Allâhu! Ya Rahmânu!
Yâ Rahîmu! Ya Muqallib-al-qulûbi! Thabbit
qalbî 'alâ Dînik-a!
(Ô mon
Dieu! Ô Tout-Miséricordieux! Ô
Très-Miséricordieux! Ô Celui qui fait changer les coeurs!
Affermis l'attachement de mon coeur à Ta Religion!).(152)
66-
Le Soixante-sixième devoir
Le croyant est tenu de prier Allah d'accorder
la victoire à l'Imam (p) sur les mécréants, les
athées, les hypocrites et sur tous les ennemis de la Religion.
Il suffit pour cela de lire quelques
du'â' prescrits à cet égard, et tout
particulièrement le Du'â' al-Nudbah déjà
cité.
Dans ce
Du'â', on lit des passages qui comportent justement des prières en
vue de la victoire de l'Imam al-Mahdî (p): Allâhumma wa aqim
bihi-l-Haqqa wa ad-hidh bihi-l-Bâtila (Et
humilie par lui (l'Imam al-Mahdî) Tes ennemis).
67-
Le Soixante-septième devoir
Les croyants doivent-ils se soulever et
entrer en rébellion ou en guerre contre le pouvoir et le Gouvernant
oppresseur et injuste pendant l'Occultation?
Que peut-on déduire des hadiths tels
que ceux qui suivent et qui sont attribués à l'Imam
al-Sâdiq (p): «Si tu vis sous un régime injuste et
oppressif, suis ton chemin et en croisant celui (un agent du régime) que
tu crains, salue-le. Car quiconque s'oppose à ce régime risque de
se faire tuer et de périr. Or, Allah dit: «Et ne vous jetez
pas par vos propres mains dans l'abîmes»(153)
et: «Personne parmi nous, nous les Ahl-ul-Bayt, ne se soulèvera
jusqu'à la sortie de notre Résurrecteur, pour combattre une
injustice ou recouvrer un droit, sans que l'épreuve ne l'éradique
et sans que son soulèvement n'augmente notre malheur et le malheur de
nos adeptes»? (154)
En fait les différents hadiths qui
traitent de ce sujet pourraient paraître de prime abord divergents ou
contradictoires pour le commun des mortels et les non-spécialistes, ce
qui est normal, car il faut savoir distinguer dans les hadiths ce qui est
authentique de ce qui est douteux, ce qui est dit à titre de taqiyyah
(dissimulation de protection), ce qui doit être précisé et
détailler par d'autres hadiths, ce qui nécessite d'être mis
dans son contexte pour être compris correctement, ce qui a une
portée générale et universelle de ce qui est ponctuel et
circonstanciel etc.
En outre, pour pouvoir tirer d'un hadith un
enseignement, une recommandation, une interdiction ou une obligation, il faut
surtout voir l'ensemble des hadiths relatifs au même sujet, ce qui ne
peut se faire que par ceux qui sont versés dans les sciences du Hadith,
les uléma et les faqih.
En tout état de cause, on peut dire
que ces hadiths dans leur ensemble n'interdisent pas la résistance au
pouvoir oppresseur et la lutte contre lui, mais mettent en garde contre des
actions qui pourraient exposer inutilement la vie des croyants, et surtout
l'élite d'entre eux, au danger et à l'anéantissement.
La règle
générale est donc de suivre l'opinion du mujtahid ou le dirigeant
religieux qualifié et remplissant toutes les conditions requises de
cette dignité dans une telle situation, car seule cette autorité
spirituelle compétente, désignée par la Charia pour
diriger les croyants pendant l'absence de l'Imam, peut déduire le
jugement légal de l'ensemble de ces hadiths. Et dès lors qu'il
décrète le soulèvement contre le gouvernant oppresseur,
les croyants ont le devoir de le suivre et de se conformer à ses
directives. Ce faisant, s'il mourait lors d'un tel soulèvement, il sera
mort en martyr. C'est du moins ce qui ressort de l'ensemble des hadiths qui
traitent de sujet. En voici un hadith assez représentatif :
68-
Le Soixante-huitième devoir
Le croyant doit éviter de
prévoir des dates précises pour la réapparition de l'Imam
al-Mahdî (p). Beaucoup de hadiths nous interdisent une telle pratique.
Ainsi, l'Imam al-Sâdiq (p) dit à
l'un de ses compagnons: «Ô Mofadh-dhal! Ne fixe pas de dates, car
quiconque fixe une date pour la réapparition de notre Mahdî, se
serait associé à la Science d'Allah et aurait prétendu
qu'Allah lui montre Ses Décrets!».(155)
Et lorsqu'un autre compagnon de l'Imam
al-Sâdiq (p) lui demanda s'il y avait une date précise à
l'avènement de l'Imam al-Mahdî ('aj), il répondit:
«Ceux qui fixent une date (à cet événement) mentent!
Ceux qui fixent une date à cet événement mentent! Ceux qui
fixent une date à cet événement mentent!».(156)
Par "ne pas fixer ou prévoir une
date", on entend qu'il ne faut que le croyant dise que l'Imam attendu (p),
réapparaîtra telle année, telle semaine, tel jour, telle
heure etc. Mais il peut mentionner les événements et les signes
qui précèdent son avènement, et à partir desquels
il peut parler de l'époque approximative de sa réapparition.
Lorsqu'Abû
Baçîr demanda à l'Imam al-Sâdiq (p): «Que je te
sois sacrifié! Quand al-Qâ'im (p)
réapparaîtra, l'Imam al-Sâdiq (p) lui répondit. - O
Abâ Muhammad! Nous sommes d'une famille qui ne fixe pas de date (à
cet événement). Muhammad (P) avait dit: « Sont menteurs
ceux qui y fixent une date». Et l'Imam d'ajouter: - Ô Abâ
Muhammad! Cet événement sera précédé de cinq
signes précurseurs: le premier sera le Cri au mois de Ramadhân,
puis la sortie (la révolte) d'al-Sufiyânî, la sortie d'al-Khurâsânî,
l'assassinat d'al-Nafs al-Zakiyyah, l'engloutissement dans le
désert».(157)
60-
Le Soixante-neuvième devoir
(Annexe
du précédent devoir)
En outre, le croyant a le devoir de
démentir aussi ceux qui fixent une date à l'avènement
d'al-Mahdî ('aj).
L'Imam
al-Sâdiq (p) dit à ce propos à un compagnon (Mohammad ibn
Muslim): «Ô Muhammad! Si quelqu'un prétend fixer une date
(à cet événement) en nous citant, ne crains pas de le
démentir, car nous ne fixons pas de date à cet événement
».(158)
70-
Le Soixante-dixième devoir
Le croyant doit éduquer et discipliner
son âme, et s'efforcer d'y parvenir en se conformant à ce qu'Allah
- le Très-Haut - dit dans Son Noble Livre: «A réussi,
certes celui qui la purifie (son âme)».(159)
Chaque croyant doit déployer tous ses
efforts en vue de parfaire sa foi, d'acquérir les hautes vertus, la
perfection humaine et les nobles caractères, d'incarner la
piété, de se débarrasser de ses vices, et en un mot de
suivre l'exemple de l'Imam du Temps (p).
Ce devoir est même l'un des plus
importants des devoirs des croyants, car le but originel et essentiel de la
création de l'homme et de sa venue sur terre est l'éducation de
l'âme et la marche vers la perfection. Et on peut dire que la
révélation du Coran et l'envoi des Prophètes visent en fin
de compte ce même noble objectif.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit:
«Quiconque aimerait compter au nombre des compagnons du
Résurrecteur (al-Qâ'im), qu'il attende et qu'il oeuvre,
en attendant, en vue d'atteindre à la piété et aux nobles
caractères ».(160)
L'Imam
al-Mahdî (p) écrit dans une déclaration qui porte son
autographe : «Si nos adeptes - qu'Allah leur accorde la réussite
dans Son obéissance - vivaient dans la concorde des coeurs et le respect
du pacte, la bénédiction de notre rencontre n'aurait pas
tardé à leur parvenir, et le bonheur de nous voir aurait
été hâté pour eux. La seule chose qui nous retient
loin d'eux c'est certains agissements de leur part, que nous détestons
et que nous n'aimerions pas qu'ils commettent. Allah est Celui à qui on
demande l'aide, Il nous suffit et Il est le meilleur garant».(161)
71-
Le Soixante et onzième devoir
Les croyants sont tenus d'observer la taqiyyah
pendant l'Occultation chaque fois que cela s'avère nécessaire. La
taqiyyah est un principe islamique général, selon lequel
le croyant se doit de dissimuler sa foi lorsque la manifestation de celle-ci
pourrait mettre en danger sa vie ou celle des Musulmans.
Ce principe fut appliqué et
souligné surtout par les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), en leur qualité
de successeurs légitimes du Prophète (P) et de garants de
l'intégrité du Message de l'Islam et de la Sunna, lorsque les
différentes dynasties califales déviationnistes essayèrent
de les décimer avec leurs adeptes. Ainsi, le croyant doit appliquer le
principe de la taqiyyah avec les ennemis de la religion, les
hypocrites, les mécréants et tous ceux qui refusent de
reconnaître la Vérité.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit : «La taqiyyah
est le bouclier du croyant et son abri. Qui n'observe la taqiyyah n'a
pas de foi».(162)
La taqiyyah n'est pas applicable
à des gens indécis ou vivant dans la confusion, ni à des
personnes égarées dans la religion, ni aux ignorants, à
condition de savoir que toutes ces catégories d'individus ou de groupes
ne refusent pas la Vérité, s'ils venaient à la
connaître et qu'ils sont capables de la garder pour eux, si sa
divulgation peut nuire aux croyants et à la cause d'Allah. Mais dans le
doute, si l'on ne sait pas si une personne fait partie de ces catégories
ou non, il vaut mieux observer la taqiyyah.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Il ne
s'agit pas seulement de savoir si la personne à qui vous parlez de notre
Cause, peut y croire et l'accepter, mais aussi la garder pour elle et ne pas la
divulguer à ceux qui en sont indignes». Et l'Imam (p) d'ajouter :
"Par Allah ceux qui nous ont déclaré la guerre ne sont pas
plus menaçants pour nous que ceux qui rapporte, en nous citant, ce que
nous n'aimons pas."(163)
Quant l'Imam Ali (p), il explique cette
situation difficile à laquelle a été la Cause
d'Ahl-ul-Bayt comme suit : «Notre cause est difficile, lourde à
assumer; seuls le peuvent un Ange du plus haut rang, un prophète
envoyé (un nabî mursal) ou un croyant fidèle dont
Allah a éprouvé le coeur pour la foi»(164)
Il est
évident que ces hadiths concernaient une période où les
Imams d'Ahl-ul-Bayt subissaient de plein fouet une répression sauvage et
risquaient l'extermination sans autre forme de procès. Et son
application est valable à toutes époques où la même situation
ou le même danger existe.
72-
Le Soixante-douzième devoir
Supporter le méfait, la nuisance,
endurer l'hostilité des ennemis et leur hypocrisie, se montrer patient
face aux difficultés, aux malheurs et aux calamités, et enfin
rester ferme dans la religion malgré toutes les pressions et attendre
stoïquement la venue de l'Imam al-Mahdî ('aj) sans montrer
des signes d'impatience, voilà l'attitude générale
à adopter par le croyant, selon les recommandations des Imams
d'Ahl-ul-Bayt (p), pendant l'Occultation.
En effet, selon l'Imam al-Sâdiq (p), le
Messager d'Allah (P) dit:
«Les gens connaîtront une
époque où le pouvoir ne s'obtient que par le meurtre et la
tyrannie, la richesse que par l'usurpation et l'avarice, l'amour que par
l'abandon de la religion et la soumission à la passion. Quiconque
atteindra cette époque et acceptera alors d'endurer la pauvreté
tout en pouvant obtenir la richesse, de supporter la haine tout en pouvant le
remplacer par l'amour, et de patienter devant l'humiliation tout en pouvant
gagner l'honorabilité, Allah le gratifiera de la récompense
spirituelle décernée à cinquante véridiques qui ont
cru en moi».(165)
L'Imam al-Sâdiq (p) dit encore:
«Ne sais-tu pas que celui qui attendra
l'Issue et endurera le mal et la peur qu'il vivra, sera demain dans notre
groupe?!».(166)
Ceci dit, il
faut savoir qu'il n'y a pas de contradiction entre l'endurance du mal et de
l'injustice et la légitime défense et la lutte et le combat
contre les ennemis et les tyrans, étant donné qu'il s'agit de
savoir comment adopter l'attitude appropriée et judicieuse selon chaque
situation. De même, ce qui précède ne devrait pas
empêcher le croyant de s'efforcer, chaque fois que cela serait possible,
de se soustraire aux méfaits et aux malheurs auxquels il serait soumis,
de lutter contre la pauvreté et de résister à
l'humiliation en tenant compte des circonstances favorables et défavorables.
73-
Le Soixante-treizième devoir
(Annexe
du précédent devoir)
Le croyant doit non seulement faire preuve
d'endurance, de patience et de fermeté (dans sa foi) face aux malheurs
et calamités qu'il subirait, mais également recommander la
même attitude aux autres croyants, aux membres de sa famille, à
ses connaissances, à ses proches et à ses amis.
Le Messager
d'Allah (P) dit: « C'est à propos de 'Ali que la sourate «wa-l-'Açr»(167) a été
révélée». Et le Prophète (P)
d'interpréter le contenu de cette sourate comme suit : «A
l'époque de la Résurrection, (l'homme sera en perdition :
c'est-à-dire les ennemis des membres de la famille de Muhammad) :
"inna-l-insâna lafî khusr" ; (à l'exception
de ceux qui croient à leur autorité),
"illâ-l-lathîna âmanû" ; (et accomplissent
les bonnes oeuvres en consolant leur frères), "wa
'amilû-ç-çâlihâti" ; (en
s'enjoignent mutuellement l'endurance) pendant l'Occultation de leur Absent
(l'Imam al-Ghâ'ib), wa tawâçaw
bi-ç-çabri"».(168)
74-
Le Soixante-quatorzième devoir
Le croyant doit faire preuve de bienveillance
envers notre Maître, l'Imam al-Mahdî ('aj), accomplir ce
qui est digne de lui, ce qui est dans son intérêt, ce qui lui fait
plaisir et ce qui suscite son agrément. Ceci, il ne peut y parvenir que
par l'obéissance et la piété dans tous les domaines,
partout et toujours.
Selon l'Imam al-Bâqir (p), le
Prophète (P) dit: «Allah ne regarde pas un serviteur pieux qui
s'efforce d'obéir à son Imam et d'être bienveillant envers
lui, sans qu'Il ne le place à nos côtés auprès de
Lui».(169)
L'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Ô
masses de chiites! Reflétez une bonne image de nous et non une mauvaise
image».(170)
75-
Le Soixante-quinzième devoir
Lorsque les circonstances sont
défavorables à la Cause de l'Imam et à ses adeptes, le
croyant doit éviter la renommée et la
célébrité, et rechercher plutôt la discrétion
et l'effacement, pour ne pas exposer sa vie au danger. Cette mesure de prudence
vise évidemment à soustraire les adeptes de l'Imam à
l'anéantissement et sa Cause à la nuisance.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce
propos: «Si tu peux rester inconnu, fais-le».(171)
Lorsque,
Jâbir, un compagnon de l'Imam al-Sâdiq (p) demanda à ce
dernier (p): «Ô fils du Messager d'Allah! Quelle est la meilleure
attitude à adopter dans de telles circonstances! l'Imam lui
répondit: - Retenir sa langue et rester à la maison».(172)
76-
Le Soixante-seizième devoir
Le croyant doit préserver sa vie de
tous les maux et danger afin de pouvoir espérer vivre jusqu'à la
réapparition de l'Imam al-Mahdî (p). Il doit surtout se conformer
à la stipulation du verset coranique: «Et ne vous jetez pas
par vos propres mains dans la destruction».(173)
Evoquant l'époque de l'Occultation qui
précède la réapparition de l'Imam al-Mahdî ('aj),
l'Imam al-Bâqir (p) dit: «Quant à moi, si je vivais
jusqu'à cette époque, je me préserverais jusqu'à
l'Issue du Maître du Temps».(174)
Pour concrétiser ce souhait de vivre
jusqu' à l'Issue promise, il est recommandé de lire le
du'â' suivant attribué à l'Imam al-Sâdiq (p), dont
l'objet est justement la longue vie:
«Allâhumma çalli
'alâ Muhammadin wa âle Muhammadin. Allâhumma
inna rasûlaka-ç-çâdiq-al-muçaddaq,
çalawâtuka 'alayhi wa âlihi qâla innaka qulta ma
taraddata fî chay'in anâ fâ'iluhu ka-taraddudî fî
qab-dhi rûhi 'abdiy-al-mu'mina, yakrahu-l-mawta wa anâ
akrahu masâ'atahu, fa-çalli 'alâ Muhammadin wa
âle Muhammadin wa 'ajjil li-waliyyika-l-faraja wa-n-naçra
wa-l-'âfiyata wa lâ tasu'nî fî nafsî wa lâ
fî ahadin min ahibbatî, par Ta Miséricorde,
ö le plus Miséricordieux des miséricordieux!»
(Ô mon Dieu! Prie sur Muhammad et sur les membres de la Famille de
Muhammad! Ô mon Dieu! Ton Messager, le véridique et le digne
d'être cru - que Tes prières soient sur lui et sur les membres de
sa Famille- a dit que Tu avais affirmé: «Je n'hésite
pas à faire une chose que je fais, autant que j'hésite à
arracher l'âme de mon serviteur croyant: il déteste mourir et Je
déteste de lui faire du mal». Ô mon Dieu! Prie donc sur
Muhammad et sur les membres de la Famille de Muhammad, et hâte l'Issue,
la victoire et la sécurité à Ton Ami, et ne me fais pas de
mal ni à aucun de mes bien-aimés, par Ta Miséricorde,
Ô le plus Miséricordieux des miséricordieux!».
Il est dit que
celui qui lit ce du'â' après chaque prière quotidienne
obligatoire avec assiduité, vivra jusqu'à ce qu'il se lasse de la
vie.(175)
77-
Le Soixante-dix-septième devoir
Le croyant est appelé à suivre
l'exemple de l'Imam al-Mahdî (p) dans ses actes de piété
envers Allah. Voici quelques-uns de ces actes:
L'accomplissement de la prière de
l'après-minuit (çalât-ul-layl), et la veille de la
nuit pour l'accomplissement de différents actes d'adoration.
La lecture fréquente des du'â'
prescrits.
L'assiduité dans l'accomplissement des
prières surérogatoires quotidiennes, soit au moins 51 rak'ah par
jour en tout.
Accomplir systématiquement les actes
recommandés (mustahabbât) et s'abstenir des actes
répréhensibles (makrûhât).
Se détacher des attraits de ce
bas-monde et désirer ardemment la Vie future et déployer tous nos
efforts en vue de satisfaire ses exigences .
Verser des larmes
sur l'Imam al-Hussain ibn 'Ali (p), le Maître des Martyrs et de la
Jeunesse du Paradis, chaque matin et chaque soir.
78-
Le Soixante-dix-huitième devoir
Il est recommandé que le croyant
destine une partie de l'argent qu'il possède ou gagne à son Maître
l'Imam du Temps ('aj), et la lui offre en cadeau.
S'il vit pendant la période de la
présence de l'Imam il la lui offre directement, mais pendant
l'Occultation il peut la dépenser là où cela ferait
plaisir à l'Imam (p) ou à tout ce qui sert sa Cause: publication
de livres islamiques, organisations de rassemblements et de conférences
sur l'Imam (p) ou sur des thèmes islamiques en général
L'Imam
al-Sâdiq (p) dit: «Un dirham offert à l'Imam vaut deux mille
dirhams dépensés dans d'autres actes de
piété».(176)
79-
Le Soixante-dix-neuvième devoir
Le croyant est tenu d'apporter la joie aux
coeurs des serviteurs d'Allah et des adeptes de l'Imam al-Mahdî (p).
Pour ce faire, il peut par exemple consentir
un prêt à un croyant qui en a besoin, soulager la douleur d'un
affligé, subvenir aux besoins d'un nécessiteux, résoudre
les problèmes de quelqu'un qui est en proie à des
difficultés, rendre visite à un malade ou lui apporter les médicaments
appropriés, tenir compagnie à un esseulé,
intercéder en faveur de celui qui se trouverait embourbé dans des
affaires dont il ne peut pas se sortir, etc.
Une telle action, si elle est entreprise dans
l'intention de plaire à Allah et à Son représentant sur
terre, l'Imam du temps, fera sûrement plaisir à l'Imam du Temps
(p), pour qui la joie de tout croyant équivaut à sa propre joie.
L'Imam al-Sâdiq (p) dit:
«Il ne
faut pas croire que lorsque l'un de vous apporte de la joie à un
croyant, cette joie se limite uniquement à celui-ci, mais
s'étend, par Allah, à nous (les Imam), et bien plus, par Allah,
au Messager d'Allah».(177)
80-
Le Quatre-vingtième devoir
Ce devoir fait partie du devoir No. 78, car
il a trait à l'allocation d'une partie de ce qu'on gagne ou de ce qu'on
possède aux adeptes de l'Imam (p) qui sont dans le besoin, afin qu'ils
ne végètent pas dans la pauvreté et pour promouvoir la
solidarité sociale et ses effets salutaires dans la Communauté.
L'Imam al-Kâdhim (p) dit:
«Que celui
qui ne trouve pas le moyen de nous faire parvenir ses dons, les offres à
nos adeptes; ce faisant, il aura la même rétribution spirituelle
que celle qu'il recevrait en nous les faisant parvenir».(178)
81-
Le Quatre-vingt-unième devoir
Il est recommandé que le croyant donne
la priorité et la préséance à l'Imam al-Mahdî
(p) dans toutes ses bonnes intentions et bonnes oeuvres, partout et toujours.
Par exemple lorsqu'il fait le du'â', il doit prier pour l'Imam d'abord.
S'il supplie Allah pour qu'Il lui satisfasse un besoin, il devrait invoquer
l'intercession de l'Imam (p). S'il veut prêcher la bonne parole, il doit
appeler les gens à s'attacher à la Cause de l'Imam d'abord,
après les avoir appeler à l'unicité d'Allah.
S'il décide de faire des dons, il doit
le faire au nom de l'Imam d'abord. S'il cherche à rendre visite à
des amis ou des proches, il doit d'abord penser à faire la visite pieuse
(ziyârah) de l'Imam. S'il pense dédier le thawâb
(la récompense spirituelle) de ses prières, de son
pèlerinage à quelqu'un, il doit d'abord penser à le
dédier à l'Imam et ensuite aux autres.
S'il
désire faire suivre sa Prière par des du'â' et des
invocations, il devrait en choisir de préférence la lecture de
ceux qui sont attribués à l'Imam ou dédiés à
lui. Et ainsi de suite...
82-
Le Quatre-vingt-deuxième devoir
(Annexe
du précédent devoir)
Il ya beaucoup de hadiths qui affirment que
lorsque le croyant prie pour un autre croyant avant de prier pour
lui-même, il a plus de chance de voir sa prière et ses voeux
exaucés.
Partant de ce principe, il est
recommandé que le croyant prie d'abord pour l'Imam al-Mahdî ('aj)
et pour son Issue, avant de demander au Miséricordieux de satisfaire ses
propres besoins ou de réaliser ses propres voeux.
L'Imam al-Bâqir (p) dit à ce propos:
«Lorsque le croyant prie pour son frère en religion, un Ange dit
à son adresse: "Amin", et Allah - Le Puissant et le Terrible -
dit: "Et Je t'accorde à toi la même chose que tu as
demandé pour ton frère, et que Je lui ai accordée pour ton
amour pour lui"».(179)
L'Imam
al-Kâdhim (p) dit dans le même registre: «Lorsqu'un croyant
prie pour son frère, une voix sort du Trône et crie: «Et tu
auras cent mille fois l'équivalent de ce que tu as demandé pour
ton frère».(180)
83-
Le Quatre-vingt-troisième devoir
Le croyant doit s'abstenir de tout ce qui
pourrait indisposer, fâcher, froisser ou mécontenter l'Imam du
Temps ('aj). Pour ce faire, il ne doit pas lui désobéir,
ni suivre ses propres caprices aux dépends de ses recommandations, ni
tourner le dos à la Religion pour laquelle l'Imam et ses nobles
prédécesseurs d'Ahl-ul-Bayt (p) ont sacrifié leur vie.
Commettre des sacrilèges, objecter aux
enseignements islamiques et à la voie du Prophète (p), tout ceci
attriste et angoisse l'Imam et doit être évité. La
non-observance de la taqiyyah, l'exagération des mérites
des Imams et de leur louange, de sorte à déformer l'esprit de la Chari'a,
tout cela contrarie l'Imam (p) et nuit à sa Cause. Le croyant doit donc
s'en abstenir.
En effet l'Imam
al-Mahdî (p) dit: «Les ignorants et les imbéciles parmi les
Chiites nous ont porté préjudice».(181)
84-
Le Quatre-vingt-quatrième devoir
Le croyant doit faire montre de respect et de
sympathie envers ceux qui ont des liens de parenté avec l'Imam (p) ou
qui sont considérés comme faisant partie des siens ou comme
étant de la même lignée que lui. Plus le degré de
parenté est rapproché plus son respect s'impose aux croyants.
On peut citer à cet égard les
descendants des Hâchimites ou des Qarachites, suivis de tous les proches
adeptes de l'Imams ou les fidèles partisans de l'Imam ('aj),
sans oublier tout particulièrement les Uléma, les faqîh, les
mujtahids etc.
Le Messager d'Allah (P) dit:
«Sera
heureux celui qui atteindra le Résurrecteur des gens de ma Famille, en
suivant son exemple pendant son Occultation et avant sa Résurrection, en
devenant l'ami de ses amis et l'ennemi de ses ennemis. Il comptera parmi mes
compagnons et au nombre de ceux qui jouissent de mon amour et sera le plus
honoré de ma Communauté, par moi le jour de la
Résurrection».(182)
85-
Le Quatre-vingt-cinquième devoir
Il est obligatoire que le croyant honore et
respecte tous les lieux et endroits qui ont trait à l'Imam
al-Mahdî ('aj), tels que al-Masjid al-Harâm (la Mecque),
Masjid al-Sahlah (près de Kûfa), al-Masjad al-A'dham (le
Masjid de Kûfa), Masjid Jam-Karân (près de Qom, en Iran),
al-Sirdâb al-Muqaddas (la Cave sacrée) à Smarrâ'
(Irak), ainsi que tous les mausolées des Imams infaillibles (p), des
prophètes et leurs héritiers ou représentants, les tombes
des serviteurs pieux etc.
Comment honorer
et respecter ces lieux sacrés ? Y rendre visite, y entrer avec
circonspection et recueillement, pieds nus, en état de pureté
rituelle, y accomplir des actes de piété (lecture du Coran,
du'â', prières), les orner, les reconstruire, les tapisser, les
illuminer, éviter de les rendre impurs, et s'ils venaient à
l'être, les purifier, les balayer et les nettoyer, éviter d'y
commettre tout acte interdit ou répréhensible (plaisanteries,
rires, crier ou parler à haute voix).
86-
Le Quatre-vingt-sixième devoir
(Annexe
du précédent devoir)
Il est très recommandé que le
croyant honore Masjid al-Sahlah et y accomplisse les actes de
piété spécifiques à ce lieu hautement sacré,
car elle abrite la maison des Prophètes Ibrâhîm et Idris
(P), le lieu de visite du Prophète al-Khidhr (p), et le logis de l'Imam
al-Mahdî (p).
En effet Abû Baçîr
rapporte à ce sujet: «L'Imam al-Sâdiq (p) m'a dit: - Ô
Abû Mohammad! Je revois le Résurrecteur en train de s'installer
dans la Mosquée d'al-Sahlah avec son épouse et sa famille! Je lui
ai demandé alors: - Que je te sois sacrifié! Est-ce que sa maison
sera là? Il (p) m'a répondu: - Oui! Il y avait ici les maisons
d'Idris et d'Ibrâhim, et Allah n'a pas envoyé un prophète
sans qu'il n'y priât. L'habitation d'al-Khidhr s'y trouve aussi. Quiconque
y séjourne, c'est comme s'il séjournait dans le camp du Messager
d'Allah. Et il n'est pas un croyant ni une croyante dont le coeur ne la
désire ardemment. Il y existe aussi un rocher sur laquelle figure le
portrait de chaque prophète. Il n'est pas un serviteur qui y prie avec
une intention sincère sans qu'Allah n'exauce sa prière
(satisfasse son besoin), ou qui y demande protection, sans qu'Allah ne le
protège de ce dont il a peur. Je lui (p) ai dit: - C'est cela le vrai
mérite. L'Imam m'a demandé: - Veux-tu que j'en rajoute? Je lui ai
répondu: - Oui. Il (p) dit: - C'est l'un des endroits dans lesquels
Allah aime que l'on prie. Et il ne se passe pas un jour ni une nuit sans que
les Anges ne visitent cette mosquée et n'y adorent Allah. Quant à
moi, si j'étais près de vous, je n'aurais accompli aucune de mes
prières en dehors de ce lieu sacré, ô Abû Mohammad!
Et sache que ce que je n'ai pas dit encore (sur les mérites de cette
mosquée) est encore plus (que ce que je viens de dire). Je lui ai
demandé: - Que je te sois sacrifié! Le Résurrecteur y
est-il encore pour toujours? -Oui, a-t-il répondu»(183)
87- Le Quatre-vingt-septième
devoir
(Annexe
2 du 85e devoir)
Honorer la mosquée de Jam-Karân
est l'un des actes les plus recommandés en signe de respect pour l'Imam
al-Mahdî (p). Cette mosquée fut construite sur l'ordre de l'Imam
(p) lui-même(184). (Il y a des actes
cultuels et rituels spécifiques que le croyant doit effectuer lorsqu'il
se rend dans cette mosquée très révérée).
L'Imam al-Mahdî (p) dicta à
l'adresse d'al-Hassan ibn Muthlah al-Jam-Karânî: «Dis
aux gens de se rendre dans ce lieu, de le chérir, d'y accomplir quatre
rak'ah de prière, dont: 1)- Deux rak'ah de salutation de la
mosquée dont chacune comporte la lecture de la sourate al-Hamd
une fois et la sourate al-Tawhîd sept fois, la lecture du
tasbîh sept fois dans le rukû'
(genouflexion) et le sujûd (prosternation). 2)- et deux Rak'ah
du Maître du Temps : dans chacune des deux rak'ah de cette prière,
on doit répéter cent fois le verset iyyâka na'budu wa
iyyâka nasta'în (C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est
Toi (Seul) dont nous implorons secours) lors de la récitation de la
sourate al-Hamd. Une fois la prière terminée, le
croyant doit réciter le tahlîl (lâ ilâha
illâllâh - il n'y de Dieu qu'Allah), puis tasbîhat
al-Zahrâ'(185). Et ensuite on se
prosterne et on récite cent fois: Allahumma çalli 'alâ
Muhammadin wa âle Muhammad (Ô mon Dieu! Prie sur
Muhammad et sur les membres de la Famille de Muhammad).
Et l'Imam
d'ajouter: «Quiconque accomplit cette prière, c'est comme s'il
l'avait accompli dans al-Bayt al-'Atîq (l'Ancienne Maison = la
Ka'bah)».(186)
88- Le Quatre-vingt-huitième
devoir
(Annexe
3 du 85e devoir)
Le croyant est tenu d'honorer et de
révérer les occasions et les dates commémoratives
relatives à l'Imam al-Mahdî (p), tels que les jours et les veilles
des fêtes musulmanes: la Fête du Sacrifice ('Ïd al-Adh-hâ),
la Fête d'al-Ghadîr, la Fête de Ramadhân ('Ïd
al-Fitr), la veille et le jour du 15 Cha'bân (jour
anniversaire de l'Imam al-Mahdî - p -), ainsi que les jours anniversaires
de la naissance et de la mort de tous les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), en plus du
jour de Nourouz, le jour du 10 Moharram, le jour et la veille du
vendredi, et les Nuits du Destin...
Pour s'acquitter de ce devoir, le croyant
doit accomplir les du'â', les prières, les visites pieuses (ziyârah)
et les autres actes cultuels prescrits pour chacune de ces occasions et dates
(Sur lesquelles nous allons revenir une par une).
Et comme nous
allons le voir, l'accomplissement de tels actes est tout
particulièrement recommandé pour la veille et le jour du 15
Cha'bân.
89- Le Quatre-vingt-neuvième
devoir
(Annexe
du précédent devoir)
Il est très important que le croyant
honore et commémore, comme nous l'avons déjà
signalé, la veille et le jour du 15 Cha'bân, jour anniversaire de
la naissance bénie du Maître en y accomplissant tous les actes
cultuels spécifiques de cette occasion sacrée.(187)
Selon l'Imam
al-Sâdiq (p), lorsqu'on a demandé à l'Imam al-Bâqir
(p) quel était le mérite de la veille de la mi-Cha'bân, il
répondit: «Elle est la meilleure nuit après la Nuit du
Destin. Allah y accorde Sa Grâce à Ses serviteurs, et leur
pardonne, par Sa Faveur. Efforcez-vous-y donc de vous rapprocher d'Allah - le
Très-Haut - car Allah S'est juré de ne refuser jamais d'y
accéder à la sollicitation d'un solliciteur, tant que celle-ci ne
serait pas un acte condamnable. De même Allah a
décrété cette nuit comme étant notre nuit à
nous les Ahl-ul-Bayt, tout comme Il a fait de la Nuit du Destin comme
étant la nuit de notre Prophète. Efforcez-vous donc d'y prier et
louanger Allah - Le Très-Haut -».(188)
90-
Le Quatre-vingt-dixième devoir
(Annexe
2 du 88e devoir)
Le croyant ne doit pas oublier de
révérer la Nuit du Destin et d'en accomplir les actes cultuels
spécifiques, car cette nuit est intimement liée à l'Imam
al-Mahdî (p). En accomplissant ces actes, le croyant doit avoir
présent à l'esprit l'Imam du Temps (p), s'adresser à lui
et le supplier d'intercéder auprès du Créateur en sa
faveur.
Comme on le sait, la Nuit du Destin est une
nuit unique et aucune autre nuit de toute l'année ne saurait rivaliser
avec elle en mérites et vertus. Les actes de piétés qui y
sont accomplis valent mieux que les ceux accomplis durant mille mois. Elle est
Paix et Bénédictions d'Allah jusqu'au lever de l'aube. C'est en
cette Nuit grandiose que les destinées sont décrétées
et fixées et que les anges et l'Esprit descendent avec la permission de
leur Seigneur, et se présentent devant l'Imam du Temps pour lui montrer
ce qui a été décrété pour chacun.
De là,
l'importance pour le croyant de concentrer son attention en cette nuit unique
sur l'Imam al-Mahdî (p) et de le supplier d'être son intercesseur
auprès du Tout-Miséricordieux, sans oublier la lecture du Coran
et des différents du'â', invocations, prières et visites
pieuses, attachés à cette occasion.
91-
Le Quatre-vingt-onzième devoir
(Annexe
4 du 85e devoir)
Le croyant a le devoir de traiter avec
révérence tout ce qui a trait à l'Imam al-Mahdî (p),
tels que ses noms et surnoms - aussi bien lorsqu'ils sont prononcés que
lorsqu'ils sont écrits -, ses signatures et les hadiths qui lui sont
attribués, les ouvrages écrits sur lui et sur ses mérites,
les tableaux où sont mentionnés ses du'â' et ses dires etc.
En un mot, il
faut conserver et protéger les traces ou les vestiges religieux et
artistiques laissés par lui ou ses saints prédécesseurs
d'Ahl-ul-Bayt (p), tels les manuscrits du Coran, les bâtiments comme la
Cave sacrée (à Samarrâ', Irak), la mosquée de
Jam-Karân (Qom, Iran), la mosquée de Kûfa Irak) etc.
92-
Le Quatre-vingt-douzième devoir
Il est recommandé que le croyant
accomplisse, des actes cultuels et de bienfaisance, tels que les dons, le
pèlerinage, les prières et le jeûne recommandés, les
visites pieuses des Infaillibles, l'offre de nourriture aux nécessiteux
etc, au nom de l'Imam al-Mahdî (p) et en agissant en tant que son
mandataire.
Il est à noter ou à rappeler
qu'il faut distinguer entre l'accomplissement d'un acte de piété
ou de bienfaisance dont on dédie le mérite spirituel à
quelqu'un d'autre, et le fait d'accomplir cet acte en tant que mandataire et au
nom de quelqu'un d'autre, bien que dans les deux cas, celui qui accomplit cette
bonne action en reçoive le thawâb (la
récompense spirituelle) autant que celui au nom de qui ou au
bénéfice de qui elle (la bonne action) est accomplie.
Il est à préciser aussi que les
actes cultuels, tels que le jeûne, la prière, le
pèlerinage, accomplis ainsi par mandat ou délégation,
désignent la forme surérogatoire ou recommandée et non
obligatoire de ces actes (jeûne, prière, pèlerinage
recommandés), car comme on le sait, il n'est pas permis d'accomplir les
obligations religieuses (les prières quotidiennes, le jeûne de
Ramadhan etc), par délégation, pour les vivants, mais uniquement
pour les morts. L'Imam absent (p) étant vivant, cette mise au point,
s'imposait.
Lorsqu'un compagnon de l'Imam
Mûssâ ibn Ja'afar (p) demanda à celui-ci (p): «Est-il
légal que j'accomplisse le pèlerinage, les prières, et la
charité par délégation pour mes proches parents et mes
amis vivants ou morts? - Oui, fait l'aumône et prie en leur nom, et tu
mériteras, ce faisant, une rétribution spirituelle
supplémentaire, engendrée par l'entretien du lien (de
parenté ou de fraternité) que représente ton action en
leur faveur,(189) ce qui laisse entendre que
l'accomplissement de tels actes surérogatoires par
délégation pour d'autres est non seulement légal, mais
mieux, plus recommandé (que de le faire pour soi-même).
Par conséquent, le croyant peut
accomplir ces actes par mandat au nom de l'Imam al-Mahdî (p) et
espérer ainsi obtenir non seulement la rétribution spirituelle
complète desdits actes, mais aussi la récompense spirituelle
méritée par le maintien de lien avec l'Imam (p) que traduit son
geste.
Citons à titre d'illustration
quelques-uns des actes de piété que le croyant peut accomplir par
délégation pour l'Imam attendu (p):
1- La prière: telles que la
Prière de Ja'far al-Tayyâr, la Prière d'Amîr
al-Mu'minîn (l'Imam 'Ali) et de tous les Imams infaillibles, ainsi que
toutes les autres prières surérogatoires mentionnées dans
les corpus de Hadith et de Du'â'. D'autre part, le croyant a la
possibilité d'accomplir une prière générale de deux
rak'ah à l'instar de la Prière du Matin, à titre
recommandé, par délégation, au nom de l'Imam (p).
2- Le Pèlerinage recommandé et
la 'Umrah.
3- Le Tawâf autour de la Ka'bah
(faire sept fois le tour de la Ka'bah)
4- Acquitter les dettes des croyants
5- Sacrifier des bêtes
6- Effectuer de loin les visites pieuses des
Infaillibles (p).
7- Faire l'aumône
8- Rendre visite aux mausolées et
tombes des Infaillibles (p) et de leurs compagnons (r).(190)
9- Affranchir les prisonniers en payant leurs
dettes.
Un compagnon demanda à l'Imam
al-Sâdiq (p): «Quelles sont la récompense et la
rétribution spirituelles de quelqu'un qui accomplit le pèlerinage
au bénéfice d'un autre?» L'Imam (p) répondit:
«Quiconque accomplit un pèlerinage au nom d'un autre, aura la
récompense et la rétribution spirituelles de dix
pèlerinages».(191)
L'Imam al-Sâdiq explique d'ailleurs:
«Si tu accomplis un pèlerinage et que tu en partages la
récompense spirituelle avec mille croyants, chacun de ces derniers en
aura la rétribution spirituelle, sans que cela entame la valeur
spirituelle de ton pèlerinage».(192)
Dans le
même registre, l'Imam al-Kâdhim (p) recommande: «Lorsque tu
te rends au tombeau du Prophète et que tu termines les formalités
de la visite, accomplis deux rak'ah de prière, puis tiens-toi debout au
niveau de la tête du Prophète et dis: «Que la Paix soit sur
toi, ô Prophète d'Allah, de la part de mon père, de ma
mère, de mon épouse, de mes enfants, de tous mes proches, de tous
les habitants de ma contrée, esclaves et libres, blancs et noirs».
Tu pourras par la suite affirmer à chaque individu que tu rencontreras,
sans avoir menti: «J'ai transmis tes salutations au Messager
d'Allah».(193)
93-
Le Quatre-vingt-treizième devoir
Il est recommandé que le croyant
dédie la récompense spirituelle de ses actes cultuels
obligatoires et surérogatoires à l'Imam al-Mahdî ('aj).
Ainsi, il peut par exemple lui dédier
le thawâb de sa Prière, après l'avoir
terminée, ou de son pèlerinage, après l'avoir accompli.
Un compagnon de l'Imam al-Hassan al-'Askari (p)
lui dit: «J'ai rendu visite à la tombe de ton père et je
t'en ai dédié le thawâb. L'Imam lui
répondit: - Tu auras pour cela une grande récompense ou
rétribution spirituelle de la part d'Allah, et le remerciement de notre
part».(194)
Selon un hadith,
un Infaillible dit à un compagnon: «Quiconque octroie le thawâb
de sa prière au Messager d'Allah, au Commandeur des croyants (l'Imam
'Ali) et à ses successeurs, Allah redouble d'innombrable fois sa
récompense spirituelle. Et au moment de sa mort, on lui dira avant que
son âme ne quitte son corps: "Ô Untel! Nous avons reçu
ton cadeau et tes amabilités envers nous! Aujourd'hui, c'est le jour de
récompense et de rétribution pour toi! Rassure-toi donc et sois
heureux de ce qu'Allah t'a réservé. Félicitations pour ce
que tu obtiens". Le compagnon demanda: - Et comment faire et quoi dire
pour dédier la prière? L'Infaillible (p) répondit: -
"Il forme l'intention d'offrir le thawâb de sa
prière au Messager d'Allah"».(195)
94-
Le Quatre-vingt-quatorzième devoir
Il est recommandé que le croyant fasse
la visite pieuse de l'Imam (p) chaque semaine, chaque jour, à tout
moment et partout, si possible, notamment pendant les jours les occasions qui
ont trait à sa sainteté, tels que le jour et la veille du
vendredi, les Nuits du Destin, la mi-Cha'bân etc, et les endroits qui lui
sont liés, tels que la Mosquée d'al-Sahlah (près de
Kûfa - Irak), la Mosquée de Jam-Karân (près de Qom -
Iran) et al-Masjid al-Harâm etc., en lisant les textes de ziârah
(visite pieuse) spécifiquement prescrite par les Imams d'Ahl-Bayt (p).
On peut citer
surtout la visite d'âle Yâssine (Ziyârat
âle Yâssine)(196) qu'on peut
lire n'importe où et qui commence comme suit: Salâmun
'alâ âle Yâssine et la visite spéciale qui porte
son nom, à lire le vendredi, et dont le premier paragraphe est: Assalâmu
'alayka yâ Hujjat-Allâhi fî ardhihi! Assalâmu
'alayka ya 'ayn-Allâhi...(197)
95-
Le Quatre-vingt-quinzième devoir
Il est recommandé que le croyant fasse
la visite pieuse des nobles prédécesseurs et ancêtres de
l'Imam attendu (p), les Infaillibles, surtout pendant les jours respectifs de
chacun d'eux.
Un compagnon demanda à l'Imam
al-Hâdî (p): «Ô Maître! Il y a un Hadith
attribué au Prophète (P) dont je ne connais pas la signification:
«Ne soyez pas hostiles aux jours, sous peine qu'ils deviennent à
leur tour hostiles envers vous». L'Imam répondit: - Les jours, ce
sont nous tant qu'existeront les Ciels et la Terre. Ainsi le samedi, c'est le
nom du Messager d'Allah, le dimanche, celui du Commandeur des croyants (l'Imam
'Ali), le lundi, celui d'al-Hassan et al-Hussain, le mardi, celui de 'Ali ibn
al-Hussain, Mohammad ibn 'Ali et Ja'far ibn Mohammad; le mercredi, celui de
Mûssâ ibn Ja'far, 'Ali ibn Mûssâ, Mohammad ibn 'Ali et
moi-même; le jeudi, celui de mon fils al-Hassan; et le vendredi, celui du
fils de mon fils, celui autour de qui la bande de la Vérité se
réunira. Tel est la signification des jours. Ne leur soyez pas hostiles
dans ce bas-monde, afin qu'ils ne vous soient pas hostiles dans la Vie
future».(198)
Il est à
noter qu'il y a dans les livres de Du'â' et de Hadith, une visite pieuse
prescrite spécifiquement pour l'un des Infaillibles, chaque jour de la
semaine.(199)
96-
Le Quatre-vingt-seizième devoir
Il est recommandé aussi de faire la ziyârah
des adeptes pieux et dévoués de l'Imam al-Mahdî (p) avec
l'intention de lui rendre visite à lui, de le saluer et de prier sur
lui, notamment.
En effet l'Imam
al-Kâdhim (p) dit: «Celui qui ne peut nous rendre visite, qu'il
rende visite à nos amis pieux. Ce faisant, Allah lui décerne la
récompense spirituelle de notre propre visite».(200)
97-
Le Quatre-vingt-dix-septième devoir
Il est recommandé que le croyant
adresse salutations et prières chaque semaine et chaque jour, partout et
à tout temps, si possible, à l'Imam al-Mahdî (p), en
prononçant par exemple la formule: Allâhumma çalli
'alâ mawlânâ çâhib-izzamân
(Ô mon Dieu! Prie sur notre Maître, l'Imam du Temps).
Il y a évidemment dans les livres de
Hadith et de Du'â' beaucoup de formes de prière(201)
sur l'Imam al-Mahdî (p).
Le croyant doit user de ces formules
prescrites par les Ahl-ul-Bayt (p) plutôt que de formuler lui-même
des salutations et des prières. Notons que ces salutations et
prières adressées à l'Imam équivalent à des
du'â, et elles sont même plus globales, comprenant la demande de
satisfaction de divers besoins et beaucoup d'implorations.
On y salue
l'Imam, on y prie sur lui, on y demande à Allah de le protéger et
de protéger ses partisans, ses adeptes et ses fidèles contre
toutes les calamités, les angoisses et les soucis, de hâter son
Issue, et de lui accorder la victoire contre ses ennemis. En un mot, saluer
l'Imam et prier sur lui implique d'implorer Allah - le Très-Haut - de
l'entourer de Sa Miséricorde et d'arranger toutes ses affaires, dans ce monde
et dans l'autre monde.
98-
Le Quatre-vingt-dix-huitième devoir
Le croyant doit acquitter les droits
financiers de l'Imam, dont le khoms qui est une obligation légale et fait
partie des branches de la Charia.
Il ne doit pas faire montre de
négligence, de réticence, d'oubli ou d'indifférence dans
l'acquittement de cette imposition légale, ni disposer de ses gains ou
de ses propriétés sans y avoir prélevé
préalablement le khoms.
Selon un hadith attribué aux
Infaillibles (p): «Le plus dur pour les gens, le Jour de la
Résurrection, sera le moment où l'ayant droit du khoms se
lève et exige: «O mon Seigneur! Je réclame mon
khoms!».(202)
Il est rapporté que l'Imam
al-Mahdî (p) dit: «Quiconque mange une partie des biens qui nous
reviennent, introduit le feu dans ses entrailles et sera brûlé par
le Feu enflammé».(203)
Et :
«Quiconque s'approprie nos biens qui se
trouvent en sa disposition et en dispose comme il dispose de ses propres biens
sans notre permission, sera maudit et nous seront ses adversaires le Jour de la
Résurrection, car le Prophète dit: «Celui qui s'approprie
ce qu'Allah a interdit (que l'on s'approprie) des biens de ma
progéniture, est maudit par moi et par tout prophète
exaucé».(204)
99-
Le Quatre-vingt-dix-neuvième devoir
Le croyant a le devoir de démentir,
rejeter et dénoncer tout faux Mahdî et tout imposteur se
proclamant l'être.
Ceci, on ne peut le faire qu'en ayant une
large et profonde connaissance du vrai Imam al-Mahdî ('aj), le
vrai héritier du Messager d'Allah (P).
Car il est possible que certains individus
déviés se réclament de ce titre et que des ignorants ou
des opportunistes et profiteurs les suivent.
Il est donc
nécessaire que le croyant soit averti, vigilant et attentif à cet
égard.
Annexe
1:
Du'â' et Ziyârah
de
l'Imam
al-Mahdi ('aj)
Du'â' al-'Ahd
Du'â' Sâhib al-Zamân
Ziyârat (visite pieuse) Sâhib al-Zamân
Une autre, Ziyârat Sâhib al-Zamân
La Prière de l'Imam al-Mahdi
Du‘â’ al-‘Ahd (pacte) دعاء
العهد
روي
عن الصّادق
(عليه السلام)
انّه قال: من
دعا الى الله
تعالى أربعين
صباحاً بهذا
العهد كان من
أنصار
قائمنا، فإن
مات قبله
أخرجه الله تعالى
من قبره
وأعطاه بكلّ
كلمة ألف حسنة
ومَحا عنه ألف
سيّئة، وهو
هذا:
Selon l’Imam la-Sâdiq (p) : “Quiconque lit ce
du‘â’ de pacte 40 matins sera au nombre des partisans de
notre Résurrecteur lors de sa réapparition. Et s’il mourait
avant, Allah -qu’Il soit exalté- le sortira de sa tombe en lui
accrodant pour chaque mot de ce du‘â’ la récompense
spirituelle de mille bonnes actions et effacera mille de ses
péchés.
Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm
بسم الله
الرحمن
الرحيم
Au
Nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux
Allâhumma rabba-n-nûri-l-‘adhîm-i
wa Rabba-i-kursiyyi-r-rafî‘-i wa Rabba-l-bahri-l-masjûr-i
اَللّـهُمَّ
رَبَّ
النُّورِ
الْعَظيمِ، وَرَبَّ
الْكُرْسِيِّ
الرَّفيعِ،
وَرَبَّ
الْبَحْرِ الْمَسْجُورِ،
Ô Allah! Seigneur de
la Lumière immense, Seigneur du Trône sublime et Seigneur de la
mer bouillante,
wa munzila-t-tawrâti
wa-l-injîli wa-z-zabûr-i wa Rabba-dh-dhilli wa-l-harûr-i
وَمُنْزِلَ
التَّوْراةِ وَالاِْنْجيلِ
وَالزَّبُورِ،
وَرَبَّ
الظِّلِّ
وَالْحَرُورِ،
Celui qui a
révélé la Thora, les évangiles et le Zabour,
Seigneur de l’ombre et de la canicule,
wa munzila-l-qur’âni-l-‘adhîm-i
wa Rabba-l-malâ’ikati-l-muqarrabîn-a
wa-l-anbiyâ’i wa-l-mursalîn-a
وَمُنْزِلَ
الْقُرْآنِ
الْعَظيمِ،
وَرَبَّ
الْمَلائِكَةِ
الْمُقَرَّبينَ
وَالاَْنْبِياءِ
وَالْمُرْسَلينَ
،
Celui Qui a
révélé le grandiose Coran, Seigneur des Anges
rapprochés et des Prophètes et des Envoyés.
Allâhumma innî as’aluka
bi’ismika-l-karîm-i
اَللّـهُمَّ
اِنّي
اَسْاَلُكَ
بِاِسْمِكَ
الْكَريمِ،
Ô Allah! Je
t’implore, par Ton Noble Nom,
wa bi-nûri wajhika-l-munîr-i wa
mulkika-l-qadîm-i
وَبِنُورِ
وَجْهِكَ
الْمُنيرِ
وَمُلْكِكَ
الْقَديمِ،
par Ta Face lumineuse, et
par Ton Royaume ancien
yâ hayyu yâ qayyûm-u
يا
حَيُّ يا
قَيُّومُ
Ô éternel
Vivant, ô Auto-subsistant!
as’aluka bismika-l-lathî-chraqat
bihi-s-samâwâtu wa-l-aradhûn-a
اَسْاَلُكَ
بِاسْمِكَ
الَّذي
اَشْرَقَتْ
بِهِ السَّماواتُ
وَالاَْرَضُونَ،
Je T’implore par Ton
Nom qui a illumine les cieux et les terres
wa bismika-l-lathî yaçlahu
bihi-l-awwalûna wa-l-âkhirûn-a
وَبِاسْمِكَ
الَّذي
يَصْلَحُ
بِهِ الاَْوَّلُونَ
وَالاْخِرُونَ،
et par Ton Nom par la vertu
Duquel se réforme les premiers et les derniers!
yâ hayyan qabla kulli hayyin! wa
yâ hayyan ba‘da kulli hayin, wa yâ hayyan
hîna lâ hayya
يا
حَيّاً
قَبْلَ كُلِّ
حَيٍّ وَيا
حَيّاً
بَعْدَ كُلِّ
حَيٍّ وَيا
حَيّاً حينَ
لا حَيَّ
Ô Vivant avant tout
vivant! Ô Vivant après tout vivant! Ô Vivant lorsqu’il
n’y a pas de vivant!
yâ
muhyiya-l-mawtâ wa mumîta-l-ahyâ’-i
يا
مُحْيِيَ
الْمَوْتى
وَمُميتَ الاَْحْياءِ،
Ô Celui Qui fait
reviver les morts et mourir les vivants!
yâ hayyu lâ’ilâha
illâ ant-a
يا
حَيُّ لا
اِلـهَ اِلّا
اَنْتَ،
Ô Vivant! Il n’y a
de Dieu que Toi!
Allâhumma balligh
mawlânâ-l-imâma-l-hâdiya-l-mahdiyya-l-qâ’ima
bi-amrik-a
اَللّـهُمَّ
بَلِّغْ
مَوْلانَا
الاِْمامَ
الْهادِيَ
الْمَهْدِيَّ
الْقائِمَ
بِاَمْرِكَ
Ô Allah! Transmets
à notre Ami, l’Imam guidant et bien-guidé qui est
chargé de faire régner Ton Ordre.
çalawâtu-l-lâhi ‘alayhi wa
‘alâ âbâ’ihi-t-tâhirîn-a
صَلَواتُ
اللهِ عَلَيْهِ
و عَلى
آبائِهِ
الطّاهِرينَ
-
que les Prières d’Allah
soient sur lui et sur ses ancêtres purs -
‘an
jamî‘i-l-mu’minîna wa-l-mu’minât-i
عَنْ
جَميعِ
الْمُؤْمِنينَ
وَالْمُؤْمِناتِ
au nom de tous les croyants
et les croyantes
fî machâriqi-l-ardhi wa
maghârîhâ sahlihâ
في
مَشارِقِ
الاَْرْضِ
وَمَغارِبِها
dans les orients et les
occidents de la terre,
wa jabalihâ wa barrihâ wa bahrihâ
سَهْلِها
وَجَبَلِها
وَبَرِّها
وَبَحْرِها،
dans ses plaines et ses
montagnes, son continent et sa mer,
wa ‘annî wa ‘an wâlidayya
وَعَنّي
وَعَنْ
والِدَيَّ
ainsi qu’en mon nom et
au nom de mes parents,
mina-ç-çalawât-i zinata
‘archi-l-lâhi wa midâda kalimâtihi wa mâ ahçâhu
‘ilmuhu wa ahâta bihi kitâbuhu !
مِنَ
الصَّلَواتِ
زِنَةَ
عَرْشِ اللهِ
وَمِدادَ
كَلِماتِهِ،
وَما
اَحْصاهُ
عِلْمُهُ
وَاَحاطَ
بِهِ كِتابُهُ
؛
Autant de prières que
le poids du Trône d’Allah, de l’encre de Ses Mots, et de tout
ce que Sa Science a embrassé et son Livre a contenu.
Allâhumma innî ujaddidu lahu fî
çabîhati yawmî hâthâ wa mâ
‘ichtu min ayyâmî
اَللّـهُمَّ
اِنّي
اُجَدِّدُ
لَهُ في صَبيحَةِ
يَوْمي هذا
وَما عِشْتُ
مِنْ اَيّامي
Ô Allah! Je renouvelle
en ce matin d’aujourd’hui et tout au long des jours que je vivrai
‘ahdan
wa ‘aqdan wa bay‘atan lahu fî ‘unuqî
عَهْداً
وَعَقْداً
وَبَيْعَةً
لَهُ في
عُنُقي،
un pacte, un contart et un
serment d’allégeance lié à mon cou
lâ ahûlu ‘anhâ wa
lâ azûlu abadâ-n
لا
اَحُولُ
عَنْها وَلا
اَزُولُ
اَبَداً،
dont je ne me déferai
ni ne m’écarterai jamais.
Allâhumma-j-‘alnî min
ançârihi wa a‘wânihi wa-d-dâbbîna
‘anhu
اَللّـهُمَّ
اجْعَلْني
مِنْ
اَنْصارِهِ وَاَعْوانِهِ
وَالذّابّينَ
عَنْهُ
Ô Allah! Fais que je
sois au nombre de ses partisans, ses soutiens, ses défenseurs,
wa-l-musâri‘îna ilayhi fî
qadhâ’i hawâ’ijih-i
وَالْمُسارِعينَ
اِلَيْهِ في
قَضاءِ حَوائِجِهِ،
et de ceux qui accourent
promptement pour satisfaire ses besoins
wa-l-mumtathilîna
li’awâmirihi wa-l-muhâmîna ‘anhu
وَالْمُمْتَثِلينَ
لاَِوامِرِهِ
وَالُْمحامينَ
عَنْهُ،
de ceux qui obéissent
strictement à ses ordres et qui le défendent,
wa-s-âbiqîna ilâ irâdatihi
wa-l-mustachhadîna bayna yadayh-i
وَالسّابِقينَ
اِلى اِرادَتِهِ
وَالْمُسْتَشْهَدينَ
بَيْنَ يَدَيْهِ،
et de ceux qui seront les
premiers à répondre à sa volonté et à mourir
en martyrs entre ses mains(à ses côtés).
Allâhumma in hâla baynî wa
baynahu-l-mawtu-l-lathî ja‘altahu ‘alâ
‘ibâdika hatman maqdiyyan
اَللّـهُمَّ
اِنْ حالَ
بَيْني
وَبَيْنَهُ
الْمَوْتُ
الَّذي
جَعَلْتَهُ
عَلى
عِبادِكَ حَتْماً
مَقْضِيّاً
Ô Allah! Si la mort -
que Tu as imposée à Tes serviteurs comme une loi
inévitable - venait à être un obstacle entre moi et sa
rencontre,
fa’akhrijnî min qabrî
mu’tazira-n kafanî châhiran sayafî mujarridan
qanâtî
فَاَخْرِجْني
مِنْ قَبْري
مُؤْتَزِراً
كَفَنى شاهِراً
سَيْفي
مُجَرِّداً
قَناتي
fais-moi alors sortir de ma
tombe, vêtu de mon linceul, brandissant mon épée et
dégainant mon fer de lance
mulabbiyan da‘wata-d-dâ‘î
fî-l-hâdhiri wa-l-bâdî
مُلَبِّياً
دَعْوَةَ
الدّاعي فِي
الْحاضِرِ
وَالْبادي،
répondant à
l’appel du Chargé de l’Appel, à présent et au
commencement.
Allâhumma arinî al-tal‘at-ar-rachîda-ta
wa-l-ghurrat-al-hamîda-ta
اَللّـهُمَّ
اَرِنيِ
الطَّلْعَةَ
الرَّشيدَةَ،
وَالْغُرَّةَ
الْحَميدَةَ،
Ô Allah! Accorde-moi
l’opportunité de voir le visage du Guide bien-guidé et
l’aube de sa sortie bénie,
wa-k-hul nâdhirî
bi-nadhratin minnî ilayh-i
وَاكْحُلْ
ناظِري
بِنَظْرَة
منِّي اِلَيْهِ،
et réjois ma vue par un
regard que je jetterait sur lui,
wa ‘ajjil farajah-u wa sahhil makhrajah-u wa
awsi‘ manhajah-u wa-sluk bî mahajjatah-u
وَعَجِّلْ
فَرَجَهُ
وَسَهِّلْ
مَخْرَجَهُ،
وَاَوْسِعْ
مَنْهَجَهُ
وَاسْلُكْ بي
مَحَجَّتَهُ،
Et hate son issue, facilite
sa réapparition, élargis sa voie et place-moi sur la route menant
vers lui.
wa anfith amrahu wa-chdud azrah-u
وَاَنْفِذْ
اَمْرَهُ
وَاشْدُدْ
اَزْرَهُ
Fais que son autorité
s’applique et renofrce-le par Ton soutien
wa-‘muri-l-lâhumma bihi bilâdak-a wa
ahyi bihi ‘ibâdakâ
وَاعْمُرِ
اللّـهُمَّ
بِهِ
بِلادَكَ،
وَاَحْيِ
بِهِ
عِبادَكَ،
mets en valeur Ta terre,
ô Allah, par sa présence et fais revivre par lui Tes serviteurs!
fa-innaka qulta wa qawluka-haqqu
فَاِنَّكَ
قُلْتَ
وَقَوْلُكَ
الْحَقُّ:
Car Tu as dit – et Ta Parole est la
stricte Vérité-:
“dhahara-l-fasâdu
fî-l-barri wa-l-bahri bimâ kasabat
aydî-n-nâs-i”
"
ظَهَرَ
الْفَسادُ
فِي الْبَرِّ
وَالْبَحْرِ
بِما
كَسَبَتْ
اَيْدِي
النّاسِ"،
« La
corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les
gens ont accompli de leurs propres mains»[1]
fa-adhhiri-l-lâhumma lanâ waliyyaka
فَاَظْهِرِ
الّلهُمَّ
لَنا وَلِيَّكَ
Fais donc
réapparaître pour nous le représentant de Ton
autorité
wa-bna binta nabiyyyika-l-musammâ bi-smi
rasûlik-a
وَابْنَ
بِنْتِ
نَبِيِّكَ
الْمُسَمّى
بِاسْمِ
رَسُولِكَ
le fils de Ton
Prophète, qui potre le même nom que Ton Messager
hattâ
lâ yadhfara bi-chay’in mina-l-bâtili illâ
mazzaqah-u
حَتّى
لا يَظْفَرَ
بِشَيْء مِنَ
الْباطِلِ اِالّا
مَزَّقَهُ،
afin qu’il ne
rencontre jamais le moindre faux sans qu’il ne l’éradique
wa yuhiqqa-haqqa wa yuhaqqiqah-u
وَيُحِقَّ
الْحَقَّ
وَيُحَقِّقَهُ،
et pour qu’il
rétablisse la Vérité et la rende évidente
wa-j‘alhu allâhumma mafza‘an li-madhlûmi
‘ibâdik-a
وَاجْعَلْهُ
اَللّـهُمَّ
مَفْزَعاً
لِمَظْلُومِ
عِبادِكَ،
Et fais de lui, Ô
Allah, l’ultime refuge de Tes serviteurs opprimés
wa nâçiran li-man lâ yajidu lahu
nâçiran ghayrak-a
وَناصِراً
لِمَنْ لا
يَجِدُ لَهُ
ناصِراً
غَيْرَكَ،
Et un soutien à
quiconque n’a d’autre soutien que Toi
wa mujaddidan li-mâ ‘uttila min ahrâmi
kitâbik-a
وَمُجَدِّداً
لِما عُطِّلَ
مِنْ
اَحْكامِ كِتابِكَ،
Et celui qui rétablit
les statuts légaux suspendus de Ton Livre
wa muchayyidan li-mâ warada min
a‘lâmi dînik-a wa sunani nabiyyik-a
çallâ-l-lâhu ‘alayhi wa âlih-i
وَمُشَيِّداً
لِما وَرَدَ
مِنْ اَعْلامِ
دينِكَ
وَسُنَنِ
نَبِيِّكَ
صَلَّى اللهُ
عَلَيْهِ
وَآلِهِ،
Et celui met en valeur les
symboles bien connus de Ta Religion et les traditions de Ton Prophète
–que la Prière d’Allah soient sur lui et sur les membres de
sa famille-
wa-j‘alu allâhumma mimman haççantahu
min ba’si-l-mu‘tadîn-a
وَاجْعَلْهُ
اَللّـهُمَّ
مِمَّنْ
حَصَّنْتَهُ
مِن بَأسِ
الْمُعْتَدينَ،
Et fais, Ô
Allah! Qu’il soit de ceux Tu fortifiés contre la vigueur des
agresseurs
Allâhumma wa surra nabiyyaka muhammad-an
çallâ-l-lâhu ‘alayhi wa âlih-i
bi-ru’yatihi wa man tabi‘ahu ‘alâ da‘watih-i
اَللّـهُمَّ
وَسُرَّ
نَبِيَّكَ
مُحَمَّداً
صَلَّى اللهُ
عَلَيْهِ
وَآلِهِ
بِرُؤْيَتِهِ
وَمَنْ
تَبِعَهُ
عَلى
دَعْوَتِهِ،
Ô Allah!
Réjouis par sa vue Ton Prophète Mohammad –que la
prière d’Allah soit sur lui et sur les membres de sa famille-
ainsi que ceux qui ont répondu à son Appel,
wa-rhami-stikânatanâ ba‘dah-u
وَارْحَمِ
اسْتِكانَتَنا
بَعْدَهُ،
Et aie pitié, ö
Allah, de notre faiblesse après lui
Allâhumma-kchif hâdihi-l-ghumma-ta
‘an hâdihi-l-umma-ta bi-hudhûrih-i wa ‘ajjil
lanâ dhuhûrah-u
اَللّـهُمَّ
اكْشِفْ
هذِهِ
الْغُمَّةَ
عَنْ هذِهِ الاُْمَّةِ
بِحُضُورِهِ،
وَعَجِّلْ
لَنا
ظُهُورَهُ،
O Allah ! Mets fin aux
souffrances de cette Communauté par sa présence et hâte
pour nous son issue
innahum yarawnahu ba‘îdan wa narâhu
qarîban
اِنَّهُمْ
يَرَوْنَهُ
بَعيداً
وَنَراهُ قَريباً،
“Ils le (le
châtiment) voient bien loin, alors que Nous le voyons bien proche”[2]
Bi-rahmatika yâ arham-ar-râhimîn-a
بِرَحْمَتِـكَ
يـا اَرْحَمَ
الرّاحِمينَ.
Par Ta Miséricorde, Ô le plus
Miséricordieux des miséricordieux.
Du‘â’ Sâhib
al-Zamân
روى
بسند معتبر
انّ الشّيخ
أبا عمر
والنّائب الاوّل
من نوّاب امام
العصر ـ صلوات
الله عليه ـ
أملى هذا
الدّعاء أبو
علي محمد بن
همام وأمره أن
يدعو به، وقد
ذكر الدّعاء
السيد ابن
طاووس في كتاب
«جمال الاسبوع»
بعد ذكره
الدّعوات
الواردة بعد
فريضة العصر
يوم الجمعة
وبعد الصلاة
الكبيرة وقال:
واذا كان لك
عذر عن كلّ ما
ذكرناه فاحذر
أن تهمل هذا
الدّعاء
فانّا قد
عرفناه من فضل
الله ـ جلّ
جلاله ـ الذي
خصّنا به
فاعتمد عليه
وهو هذا
الدّعاء:
Il
est relaté que le premier représentant de l’Imam du
Temps (p) dicta ce du‘â’ à Abû ‘Ali
Muhammad ibn Humâm et lui commanda de le lire.
Ibn Tâwûs
l’a mentionné dans son livre «Jamâl
al-‘Usbû‘ » après avoir noté les
du‘â’ à lire à la fin de la prière de
l’après-midi du vendredi et la Grande Prière, et en
dit : « Si tu as des excuses pour ne pas accomplir ce que nous
venons de mentionner, prends garde de ne pas négliger ce
du‘â’. »
Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm
بسم الله
الرحمن
الرحيم
Au Nom
d’Allah, le Clément, le Miséricordieux
Allâhumma
‘arrifnî nafsaka fa-innaka in lam tu‘arrifnî nafsaka
lam a‘rif rasûlak-a
اللّـهُمَّ
عَرِّفْنى
نَفْسَكَ
فَاِنَّكَ
اِنْ لَمْ
تُعَرِّفْنى
نَفْسَكَ
لَمْ اَعْرِفْ
رَسُولَكَ،
Ô Allah! Fais-moi Te
connaître, car si Tu ne me fais pas Te connaître, je ne
connaîtrais Ton Messager
Allâhumma ‘arrifnî rasûlaka
fa-innaka in lam tu‘arrifnî rasûlaka lam a‘rif hujjatak-a
اللّـهُمَّ
عَرِّفْنى
رَسُولَكَ
فَاِنَّكَ
اِنْ لَمْ
تُعَرِّفْنى
رَسُولَكَ
لَمْ
اَعْرِفْ حُجَّتَكَ،
Ô Allah !
Fais-moi connaître Ton Messager, car Tu ne me fais pas connaître
Ton Messager, je ne connaîtrais pas Ta Preuve
Allâhumma ‘arrifnî hujjataka
fa-innaka in lam tu‘arrifnî hujjataka dhalaltu ‘an
dînî
اللّـهُمَّ
عَرِّفْنى
حُجَّتَكَ
فَاِنَّكَ
اِنْ لَمْ
تُعَرِّفْنى
حُجَّتَكَ
ضَلَلْتُ
عَنْ دينى،
Ô Allah ! Fais-moi connaître Ta Preuve, car si Tu ne me
fais connaître Ta Preuve, je dévierais de ma Religion
Allâhumma
lâ tumitnî mîtatan jâhiliyyatan wa lâ tuzigh
qalbî ba‘da ith hadaytanî
اللّـهُمَّ
لا تُمِتْنى
ميتَةً
جاهِلِيَّةً
وَلا تُزِغْ
قَلْبى بَعْدَ
اِذْ
هَدَيْتَنى،
Ô
Allah ! Ne me fais pas mourir d’une mort préislamique et
n’affaiblis pas mon cœur après que Tu m’as guidé
sur le droit chemin
Allâhumma fa-kamâ
hadaytanî li-wilâyati man faradhta ‘alayya tâ‘atahu
minwilâyatî wulâti amrika ba‘da Rasûlik-a
çalawâtuka ‘alayhi wa âlih-i hattâ
wâlaytu wulâta amrika Amîra-l-mu’minîna
‘Aliyyi-bni abî Tâlib-i wa-l-Hasan-a wa-l-Husayn-a
wa ‘Aliy-yan wa Muhammad-an wa Ja‘far-an wa Mûsâ
wa ‘Aliy-yan wa Muhammad-an wa ‘Aliy-yan wa-l-Hasan
wa-l-Hujjata-lqâ’ima-l-Mahdiy-ya çalawâtuka
‘alayhim ajma‘în-a
اللّـهُمَّ
فَكَما
هَدَيْتَنى
لِوِلايَةِ
مَنْ
فَرَضْتَ
عَلَىَّ
طاعَتَهُ
مِنْ وِلايَةِ
وُلاةِ
اَمْرِكَ
بَعْدَ
رَسُولِكَ صَلَواتُكَ
عَلَيْهِ
وَآلِهِ
حَتّى
والَيْتُ وُلاةَ
اَمْرِكَ
اَميرَ
الْمُؤْمِنينَ
عَلِىِّ بْنِ
اَبى طالِب
وَالْحَسَنَ
وَالْحُسَيْنَ
وَعَلِيّاً
وَمُحَمَّداً
وَجَعْفَراً
وَمُوسى
وَعَلِيّاً
وَمُحَمَّداً
وَعَلِيّاً
وَالْحَسَنَ
وَالْحُجَّةَ
الْقائِمَ
الْمَهْدِيَّ
صَلَواتُكَ
عَلَيْهِمْ
اَجْمَعينَ،
Ô Allah ! De
même que Tu m’as conduit à obéir à
l’autorité des représentants de Ton autorité
après Ton Messager (que la Prières d’Allah soient sur lui
et sur sa Famille), à qui Tu m’as imposé
l’obéissance, et qu’en conséquence de quoi je me suis
soumis à l’autorité desdits représentants (de Ton
autorité) : le Commandeur des croyants, Ali ibn Adi Tâlib,
al-Hassan, al-Hussain, Ali, Mohammad, Ja‘far, Mûssâ, Ali,
Mohammad’ Ali, al-Hassan et la Preuve, le Résurrecteur, al-Mahdi
–que Tes prières soient sur eux tous-,
Allâhumma fa-thabbitnî
‘alâ dînik-a wa-sta‘milnî
bi-tâ‘atik-a wa layyin qalbî liwaliyyi amrik-a
اللّـهُمَّ
فَثَبِّتْنى
عَلى دينِكَ
وَاسْتَعْمِلْنى
بِطاعَتِكَ وَلَيِّنْ
قَلْبى
لِوَلِىِّ
اَمْرِكَ،
De
même, fais que je reste ferme dans Ta Religion, conduis-moi à
T’obéir systématiquement, rends mon coeur tendre envers le
représentant de Ta Cause
wa ‘âfinî mimmâ-mtahanta
bi-hi khalqik-a
وَعافِنى
مِمَّا
امْتَحَنْتَ
بِهِ
خَلْقَكَ،
Et fais que je sorte intact
de l’épreuve à laquelle Tu as soumise Tes créatures
wa thabbitnî ‘alâ
tâ‘ati waliyyi amrika-l-lathî satartahu ‘an khalqik-a
wa bi-ithnika ghâba ‘an bariyyatika wa amraka yantadhir-u
وَثَبِّتْنى
عَلى طاعَةِ
وَلِىِّ
اَمْرِكَ
الَّذى سَتَرْتَهُ
عَنْ
خَلْقِكَ
وَبِاِذْنِكَ
غابَ عَنْ
بَرِيَّتِكَ
وَاَمْرَكَ
يَنْتَظِرُ،
Et confirme-moi
(raffermis-moi) dans l’obéissance au représentant de Ton
autorité, que Tu as mis hors de la vue des gens, qui s’est
caché, sur Ton ordre, de Tes créatures et qui attend Ton
autorisation (pour réapparaître)
wa anta-l-‘âlimu ghayru-l-mu‘allimu
bi-l-waqti-l-lathî fî-hi çalâhu amri waliyyika
fî-l-ithni lahu bi-idh-hâri amrihi wa kachfi sitrih-i
وَاَنْتَ
الْعالِمُ
غَيْرُ
الْمُعَلِّمُ
بِالْوَقْتِ
الَّذى فيهِ
صَلاحُ
اَمْرِ
وَلِيِّكَ فِى
الاِْذْنِ
لَهُ بِاِظْهارِ
اَمْرِهِ
وَكَشْفِ
سِتْرِهِ،
Et c’est toi seul qui
sais – et sans l’avoir appris à personne – quel est le
moment le plus propice pour donner l’autorisation à Ton
représentant de se manifster et de sortir de son occultation.
fa-çabbirnî ‘alâ thâlika
hattâ lâ uhibba ta‘jîla mâ
akhkharta wa lâ ta’khîra mâ ‘ajjalta
فَصَبِّرْنى
عَلى ذلِكَ
حَتّى لا
اُحِبَّ
تَعْجيلَ ما
اَخَّرْتَ
وَلا تَأخيرَ
ما
عَجَّلْتَ،
Rends-moi donc patient (face
à cette situation d’attente angoissée) afin que je
n’aime pas hâter ce que Tu as retardé ni retarder ce que Tu
as hâté
wa lâ kachfa mâ satarta wa lâ-l-bahtha
‘ammâ katamta
وَلا
كَشْفَ ما
سَتَرْتَ
وَلاَ الْبَحْثَ
عَمّا
كَتَمْتَ،
ni découvrir ce que
Tu as caché ni rechercher ce que Tu as dissimulé
wa lâ unâzi‘aka fî
tadbîrik-a wa lâ aqûla lima wa kayfa
وَلا اُنازِعَكَ
فى
تَدْبيرِكَ
وَلا اَقُولَ
لِمَ
وَكَيْفَ،
ni à m’immiscer
dans Ton plan ni à dire pourquoi et comment
wa mâ
bâlu waliyyi-l-amri lâ yadhharu qadi-mtalâti-l-ardhu
mina-l-jawri
وَما
بالُ وَلِىِّ
الاَْمْرِ لا
يَظْهَرُ
قَدِ
امْتَلاََتِ
الاَْرْضُ
مِنَ الْجَوْرِ
ni “pour quelle raison
le Représentant de Ta Cause tarde-t-il à se manifester alors que
ta terre est remplie d’injustice?”,
wa ufawwidhu umûrî kullahâ ilayk-a
وَاُفَوِّضُ
اُمُورى
كُلَّها
اِلَيْكَ،
mais me contentant de
confier tous mes soucis à Toi
Allâhumma innî as’aluka an
turiyanî waliyya amrika dhâhiran nâfitha-l-amri
ma‘a ‘ilmî bi’anna laka-s-ultâna wa-l-qudrata
wa-l-burhâna wa-l-hujjata wa-l-machiyyata wa-l-hawla
wa-l-quwwa-ta
اللّـهُمَّ
اِنّى
اَسْأَلُكَ
اَنْ
تُرِيَنى
وَلِىَّ
اَمْرِكَ
ظاهِراً
نافِذَ
الاَْمْرِ
مَعَ عِلْمى بِاَنَّ
لَكَ
السُّلْطانَ
وَالْقُدْرَةَ
وَالْبُرْهانَ
وَالْحُجَّةَ
وَالْمَشِيَّةَ
وَالْحَوْلَ
وَالْقُوَّةَ،
Ô Allah! Je
T’implore de me faire voir le représentant de Ton autorité
puissant et obéi, sachant que Tu as le pouvoir, la capacité, la
preuve, l’argument, la volonté, la puissance et la force (de le
faire)
fa-f‘al thâlika bî wa
bi-jamî‘i-l-mu’minîn-a hattâ nandhura
ilâ waliyyi amrik-a çalawâtuka ‘alayhi hâhira-l-maqâlati
wâdhiha-d-dalâlati hâdiyan mina-dh-dhalâlati
châfiyan mina-l-jahâla-ti
فَافْعَلْ
ذلِكَ بى
وَبِجَميعِ
الْمُؤْمِنينَ
حَتّى
نَنْظُرَ
اِلى وَلِىِّ
اَمْرِكَ
صَلَواتُكَ
عَلَيْهِ
ظاهِرَ
الْمَقالَةِ
واضِحَ
الدَّلالَةِ
هادِياً مِنَ
الضَّلالَةِ
شافِياً مِنَ الْجَهالَةِ،
Fais-le donc pour moi et
pour tous les croyants afin que nous voyions le représentant de Ton
autorité –que Tes prières soient sur lui- parler
explicitement, argumenter clairement, nous sortir de l’égarement
vers le droit chemin, et nous guérir de l’ignorance
abriz yâ Rabbi muchâhadatahu wa thabbit
qawâ‘idahu wa-j‘alnâ mimman taqarru ‘aynuhu
bi-ru’yatih-i wa aqimnâ bi-khidmatih-i wa tawaffanâ
‘alâ millatih-i wa-hchurnâ fî zumratih-i
اَبْرِزْ
يا رَبِّ
مُشاهَدَتَهُ
وَثَبِّتْ
قَواعِدَهُ
وَاجْعَلْنا
مِمَّنْ
تَقَرُّ
عَيْنُهُ
بِرُؤْيَتِهِ
وَاَقِمْنا
بِخِدْمَتِهِ
وَتَوَفَّنا
عَلى
مِلَّتِهِ
وَاحْشُرْنا
فى
زُمْرَتِهِ،
Mets en évidence, Ô Seigneur, sa
manifestation, fixe ses bases et fais que nous soyons au nombre de ceux dont
les yeux se réjouissent de sa vue, que nous nous mettions à sa
disposition, que nous mourions en conservant sa Religion, et place-nous parmi
ses compagnons.
Allâhumma a‘idhu min charri
jamî‘i mâ khalaqta wa thara’ta wa bara’ta wa
ancha’ta wa çawwarta
اللّـهُمَّ
اَعِذْهُ
مِنْ شَرِّ
جَميعِ ما خَلَقْتَ
وَذَرَأتَِ
وَبَرَأتَ
وَاَنْشَأتَ
وَصَوَّرْتَ،
Ô Allah!
Protège-le du mal de tout ce que Tu as créé,
répandu, inventé, fondé à partir de rien et
formé
wa-hfadhhu min bayni yadayhi wa min
khalfihi wa ‘an yamînihi wa ‘an chimâlihi wa min
fawqihi wa min tahtihi bi-hifdhika-l-lathî lâ
yadhî‘u man hafidhathu bi-hi
وَاحْفَظْهُ
مِنْ بَيْنِ
يَدَيْهِ
وَمِنْ خَلْفِهِ
وَعَنْ
يَمينِهِ
وَعَنْ شِمالِهِ
وَمِنْ
فَوْقِهِ
وَمِنْ
تَحْتِهِ
بِحِفْظِكَ
الَّذى لا
يَضيعُ مَنْ
حَفِظَتْهُ
بِهِ،
Et préserve-le de
tout danger venant d’en face de lui, de son derrière, de sa
droite, de sa gauche, du dessus et du dessous de lui par par Ton garde
grâce auquel ne sera jamais perdu celui qui en bénéficie
wa-hfadh fîhi Rasûlaka wa
Waçiyya Rasûlika ‘alayhi wa âlihi-s-salâm-u
وَاحْفَظْ
فيهِ
رَسُولَكَ
وَوَصِىَّ
رَسُولِكَ
عَلَيْهِ وَآلِهِ
السَّلامُ،
Et préserve par lui
Ton Messager et le successeur désigné de Ton Messager –que
la paix soit sur lui et sur sa Famille.
Ô
Seigneur ! Prolonge sa vie, retarde son heure (terme) et assiste-le dans dans
la mission dont Tu l’a chargé et que Tu lui a confiée
اللّـهُمَّ
وَمُدَّ فى
عُمْرِهِ
وَزِدْ فى
اَجَلِهِ
وَاَعِنْهُ عَلى
ما
وَلَّيْتَهُ
وَاسْتَرْعَيْتَهُ،
Allâhumma wa mudda fî ‘umrih-i wa
zid fî ajalih-i wa a‘inhu ‘alâ mâ wallaytahu
wa-star ‘aytahu
wa zid fî karâmatika lahu
fa-innahu-l-hâdâ-l-mahdiyyu wa-l-qâ’imu-l-muhtadâ
وَزِدْ فى
كَرامَتِكَ
لَهُ،
فَاِنَّهُ
الْهادَى الْمَهْدِىُّ
وَالْقائِمُ
الْمُهْتَدى،
Et augmente Ta Grâce
pour lui, car il est le guidant bien-guidé et le résurecteur bien-dirigé
wa-t-tâhiru-t-taqiyyu-z-zakiyyu-n-naqiyyu-r-radhiyyu-l-mardhiyyu-ç-çâbiru-ch-chakûru-l-mujtahid-u
وَالطّاهِرُ
التَّقِىُّ الزَّكِىُّ
النَّقِىُّ
الرَّضِىُّ
الْمَرْضِىُّ
الصّابِرُ
الشَّكُورُ
الُْمجْتَهِدُ،
le pur, le pieux, le
purifié, le limpide, le satisfait, l’agréé, le
longanime, le reconnaissant et celui qui n’épargne aucun effort
Allâhumma wa lâ
taslubnâ-l-yaqîna li-tûli-l-amadi fî ghaybatihi
wa-nqitâ‘i khabarihi ‘annâ
اللّـهُمَّ
وَلا
تَسْلُبْنَا
الْيَقينَ لِطُولِ
الاَْمَدِ فى
غَيْبَتِهِ
وَانْقِطاعِ
خَبَرِهِ
عَنّا،
Ö Allah! Ne nous
dépouille pas de la certitude (de sa parusie) à cause de la
prolongation de son occultation et de l’absence de ses nouvelles
wa lâ tunsinâ thikrahu wa-ntidhârahu
wa-l-îmâna bi-hi wa quwwata-l-yaqîni fî dhuhûrihi
wa-d-du‘â’a lahu wa-ç-çalâta
‘alayhi
وَلا
تُنْسِنا
ذِكْرَهُ
وَانْتِظارَهُ
وَالاْيمانَ
بِهِ
وَقُوَّةَ
الْيَقينِ فى
ظُهُورِهِ وَالدُّعاءَ
لَهُ
وَالصَّلاةَ
عَلَيْهِ،
Ô Allah! Ne nous fais
pas oublier son évocation, notre attente (de sa réapparition),
notre foi en lui, notre force de certitude quant à sa
réapparition, notre du’â’ pour lui et notre
prière sur lui,
hattâ
lâ yuqannitanâ tûlu ghaybatihi wa yakûna
yaqînanâ fî thâlika ka-yaqînanâ fî
qiyâmi Rasûlik-a çalawâtuka ‘alayhi wa
âlihi wa mâ jâ’a bi-hi min wahyika wa tanzîlik-a
حَتّى
لا
يُقَنِّطَنا
طُولُ
غَيْبَتِهِ مِنْ
قِيامِهِ
وَيَكُونَ
يَقينَنا فى
ذلِكَ
كَيَقينِنا فى
قِيامِ
رَسُولِكَ
صَلَواتُكَ
عَلَيْهِ وَآلِهِ
وَما جاءَ
بِهِ مِنْ
وَحْيِكَ
وَتَنْزيلِكَ،
afin que sa longue
occultation ne nous conduit pas à nous désespérer de sa
résurrection, et pour que notre certitude là-dessus soit
égale à notre certitude de la venue de Ton Messager –que
Tes prières soient sur lui et sur sa Famille- et de ce qu’il a
apporté de Ta révélation et de Ton écriture
fa-qawwi qulûbanâ
‘alâ-l-îmân-i bi-hi hattâ tasluka
binâ ‘alâ yadayhi minhâja-l-hudâ wa-l-mahajjata-l-‘udhmâ
wa-t-tarîqata-l-wus‘â
فَقَوِّ
قُلُوبَنا
عَلَى الاْيمانِ
بِهِ حَتّى
تَسْلُكَ
بِنا عَلى
يَدَيْهِ مِنْهاجَ
الْهُدى
وَالُْمحَجَّةَ
الْعُظْمى
وَالطَّريقَةَ الْوُسْطى،
Renforce donc nos coeurs
dans la foi afin de nous conduire sous sa direction vers la voie de la
guidance, la «grandiose route» et «la voie
intermédiaire»
wa qawwinâ ‘alâ tâ‘atih-I
wa thabbitnâ ‘alâ mutâba‘atih-i
wa-j‘alnâ fî hizbih-i wa a‘wânih-i wa ançârih-i
wa-r-râdhîna bi-fi‘lih-i
وَقَوِّنا
عَلى
طاعَتِهِ
وَثَبِّتْنا
عَلى
مُتابَعَتِهِ
وَاجْعَلْنا فى
حِزْبِهِ
وَاَعْوانِهِ
وَاَنْصارِهِ
وَالرّاضينَ
بِفِعْلِهِ،
Donne-nous la force de lui
obéir et la constante volonté de le suivre, et place-nous au sein
de son parti et au nombre de ses partisans, de ses soutiens et de ceux qui sont
contents de son action
wa lâ taslubnâ thâlika fî hayâtinâ
wa lâ ‘inda wafâtinâ hattâ
tatawaffânâ wa nahnu ‘alâ thâlika lâ
châkkîna wa lâ nâkithîna wa lâ
murtâbîna wa lâ mukaththibîn-a
وَلا
تَسْلُبْنا
ذلِكَ فى حَياتـنا
وَلا عِنْدَ
وَفاتِنا،
حَتّى
تَتَوَفّانا
وَنَحْنُ
عَلى ذلِكَ لا
شاكّينَ وَلا
ناكِثينَ
وَلا
مُرْتابينَ
وَلا
مُكَذِّبينَ،
Et ne nous prive de cette
attitude ni de notre vivant ni lors de notre mort, et ce jusqu’à
ce que Tu nous rappelles à Toi en la conservant intacte (cette attitude)
sans avoir le moindre doute, la moindre velléité de
défection, la moindre défiance ni la moindre tendance à le
démentir.
Allâhumma
‘ajjil farajahu wa ayyidhubi-n-naçri wa-n-çur nâçirîhi
wa-khthul khâthilîh-i
اللّـهُمَّ
عَجِّلْ
فَرَجَهُ وَاَيِّدْهُ
بِالنَّصْرِ
وَانْصُرْ
ناصِريهِ
وَاخْذُلْ
خاذِليهِ،
Ô Allah! Hâte
son issue, accorde-lui la victoire, rends ses partisans victorieux et abandonne
ceux qui l’abandonnent
wa damdim ‘alâ man naçaba la-hu wa
kaddaba bi-hi wa-dhhir bi-hi-l-haqqa wa amit bi-hi-l-jawra
وَدَمْدِمْ
عَلى مَنْ
نَصَبَ لَهُ
وَكَذَّبَ
بِهِ،
وَاَظْهِرْ
بِهِ
الْحَقَّ وَاَمِتْ
بِهِ
الْجَوْرَ،
Anéantis ceux qui
sont hostiles à lui et qui l’ont démenti, mets la
Vérité en évidence par lui et fais mourir la Tyrannie par
lui
wa-stanqid bi-hi
‘ibâdaka-l-mu’minîna mina-d-dulli wa-n‘ach
bi-hi-l-bilâd-a wa-qtul bi-hi jabâbirata-l-kufri wa-qçim
bi-hi ru’ûsa-dh-dhalâla-ti
وَاسْتَنْقِذْ
بِهِ
عِبادَكَ
الْمُؤْمِنينَ
مِنَ
الذُّلِّ، وَانْعَشْ
بِهِ
الْبِلادَ
وَاقْتُلْ
بِهِ
جَبابِرَةَ
الْكُفْرِ
وَاقْصِمْ
بِهِ رُؤُوسَ
الضَّلالةِ،
Sauve par lui, de
l’humiliation, Tes serviteurs pieux, épanouis par lui la terre,
fais mourir par lui les tyrans de la mécréance et brise par lui
les têtes de la déviation
wa thallil bi-hi-ljabbârîna
wa-l-kâfirîn-a wa abir bi-hi-l-munâfiqîna
wa-n-nâkithîna wa
jamî‘a-l-mukhâlifîna wa-l-mulhidîna
fî machâriqi-l-ardhi wa maghâribihâ wa barrihâ wa
bahrihâ wa sahlihâ wa jabalihâ
وَذَلِّلْ
بِهِ
الْجَبّارينَ
وَالْكافِرينَ
وَأَبِرْ بِهِ
الْمُنافِقينَ
وَالنّاكِثينَ
وَجَميعَ
الُْمخالِفينَ
وَالْمُلْحِدينَ
فى مَشارِقِ
الاَْرْضِ
وَمَغارِبِها
وَبَرِّها
وَبَحْرِها
وَسَهْلِها
وَجَبَلِها،
Humilie par lui les tyrans
et les mécréants, et empoisonne (annihile) par lui les
hypocrites, les traîtres et tous les opposants et les
hérétiques dans les orients et les occidents de la terre, dans
ses continents et ses mers, dans ses plaines et sur ses montagnes.
hattâlâ
tada‘aminhum dayyâran wa lâ tubqi lahum âthâran
حَتّى
لا تَدَعَ
مِنْهُمْ
دَيّاراً
وَلا تُبْقِ
لَهُمْ
آثاراً،
jusqu’à ce que
Tu ne laisses d’eux aucune demeure ni aucune trace
tahhir minhum bilâdak-a wa-chfi minhum
çudûra ‘ibâdik-a
طَهِّرْ
مِنْهُمْ
بِلادَكَ
وَاشْفِ
مِنْهُمْ صُدُورَ
عِبادِكَ
Purifie d’eux Ton
royaume, apaise par leur anéantissement les coeurs de Tes serviteurs
wa jaddid bi-hi mâ-mtahâ min
dînik-a wa açlih bi-hi mâ buddila min hukmika
wa ghuyyira min sunnatik-a
وَجَدِّدْ
بِهِ مَا امْتَحى
مِنْ دينِكَ
وَاَصْلِحْ
بِهِ ما
بُدِّلَ مِنْ
حُكْمِكَ
وَغُيِّرَ
مِنْ
سُنَّتِكَ،
et rénove par lui
(l’Imam) ce qui a été effacé de Ta Religion,
rétablis par lui ce qui a été déformé dans
Ton Jugement, et altéré dans Ta Loi
hattâ ya‘ûda dînuka bihi wa
‘alâ yadayhi ghaddan jadîdan çahîhan
lâ ‘iwaja fîhi wa lâ bid‘ata ma‘ah-u
حَتّى
يَعُودَ
دينُكَ بِهِ
وَعَلى
يَدَيْهِ
غَضّاً
جَديداً
صَحيحاً لا
عِوَجَ فيهِ
وَلا بِدْعَةَ
مَعَهُ،
afin que Ta Religion redevienne par lui fraîche,
neuve, correcte, et ne trahissant aucune déviation ni aucune
hérésie
hattâ
tutfi’a bi-‘adlihi nîrâna-l-kâfirîna
fa-innahu ‘abduka-l-lathî-stakhlaçtahu li-nafsik-a
wa-rtadhaytahu bi-‘ilmik-a
حَتّى تُطْفِئَ
بِعَدْلِهِ
نيرانَ
الْكافِرينَ
فَاِنَّهُ
عَبْدُكَ
الَّذى
اسْتَخْلَصْتَهُ
لِنَفْسِكَ
وَارْتَضَيْتَهُ
لِنَصْرِ
دينِكَ وَاصْطَفَيْتَهُ
بِعِلْمِكَ،
de sorte que tu fasses
éteindre par sa justice les flammes des mécréants, car il
est Ton serviteur que Tu as rendu dévoué à Toi, choisi
pour la victoire de Ta Religion et élu pour porter Ta Science
wa ‘açamtahu
mina-th-thunûb-i wa barra’tahu mina-l-‘uyûb-i
وَعَصَمْتَهُ
مِنَ
الذُّنُوبِ
وَبَرَّأتَهُ
مِنَ
الْعُيُوبِ
وَاَطْلَعْتَهُ
عَلَى الْغُيُوبِ،
et que Tu as immunisé
contre les péchés, dépouillé des défauts et
mis au courants des Mystères
wa an‘amta ‘alayhi wa tahhartahu
mina-r-rijsi wa naqqaytahu mina-d-danas-i
وَاَنْعَمْتَ
عَلَيْهِ
وَطَهَّرْتَهُ
مِنَ
الرِّجْسِ وَنَقَّيْتَهُ
مِنَ
الدَّنَسِ،
et que Tu as favorisé par Ta Grâce,
purifié de la souillure, et débarrassé de toute
impureté
Allâhumma fa-çalli
‘alayhi wa ‘alâ âbâ’ihi-l-a’immati-t-tâhirîn-a
wa ‘alâ chî‘atihi-l-muntajabîn-a wa ballighhum
min âmâlihim mâ ya’mulûn-a
اللّـهُمَّ
فَصَلِّ
عَلَيْهِ
وَعَلى آبائِهِ
الاَْئِمَّةِ
الطّاهِرينَ
وَعَلى
شيعَتِهِ
الْمُنْتَجَبينَ
وَبَلِّغْهُمْ
مِنْ
آمالِهِمْ ما
يَأمُلُونَ،
Ö Allah! Prie donc sur
lui et sur ses grands-pères et ancêtres, les Imams
purifiés, ainsi que sur ses nobles chiites, et fais-leur réaliser
leurs espoirs
wa-j‘al thâlika minnâ
khâliçan min kulli chakkin wa chubhatin wa riyâ’in wa
sum‘a-tin
وَاجْعَلْ
ذلِكَ مِنّا
خالِصاً مِنْ
كُلِّ شَكٍّ
وَشُبْهَة
وَرِياء وَسُمْعَة،
Et fais que tout ce que nous
demandons ici soit dépouillé de tout scepticisme, de toute mise
en doute, de tout pharisaïsme et de tout désir de
renommée
hattâ
lâ nurîda bihi ghayraka wa lâ natluba bihi illâ
wajhak-a
حَتّى
لا نُريدَ
بِهِ
غَيْرَكَ
وَلا
نَطْلُبَ
بِهِ اِلاّ
وَجْهَكَ،
afin que notre demande
n’aie d’objet que Toi et Ton amour
Allâhumma innâ nachkû ilayka faqda
nabiyyinâ wa ghaybata imâminâ wa chiddata-z-zamâni
‘alaynâ wa wuqû‘a-l-fitni binâ wa tadhâhura-l-a‘dâ’i
‘alaynâ wa kathrata ‘aduwwinâ wa qillata
‘adadinâ
اللّـهُمَّ
اِنّا
نَشْكُو
اِلَيْكَ
فَقْدَ
نَبِيِّنا
وَغَيْبَةَ
اِمامِنا
وَشِدَّةَ
الزَّمانِ
عَلَيْنا
وَوُقُوعَ
الْفِتَنِ
بِنا
وَتَظاهُرَ
الاَْعْداءِ
عَلَيْنا
وَكَثْرَةَ
عَدُوِّنا
وَقِلَّةَ
عَدَدِنا،
Ô Allah! Nous nous plaignons auprès de
Toi de la paerte de notre Prophète, de l’occultation de notre
Imam, de la dureté des temps pour temps, des séditions qui
sévissent parmi nous, de la dominance des ennemis sur nous, du grand
nombre de notre adversaire et de notre petit nombre
Allâhumma fa-fruj thâlika
‘annâ bi-fathin minka tu‘ajjiluh-u wa naçrin
minka tu‘izzuh-u wa imâmi ‘adlin tudhhiruh-u
ilâha-l-haqqi âmîn-a
اللّـهُمَّ
فَافْرُجْ
ذلِكَ عَنّا
بِفَتْح
مِنْكَ
تُعَجِّلُهُ
وَنَصْر
مِنْكَ تُعِزُّهُ
وَاِمامِ
عَدْل
تُظْهِرُهُ
اِلـهَ الْحَقِّ
آمينَ،
Ô Allah! Sors-nous de
cette adversité par une conquête que Tu nous accordes promptement,
par une victoire que Tu rends puissante, par un Imam équitable que Tu
fais sortir, ö Allah de la Vérité, âmîn!
Allâhumma innâ nas’aluka an
ta’thana li-waliyyika fî idhhâri ‘adlika
fî ‘ibâdika wa qatli a‘dâ’ika fî
bilâdik-a
اللّـهُمَّ
اِنّا
نَسْأَلُكَ
اَنْ تَأذَنَ
لِوَلِيِّكَ
فى اِظْهارِ
عَدْلِكَ فى
عِبادِكَ
وَقَتْلِ
اَعْدائِكَ
فى بِلادِكَ،
Ô Allah! Nous
T’implorons d’autoriser à Ton représentant à
faire valoir Ta Justice et anéantir Tes ennemis sur Ta terre
hattâ
lâ tada‘a li-l-jawri yâ Rabbi dimâ‘atan
illâ qaçamtahâ wa lâ baqiyyatan illâ
afnaytahâ wa lâ quwwatan illâ awhantahâ wa lâ
ruknan illâ hadamtahu wa lâ hadan illâ falaltahu wa
lâ silâhan illâ aklaltahu wa lâ râyatan
illâ nakkastahâ wa lâ chujâ‘an illâ
qataltahu wa lâ jaychan illâ khathaltah-u
حَتّى
لا تَدَعَ
لِلْجَوْرِ
يا رَبِّ
دِعامَةً
اِلاّ
قَصَمْتَها
وَلا
بَقِيَّةً
اِلاّ
اَفْنَيْتَها
وَلا قُوَّةً
اِلاّ اَوْهَنْتَها
وَلا رُكْناً
اِلاّ
هَدَمْتَهُ
وَلا حَداً
اِلاّ
فَلَلْتَهُ
وَلا سِلاحاً
اِلاّ
اَكْلَلْتَهُ
وَلا رايَةً
اِلاّ
نَكَّسْتَها
وَلا شُجاعاً
اِلاّ
قَتَلْتَهُ
وَلا جَيْشاً
اِلاّ خَذَلْتَهُ،
Afin que Tu ne laisses pas à la tyrannie un
pilier sans l’avoir brisé, ni une trace sans l’avoir
effacée, ni une force sans l’avoir éreintée, ni un
support sans l’avoir détruit, ni un bord sans l’avoir
défait, ni une arme sans l’avoir rendue inefficace, ni un drapeau
sans l’avoir berné, ni un héros sans l’avoir abattu,
ni une armée sans l’avoir défaite
wa-rmihim yâ Rabbi bi-hajarika-d-dâmighi
wa-dhribihim bi-sayfika-l-qâti‘i wa
ba’sika-l-lathî lâ tarudduhu
‘ani-l-qawmi-l-mujrimîn-a
وَارمِهِمْ
يا رَبِّ
بِحَجَرِكَ
الدّامِغِ
وَاضْرِبُهِمْ
بِسَيْفِكَ
الْقاطِعِ وَبَأسِكَ
الَّذى لا
تَرُدُّهُ
عَنِ
الْقَوْمِ
الُْمجْرِمينَ،
Et lance, ö Seigneur,
contre eux (Tes ennemis) Tes pierres destructrices, frappe-les avec Ton
épée tranchante et Ta rigueur que Tu n’infléchis pas
face aux gens criminels,
wa ‘addib a‘dâ’aka wa
a‘dâ’a waliyyik-a wa a‘dâ’a Rasûlik-a
çalawâtuka ‘alayhi wa âlihi bi-yadi waliyyika wa
aydâ ‘ibâdika-l-mu’minîn-a
وَعَذِّبْ
اَعْداءَكَ
وَاَعْداءَ
وَلِيِّكَ
وَاَعْداءَ
رَسُولِكَ
صَلَواتُكَ
عَلَيْهِ
وَآلِهِ
بِيَدِ وَلِيِّكَ
وَاَيْدى
عِبادِكَ
الْمُؤْمِنينَ،
Et torture Tes ennemis et
les ennemis de Ton Représentant et de Ton Messager –que tes
Prières soient sur lui et sur sa Famille- par
l’intermédiaire de Ton Représentant et de Tes servieurs
pieux
Allâhumma-kfi waliyyaka wa hujjataka
fî ardhika hawla ‘aduwwihi wa kayda man arâdahu wa-mkur
bi-man makara bi-hi wa-j‘al dâ’irata-s-saw’i
‘alâ man arâda bi-hi sû’a-n
اللّـهُمَّ
اكْفِ
وَلِيَّكَ
وَحُجَّتَكَ فى
اَرْضِكَ
هَوْلَ
عَدُوِّهِ
وَكَيْدَ
مَنْ اَرادَهُ
وَامْكُرْ
بِمَنْ
مَكَرَ بِهِ
وَاجْعَلْ
دائِرَةَ السَّوْءِ
عَلى مَنْ
اَرادَ بِهِ
سُوءًا،
Ô Allah!
Protège Ton Représentant et Ta Preuve sur Ta terre de la terreur
de ses ennemis et des complots de ceux qui lui en veulent, et retourne contre
ses auteurs le mal qu’ils veulent lui en faire
wa-qta‘ ‘anhu mâddatahum wa
ar‘ib lahu qulûbahum wa zalzil aqdâmahum
وَاقْطَعْ
عَنْهُ
مادَّتَهُمْ
وَأرْعِبْ
لَهُ قُلُوبَهُمْ
وَزَلْزِلْ
اَقْدامَهُمْ،
Coupe pour lui leurs
approvisionnements, et terrifie leurs cœurs et fais trembler leurs pieds
devant lui
wa khuthhum jahratan wa baghtatan wa chaddid
‘alayhim ‘athâbak-a wa akhzihim fî
‘ibâdik-a wa-l-‘anhum fî bilâdik-a
وَخُذْهُمْ
جَهْرَةً
وَبَغْتَةً
وَشَدِّدْ
عَلَيْهِمْ
عَذابَكَ
وَاَخْزِهِمْ
فى عِبادِكَ
وَالْعَنْهُمْ
فى بِلادِكَ،
Attaque-les publiquement et
à l’improviste, durcis Ta torture contre eux, jette
l’opprobre sur eux devant Tes serviteurs et maudis-les sur Ta terre
wa askinhu asfala nârik-a wa ahit
bi-him achadda ‘athâbik-a wa açlihim nâran wa-hchu
qubûra mawtâhum nâran wa açlihim harra
nârik-a
وَاَسْكِنْهُمْ
اَسْفَلَ
نارِكَ
وَاَحِطْ
بِهِمْ
اَشَدَّ
عَذابِكَ وَاَصْلِهِمْ
ناراً
وَاحْشُ
قُبُورَ
مَوْتاهُمْ
ناراً وَاَصْلِهِمْ
حَرَّ
نارِكَ،
Etablis-les dans le plus bas
étage de Ton Enfer, fais-leur subir la plus dure de Ta torture,
expose-les au feu, bourre de feu les tombes de leurs morts et brûle-les
par la chaleur de Ton feu
fa-innahum
adhâ‘û-ç-çalâta
wa-ttaba‘û-ch-chahawât-i wa adhallû
‘ibâdaka wa akhrabû bilâdak-a
فَاِنَّهُمْ
اَضاعُوا
الصَّلاةَ
وَاتَّبَعُوا
الشَّهَواتِ
وَاَضَلُّوا
عِبادَكَ
وَاَخْرَبُوا
بِلادَكَ،
Car ils ont abandonné
la Prière, suivi leurs désirs, égaré Tes serviteurs
et ruiner Ta Terre
Allâhumma wa ahyî
bi-waliyyika-l-qur’âna wa arinâ nûrahu sarmadan
lâ layla fî-hi wa ahyî bi-hi-l-qul-uba-l-mayyita-ta
wa-chfi bi-hi-ç-çudûra-l-waghira-ta
اللّـهُمَّ
وَاَحْىِ
بِوَلِيِّكَ
الْقُرْآنَ
وَاَرِنا
نُورَهُ
سَرْمَداً لا
لَيْلَ فيهِ،
وَاَحْىِ
بِهِ
الْقُلُوبَ الْمَيِّتَةَ
وَاشْفِ بِهِ
الصُّدُورَ
الْوَغِرَةَ
Ö Allah! Fais revivre
le Coran par Ton représentant, montre-nous sa lumière sans
discontinuer et sans nuit, fais revivre par lui (le Coran) les coeurs morts et
fais guérir par lui les poitrines irritées
wa-j-ma‘
bi-hi-l-ahwâ’a-l-mukhtalifata ‘alâ-l-haqq-i wa
aqim bi-hi-lhudûda-l-mu’attala-ta wa-l-ahkâma-l-muhmala-ta
hattâ lâ yabqâ haqqun illâ dhahara
wa lâ ‘adlun illâ zahara
وَاجْمَعْ
بِهِ الاَْهْواءَ
الُْمخْتَلِفَةَ
عَلَى
الْحَقِّ،
وَاَقِمْ
بِهِ
الْحُدُودَ
الْمُعَطَّلَةَ
وَالاَْحْكامَ
الْمُهْمَلَةَ،
حَتّى لا يَبْقى
حَقٌّ اِلاّ
ظَهَرَ وَلا
عَدْلٌ اِلاّ
زَهَرَ،
Rassemble par lui autour de la Vérité les
opinions différentes et rétablis par lui les peines suspendues et
les statuts négligés afin qu’il ne reste pas un droit sans
qu’il ne prévale, ni une équité sans qu’elle
ne fleurisse
wa-j‘alnâ yâ Rabbi min
a‘wânihi wa muqawwiyati sultânihi
wa-l-mu’tamirîna li-amrihi wa-r-râdhîna
bi-fi‘lihi wa-l-musallimîna li-ahkâmihi wa mimman
lâ hâjata bi-hi ilâ-t-tafiyyati min khalqik-a
وَاجْعَلْنا
يا رَبِّ مِنْ
اَعْوانِهِ
وَمُقَوِّيَةِ
سُلْطانِهِ
وَالْمُؤْتَمِرينَ
لاَِمْرِهِ
وَالرّاضينَ
بِفِعْلِهِ
وَالْمُسَلِّمينَ
لاَِحْكامِهِ
وَمِمَّنْ لا
حاجَةَ بِهِ
اِلَى
التَّقِيَّةِ
مِنْ
خَلْقِكَ،
Et fais que nous soyons,
ö Seigneur, parmi ceux qui le soutiennent, qui consolident son pouvoir,
qui obéissent à ses ordres, qui agréent son action, qui
sont soumis à ses jugements et qui n’ont pas besoin d’avoir
peur (d’observer la taqiyyah vis-à-vis) de Tes créatures
wa anta yâ Rabbi-l-athî takchifu-dh-dhurra
wa tujîba-l-mudhtarra idhâ da‘âka wa tunjî
mina-l-karbi-l-‘adhîm-i
وَاَنْتَ
يا رَبِّ
الَّذى
تَكْشِفُ
الضُّرَّ
وَتُجيبَ
الْمُضْطَرَّ
اِذا دَعاكَ
وَتُنْجى مِنَ
الْكَرْبِ
الْعَظيمِ،
alors que Tu es, ô Seigneur,
Celui qui éloigne le préjudice, qui réponds au
nécessiteux lorsqu’il T’appelle, et qui sauve du cataclysme
terrible
fa-kchifi-dh-dhurra ‘an waliyyika
wa-j‘alhu khalîfatan fî ardhika kamâ dhaminta lah-u
فَاكْشِفِ
الْضُّرَّ
عَنْ
وَلِيِّكَ
وَاجْعَلْهُ
خَليفَةً فى
اَرْضِكَ
كَما
ضَمْنِتَ لَهُ،
Eloigne donc le mal de Ton
et le établis-le lieutenant sur Ta terre comme le lui as garanti
Allâhumma lâ taj‘alnî min
khusamâ’i âli Muhammad-in ‘alayhimu-s-salâm-u
اللّـهُمَّ
لا تَجْعَلْنى
مِنْ
خُصَماءِ آلِ
مُحَمَّد
عَلَيْهِمُ
السَّلامُ،
Ô Allah! Ne fais pas que je sois au nombre des
adversaires des Äle (les membres de la famille de) Mohammad –que la
paix soit sur eux-
wa lâ taj‘alnî min
a‘dâ’i âli Muhammad-in ‘alayhimu-s-salâm-u
وَلا
تَجْعَلْنى
مِنْ
اَعْداءِ آلِ
مُحَمَّد
عَلَيْهِمُ
السَّلامُ،
ni au nombre des ennemis des Äle Mohammad
–que la paix soit sur eux-
wa lâ taj‘alnî min ahli-l-hanaqi
wa-l-ghaydhi ‘alâ âli Muhummad-in
‘alayhimu-s-alâm-u
وَلا
تَجْعَلْنى
مِنْ اَهْلِ
الْحَنَقِ وَالْغَيْظِ
عَلى آلِ مُحَمَّد
عَلَيْهِمُ
السَّلامُ
ni de ceux qui
éprouvent de l’irritation de la haine envers les Äle Mohammad
–que la paix soit sur eux-
fa-innî a‘ûthu bi-ka min
thâlika fa-a‘ithnî wa astajîru bi-ka fa-ajirnî
فَاِنّى
اَعُوذُ بِكِ
مِنْ ذلِكَ
فَاَعِذْنى
وَأسْتَجيرُ
بِكَ
فَاَجِرْنى،
Aussi c’est
auprès de Toi que je me protège contre une telle attitude,
protège-moi-en donc, et c’est Toi que j’implore de
m’en préserver, préserve-moi-en donc!
Allâhumma
çalli ‘alâ Muhammad wa âli Muhammad
wa-j‘alnî bi-him fâ’izan ‘indaka
fî-d-dunyâ wa-l-âkhirati wa mina-l-muqarrabîn-a
اللّـهُمَّ
صَلِّ عَلى
مُحَمَّد
وَآلِ مُحَمَّد
وَاجْعَلْنى
بِهِمْ
فائِزاً
عِنْدَكَ فِى
الدُّنْيا وَالاْخِرَةِ
وَمِنَ
الْمُقَرَّبينَ،
Ö Allah! Prie sur
Mohammad et sur les âle Mohammad, et fais que je sois
considéré auprès de Toi comme ayant gagné leur
amour et que je sois de leurs amis rapprochés dans ce bas-monde et dans
l’Au-delà.
âmina Rabba-l-‘âlamîn-a
آمينَ
رَبَّ
الْعالَمينَ.
Ämin Seigneur des mondes !
Ziyârat (visite pieuse) Sâhib
al-Zamân
Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm
بسم الله
الرحمن
الرحيم
Au
Nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux
Assalâmu ‘alayka
yâ khalîfat-allâhi wa khalîfata
âbâ’ihi al-mahdiyyîn-a
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
خَليفةَ
اللهِ وَخَلَيفةَ
آبائِهِ
الْمَهْدِيّينَ،
«Salut sur toi, ô khalife
d’Allâh et khalife de tes pères les bien guidées (les
Mahdîs).
Assalâmu ‘alayka
yâ waçiyy-al-awçiyâ’-il-mâdhîn-a
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
وَصِيَّ الاَْوْصِياءِ
الْماضينَ،
Salut sur toi, ô héritier des
héritiers spirituels (awsiyâ) des temps passé
(...),
Assalâmu ‘alayka
yâ hâfidha asrâri
Rabb-il-‘âlamîn-a
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
حافِظَ اَسْرارِ
رَبِّ
الْعالَمينَ،
Salut sur toi, ô conservateur des secrets du
Seigneur des mondes!
Assalâmu ‘alayka
yâ baqiyyat-allâi min-al-çafwat-il-muntakhabîn-a
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
بَقِيَّةَ
اللهِ مِنَ
الصَّفْوَةِ الْمُنْتَجَبينَ،
Salut sur toi,ô le restant de la noble
élite d’Allah
Assalâmu ‘alayka
yâ-bna-l-anwâr-iz-zâhira-ti
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يَا
بْنَ الاَْنْوارِ
الزّاهِرَةِ،
Salut
sur toi, ô fils des lumières éclatantes
Assalâmu ‘alayka
yâ-bna-l-a‘lâm-il-bâhira-ti
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يَا
بْنَ الاَْعْلامِ
الْباهِرَةِ،
Salut
sur toi, ô fils des sommités éblouissantes
Assalâmu ‘alayka
yâ-bna-l-‘itrat-it-tâhira-ti
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يَا
بْنَ الْعِتْرَةِ
الطّاهِرَةِ،
Salut
sur toi, ô fils de la Progéniture purifiée (Ahl-ul-Bayt)
Assalâmu
‘alayka yâ ma‘din-al-‘ulûm-in-nabawiyya-ti
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
مَعْدِنَ
الْعُلُومِ
النَّبَوِيَّةِ،
Salut
sur toi, ô métal des connaissances prophétiques
Assalâmu ‘alayka yâ
bâb-Allâhi-l-lathî lâ yu’tâ illâ
minhu
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
بابَ اللهِ
الَّذي لا
يُؤْتى اِلّا
مِنْهُ،
Salut sur toi, ô
seuil d’Allah, qui est le passage obligé vers Lui !
Assalâmu ‘alayka yâ
sabîl-Allâh-illathî man salaka ghayrahu halaka
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
سَبيلَ اللهِ
الَّذي مَنْ
سَلَكَ
غَيْرَهُ هَلَكَ،
Salut sur toi, ô voie
d’Allah ne dehors de laquelle toute autre voie conduit au
périssement !
Assalâmu ‘alayka
yâ nâdhira chajarati tûbâ wa
sidrati-l-muntahâ
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
ناظِرَ
شَجَرَةِ
طُوبى
وَسِدْرَةِ
الْمُنْتَهى،
Salut sur toi, ô toi qui contemples
l’arbre Tûbâ et le Lotus de la limite !
Assalâmu ‘alayka
yâ nûr-allâh-il-lathî lâ yutfâ,
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
نُورَ اللهِ
الَّذي لا يُطْفى،
Salut sur toi, ô Lumière
d’Allah, qui ne s’éteint jamais
Assalâmu ‘alayka
yâ hujjat-allâh-il-latî lâ
takh-fâ,
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
حُجَّةَ
اللهِ الَّتي
لا تَخْفى،
Salut sur toi, ô
preuve d’Allah, qui ne peut être cachée
Assalâmu ‘alayka
yâ hujjat-allâhi ‘alâ man fî-l-ardhi
wa-s-samâ’i
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
حُجَّةَ
اللهِ عَلى
مَنْ فِي الاَْرْضِ
وَالسَّمآءِ،
Salut sur toi, ou preuve d’Allah auprès
des Célestes et des Terrestres,
Assalâmu ‘alayka salâma man
‘arafaka bi-mâ ‘arafak bihi-llâhu, was na‘ataka
bi-ba‘dhi nu‘ûtika-l-latî anta ahluhâ wa
fawquhâ,
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ
سَلامَ مَنْ
عَرَفَكَ
بِما
عَرَّفَكَ
بِهِ اللهُ،
وَنَعَتَكَ بِبَعْضِ
نُعُوتِكَ
الَّتي اَنْتَ
اَهْلُها
وَفَوْقُها،
Salut sur toi, le salut de
ceux qui te reconnaissent tel quAllah leur a fait te connaître, et qui te
reconnaissent quelques-unes des qualifications que tu mérites, bien que
tu sois au-dessus d’elles.
Ach-hadu innaka-l-hujjatu
‘alâ man madhâ wa man baqiya,
اَشْهَدُ
اَنَّكَ
الْحُجَّةُ
عَلى مَنْ
مَضى وَمَنْ
بَقِيَ،
J’atteste que tu es la preuve d’Allah pour
ceux des temps passés et ceux des temps à venir;
Wa inna hizbaka hum-ul-ghâlibûna,
wa awliyâ’aka hum-ul-fâ’izûna,
وَاَنَّ
حِزْبَكَ
هُمُ
الْغالِبُونَ
وَاَوْلِياءَكَ
هُمُ
الْفائِزُونَ
وَاَعْداءَكَ
هُمُ الْخاسِرُونَ،
que les triomphants, ce sont tes adeptes, et les
frustrés, ceux qui te rejettent.
Wa innaka khâzinu kulli ‘ilmin, wa
fâ’iqu kulli ratqin, wa muhaqqiqu kulli haqqin, wa
mubtilu kulli bâtil-in
وَاَنَّكَ
خازِنُ كُلِّ
عِلْم،
وَفاتِقُ كُلِّ
رَتْق،
وَمُحَقِّقُ
كُلِّ حَقٍّ،
وَمُبْطِلُ
كُلِّ باطِل،
Que tu es celui qui conserve
toute connaissance, celui qui fait s’ouvrir tout ce qui était
scellé, celui qui rend toute justice et qui annule toute injustice.
Radhaytuka yâ mawlâya imâman wa
hâdiyan wa waliyyan wa murchidan,
رَضيتُكَ
يا مَوْلايَ اِماماً
وَهادِياً
وَوَلِيّاً
وَمُرْشِداً،
Ô mon suzerain! Je
t’ai choisi comme Imâm et comme Guide, comme protecteur et comme
instructeur,
Lâ abtaghî bi-ka
badalan wa lâ attakhithu min dûnika waliyyan,
لا
اَبْتَغي
بِكَ بَدَلاً
وَلا
اَتَّخِذُ
مِنْ دُونِكَ
وَلِيّاً،
et je ne désire personne
à ta place ni ne prends aucun autre suzerain en dehors de toi.
Ach-hadu innaka-l-haqqu-th-thâbitu-l-lathî
lâ ‘ayba fîhi,
اَشْهَدُ
اَنَّكَ
الْحَقُّ
الثّابِتُ
الَّذي لا
عَيْبَ فيهِ،
J’atteste que tu es la
vérité constante en laquelle il n’y a point
d’altération;
Wa inna wa‘d-allâhi
fîka haqqun lâ artâbu li-tûl-il-ghaybati
wa bu‘d-il-amadi,
وَاَنَّ
وَعْدَ اللهِ
فيكَ حَقٌّ لا
اَرْتابُ
لِطُولِ
الغَيْبَةِ
وَبُعْدِ الاَْمَدِ،
Et
que la promesse divine te concernant est certaine : si longue soit ton
occultation (ghaybât), si éloigné le délai,
je n’éprouve aucun doute;
Wa lâ atahayyaru ma‘a man jahilaka
wa jahila bika, Muntadhirun mutawaqqi‘un li-ayyâmika,
وَلا اَتَحَيَّرُ
مَعَ مَنْ
جَهِلَكَ
وَجَهِلَ
بِكَ،
مُنْتَظِرٌ
مُتَوَقِّعٌ
لاَِيّامِكَ،
je ne partage pas
l’égarement de ceux qui, par ignorance de toi, disent
n’importe quoi sur toi. Je reste dans l’attente de ton Jour,
Wa anta-ch-châfi‘u-l-lathî
tunaza‘u, wa-l-waliyyu-l-lathî lâ tudâfa‘u
وَاَنْتَ
الشّافِعُ
الَّذي لا
تُنازَعُ، و
الْوَلِيُّ
الَّذى لا
تُدافَعُ،
car tu es l’Intercesseur sur lequel on ne
discute pas, et l’Ami que l’on ne renie pas.
Thakharak-allâhu li-nuçrati-d-dîni
wa i‘zâz-il-mu’minîna, wa-l-intiqâmi
min-al-jâhidîna-l-mâriqîna
ذَخَرَكَ
اللهُ
لِنُصْرَةِ
الدّينِ وَاِعْزازِ
الْمُؤْمِنينَ،
وَالاْنْتِقامِ
مِنَ الْجاحِدينَ
الْمارِقينَ،
Allah t’a
préservé pour faire triompher la Religion, pour rendre puissants
les Croyanys, et pour te venger des apostats et des hérétiques.
Ach-hadu anna bi-wilâyatika tuqbal-ul-a‘mâlu,
wa tuzakkâ-l-af‘âlu, wa tudhâ‘afu-l-hasanâtu,
wa tumhâ-l-sayyi’âtu,
اَشْهَدُ
اَنَّ
بِوِلايَتِكَ
تُقْبَلُ
الاَْعْمالُ،
وَتُزَكَّى
الاَْفْعالُ،
وَتُضاعَفُ
الْحَسَناتُ،
وَتُمْحَى
السَّيِّئاتُ،
J’atteste
que c’est par allégeance à ton autorité que les
actes de piété des croyants sont agréés, leurs
oeuvres purifiées, leurs récompenses spirituelles
redoublées et leurs méfaits effacés.
Fa-man jâ’a bi-wilâyatika
wa-‘tarafa bi-imâmatika, qubilat a‘mâluhu wa
çuddiqat aqwâluhu wa tadhâ‘afat hasanâtuhu
wa muhiyat sayyi’âtuhu,
فَمَنْ
جاءَ
بِوِلايَتِكَ
وَاعْتَرَفَ
بِاِمامَتِكَ
قُبِلَتْ
اَعْمالُهُ
وَصُدِّقَتْ
اَقْوالُهُ
وَتَضاعَفَتْ
حَسَناتُهُ
وَمُحِيَتْ
سَيِّئاتُهُ،
Ainsi,
quiconque suit ton autorité et reconnaît ton imamat, ses actes
seront agréés, ses paroles acceptées, les
récompenses de ses œuvres redoublées, et ses méfaits
effacés,
Wa
man ‘adala ‘an wilâyatika wa jahala ma‘rifatika
wa-stabdala bika ghayraka, Kabbahu-ll-ahu ‘alâ mankharihi
fî-n-âri, wa lam yaqbal-illâhu lahu ‘amalan wa lam
yuqim lahu yawm-al-qiyâmati waznan,
وَمَنْ
عَدَلَ عَنْ
وِلايَتِكَ
وَجَهِلَ
مَعْرِفَتَكَ
وَاسْتَبْدَلَ
بِكَ
غَيْرَكَ
كَبَّهُ
اللهُ عَلى
مَنْخَرِهِ
فِي النّارِ،
وَلَمْ
يَقْبَلِ
اللهُ لَهُ
عَمَلاً
وَلَمْ يُقِمْ
لَهُ يَوْمَ
الْقِيامَةِ
وَزْناً،
En
revanche, quiconque se détourne de ton autorité, ignore ta
connaissance et te remplace par d’autre, Allah le jettera, le Jour de la
Résurrection, sur ses narines en Enfer, n’agrée aucun de
ses actes et ne lui accordera aucun mérite.
Uch-hidu-llâha wa uch-hidu
malâ’ikatihi wa uch-hiduka yâ mawlâya
bi-hâthâ, dhâhiruhu ka-bâtinihi wa
sirruhu ka-‘alâniyyatihi,
اُشْهِدُ
اللهَ و
اُشْهِدُ
مَلائِكَتَهُ
وَاُشْهِدُكَ
يا مَوْلايَ
بِهذا،
ظاهِرُهُ
كَباطِنِهِ وَسِرُّهُ
كَعَلانِيَتِهِ،
«J’en atteste Dieu! J’en
atteste ses Anges! Je te prends toi-même à témoin de
mon voeu: il est intérieurement tel qu’il est
extérieurement, il est dans le secret de ma conscience tel que ma langue
le profère.
Wa Anta-ch-Chahidu ‘alâ thâlika, wa
huwa ‘ahdî ilayka wa mîthâqî ladayka
وَاَنْتَ
الشّاهِدُ عَلى
ذلِكَ،
وَهُوَ
عَهْدي
اِلَيْكَ
وَميثاقي
لَدَيْكَ،
Sois donc le témoin de
ma promesse envers toi, du pacte de fidélité entre toi et moi.
Ith anta nidhâmu-d-dîni, wa
ya‘sûbu-l-muttaqîna’ wa ‘izzu-l-muwahhidîna,
اِذْ
اَنْتَ
نِظامُ
الدّينِ،
وَيَعْسُوبُ الْمُتَّقينَ،
وَعِزُّ
الْمُوَحِّدينَ،
Car tu es le système
de la Religion, le guide des pieux et la fierté des monothéistes,
Wa bi-thâlika amaranî
Rabbu-l-‘âlamina,
وَبِذلِكَ
اَمَرَني
رَبُّ
الْعالَمينَ،
comme me le commande de te
conisdérer, le Seigneur des mondes.
Falaw tatâwalat-id-duhuru, wa
tamâdat-il-a‘mâru, Lam azdad fîka illâ yaqînan wa laka
illâ hubban, Wa ‘alayka illâ muttakalan wa
mu‘tamadan,
فَلَوْ
تَطاوَلَتِ
الدُّهُورُ،
وَتَمادَتِ الاَْعْمارُ،
لَمْ
اَزْدَدْ
فيكَ اِلّا
يَقيناً وَلَكَ
اِلّا
حُبّاً،
وَعَلَيْكَ
اِلّا مُتَّكَلاً
وَمُعْتَمَداً،
Ainsi, dussent les temps se prolonger, dussent les
années de ma vie se succéder, je n’en aurai sur toi que
plus de certitude, pour toi que plus d’amour, en toi que plus de
confiance.
Wa lidhuhûrika
illâ mutawaqqa‘an wa muntadhiran, wa li-jihâdî
bayna yadayka mutaraqqiban,
وَلِظُهُورِكَ
اِلّا
مُتَوَقِّعاً
وَمُنْتَظِرَاً،
وَلِجِهادي
بَيْنَ
يَدَيْكَ
مُتَرَقِّباً،
Je n’en attendrai que davantage ton issue, et ne
m’en tiendrai que plus prêt encore pour le combat à mener
près de toi.
Fa-abthulu nafsî wa
mâlî wa waladî wa ahlî wa jamî‘a mâ
khawwalanî rabbi bayna yadayka wa-t-taçarrufa bayna amrika wa
nahyika
فَاَبْذُلُ
نَفْسي
وَمالي
وَوَلَدي وَاَهْلي
وَجَميعَ ما
خَوَّلَني
رَبّي بَيْنَ
يَدَيْكَ
وَالتَّصَرُّفَ
بَيْنَ
اَمْرِكَ
وَنَهْيِكَ،
Car ma personne, mes biens, ma
famille, tout ce que mon Dieu m’a accordé en ce monde, je
t’en fait don à toi pour que tu es disposes, ô mon
Imâm!
Mawlâya, fa-in adraktu
ayyâmaka-z-zâhirata wa a‘lâmaka-l-bâhirata,
مَوْلايَ
فَاِنْ
اَدْرَكْتُ
اَيّامَكَ
الزّاهِرَةَ
وَاَعْلامَكَ
الْباهِرَةَ
Ö mon Maître ! Si ma vie dure assez pour
que je voie se lever ton Jour éclatant et briller tes étendards
éblouissants,
Fa-hâ anâ thâ
‘abduka-l-mutaçarrifu bayna amrika wa nahyika,
فَها اَنـَا
ذا عَبْدُكَ
الْمُتَصَرِّفُ
بَيْنَ اَمْرِكَ
وَنَهْيِكَ،
alors, me voici, moi, ton
fidèle, qui observent tes ordres et tes interdictions
Arjû-ch-chahâdata bayna yadayka
wal-fawza ladayka,
اَرْجُو
بِهِ
الشَهادَةَ بَيْنَ يَدَيْكَ
وَالْفَوْزَ
لَدَيْكَ،
Qu’il me soit
donné de mourir en martyr à tes côtés et
d’obtenir ainsi, auprès de toi le suprême triomphe!
Mawlaya fa-in adrakanî-l-mawata qabla
dhuhûrika
مَوْلايَ
فَاِنْ
اَدْرَكَنِي
الْمَوْتُ قَبْلَ
ظُهُورِكَ
Ö Maître ! Mais si
la mort m’atteint avant que tu n’aies paru,
Fa-innî atawassalu bika wa
bi-âbâ’ika-t-tahirîn-a
ilâ-llâhi ta‘âlâ
فَاِنّي
اَتَوَسَّلُ
بِكَ
وَبِابائِكَ
الطّاهِرينَ
اِلَى اللهِ
تَعالى
alors je supplie Allah
–Le Très-Haut- en sollicitant ton intercession, la tienne et
celle de tes pères, les Imâms Immaculés,
Wa as’aluhu an yuçalliya ‘alâ
Muhammadin wa âle Muhammadin,
وَاَسْأَلُهُ
اَنْ
يُصَلِّيَ
عَلى مُحَمَّد
وَآلِ
مُحَمَّد،
de prier sur Muhammad et
sur la progéniture de Muhammas
Wa an yaj‘ala lî karratan fî dhuhûrika
wa raj‘atan fî ayyâmika,
وَاَنْ
يَجْعَلَ لي
كَرَّةً في
ظُهُورِكَ وَرَجْعَةً
في
اَيّامِكَ،
et de me mette au nombre de ceux à qui il
accordera de revenir (raj’at) à l’heure de ta
parousie, lorsque ton Jour se lèvera,
li-ablugha min ta‘atuka
murâdî wa achfî min a‘dâ’ika
fu’âdî,
لاَِبْلُغَ
مِنْ
طاعَتِكَ
مُرادي
وَاَشْفِيَ
مِنْ اَعْدآئِكَ
فُؤادي،
afin que mon dévouement
pour toi me conduise au terme de mon désir, et que je me sens
vengé de tes ennemis,
Mawlaya waqaftu fî ziyâratika
mawqif-al-khâti’îna-n-nâdimîna-l-khâ’ifîn-a,
مَوْلايَ
وَقَفْتُ في
زِيارَتِكَ
مَوْقِفَ الْخاطِئينَ
النّادِمينَ
الْخائِفينَ
مِنْ عِقابِ
رَبِّ
الْعالَمينَ،
Ö
mon Maître ! Je me mets, en te rendant cette visite pieuse, en position d’un
fautif, d’un repentant et de quelqu’un qui craint le châtiment
du Seigneur du monde,
Wa-qad ittakaltu ‘alâ
chafâ‘atika,
وَقَدِ
اتَّكَلْتُ
عَلى
شَفاعَتِكَ،
en comptant sur ton intercession,
Wa rajawtu bi-muwâlâtika mahwa
thunûbî, wa sitra ‘uyûbî, wa maghfirata
zalalî,
وَرَجَوْتُ
بِمُوالاتِكَ
وَشَفاعَتِكَ
مَحْوَ
ذُنُوبي،
وَسَتْرَ
عُيُوبي،
وَمَغْفِرَةَ
زَلَلي،
Et
en espérant obtenir grâce à ton amitié et ton
intercession, l’effacement de mes péchés, la dissimulation
de mes défauts et le pardon de mes trébuchements.
Fa-kun li-waliyyika yâ mawlâya ‘inda
tahqiqi amalihi,
فَكُنْ
لِوَلِيِّكَ
يا مَوْلايَ
عِنْدَ تَحْقيقِ
اَمَلِهِ
Appuie
donc, ô mon maître, la réalisation de son espoir,
Wa as’al-illâhaghufrâna zalalihi,
وَاسْأَلِ
اللهَ
غُفْرانَ
زَلَلِهِ،
Et
demande à Allah de pardonner ses trébuchements,
Faqad ta‘allaqa bi-hablika, wa tamassaka
bi-wilâyatika, wa tabarra’a min a‘dâ’ika,
فَقَدْ
تَعَلَّقَ
بِحَبْلِكَ،
وَتَمَسَّكَ
بِوِلايَتِكَ،
وَتَبَرَّأَ
مِنْ اَعْدائِكَ،
Car il s’est
accroché à ta corde, s’est attaché à ton
autorité, et a désapprouvé tes ennemis.
Allâhumma çalli ‘alâ Muhammadin
wa âlihi wa anjiz li-waliyyika mâ wa‘adtuhu,
اَللّـهُمَّ
صَلِّ عَلى
مُحَمَّد
وَآلِهِ وَاَنْجِزْ
لِوَلِيِّكَ
ما
وَعَدْتَهُ،
Ô
Allah, prie donc sur Muhammad et sur la Famille de Muhammad, et réalise
détenteur de Ton autorité ce que Tu lui as promis.
Allĥumma adh-hir kalimatahu, wa a‘li
da‘watahu, wa-nçurhu ‘alâ ‘aduwwihi wa
‘aduwwika yâ Rabba-l-‘âlamîn-a,
اَللّـهُمَّ
اَظْهِرْ كَلِمَتَهُ،
وَاَعْلِ
دَعْوَتَهُ،
وَانْصُرْهُ
عَلى عَدُوِّهِ
وَعَدُوِّكَ
يا رَبَّ
الْعالَمينَ،
Ô
Allah! Donne que ses ordres soient appliqués, et que son appel soit
suivi ! Accorde-lui la victoire sur ses ennemis et Tes ennemis, ô
Seigneur des mondes!
Allâhumma çalli
‘alâ Muhammadin wa âle Muhammadin wa adh-hir
kalimatika-t-tâmma-ta wa mughayyabaka fî ardhika
al-khâ’ifa-l-mutaraqqaba,
اَللّـهُمَّ
صَلِّ عَلى
مُحَمَّد
وَآلِ مُحَمَّد
وَاَظْهِرْ
كَلِمَتَكَ
التّامَّةَ
وَمُغَيَّبَكَ
في اَرْضِكَ
الْخآئِفَ
الْمُتَرَقِّبَ،
Ô Allah! Prie sur
Muhamad et sur la Famille de Muhammad et fais apparaître Ton Mot parfait,
celui que Tu as fait occulter sur Ta terre, le craintif, le guetteur!
Allâhumma-nçurhu naçran
‘azîzan wa-ftah lahu fat-han yasîran,
اَللّـهُمَّ
انْصُرْهُ
نَصْراً
عَزيزاً وَافْتَحْ
لَهُ فَتْحاًيَسيراً،
Ô Allah ! Accorde-lui
une victoire puissante et une conquête facile!
Allâhumma wa a‘izza bihi-d-dîna
ba‘da-l-khumûli,
اَللّـهُمَّ
وَاَعِزَّ
بِهِ الدّينَ
بَعْدَ
الْخُمُولِ،
Ô Allah! Rends par
lui la puissance à la Religion, après qu’elle a
sombré dans l’apthie,
Wa atli‘ bihi-l-haqqa
ba‘da-l-ufûli,
وَاَطْلِعْ
بِهِ
الْحَقَّ
بَعْدَ الاُْفُولِ،
Mets en évidence,
par lui, la Vérité après qu’elle a été
estompée,
Wa ajli bihi-dh-dhulmta wa-k-chif
bihi-l-ghummata,
وَاَجْلِ
بِهِ
الظُّلْمَةَ
وَاكْشِفْ
بِهِ الْغُمَّةَ،
Fais disparître par
lui l’obscurité et apaise notre affliction
Allâhumma wa âmin bihi-l-bilâda,
wa-hadi bihi-l-‘ibâda,
اَللّـهُمَّ
وَآمِنْ بِهِ
الْبِلادَ،
وَاهْدِ بِهِ
الْعِبادَ،
Ô Allah !
Sécurise par lui la patrie et guide par lui les serviteurs!
Allâhumma-mla’ bihi-l-ardha ‘adlan
wa qistan kamâ muli’at dhulman wa jawran,
Innaka samî‘un mujîb-un.
اَللّـهُمَّ
امْلاَْ بِهِ
الاَْرْضَ
عَدْلاً
وَقِسْطاً
كَما مُلِئَتْ
ظُلْماً
وَجَوراً
اِنَّكَ
سَميعٌ مُجيبٌ،
Ô Allah! Remplis la
terre de justice et d’équité par lui, après
qu’elle a été remplie d’injustice et de tyrannie! Tu
es l’Entendant et le Répondant par excellence !
Assalâmu ‘alayka yâ waliyy-allĥi!
اَلسَّلامُ
عَلَيْكَ يا
وَلِيَّ
اللهِ،
Salut sur toi, ô Ami
d’Allah!
I’thin li-waliyyika fî-l-dukhûli ilâ haramika
çalawât-ullâhi ‘alayka wa ‘alâ
âbâ’ika-t-tâhirîna wa rahmat-ullâhi
wa barakâtuh-u.
اْئْذَنْ
لِوَلِيِّكَ
في
الدُّخُولِ
اِلى حَرَمِكَ
صَلَواتُ
اللهِ
عَلَيْكَ
وَعَلى آبائِكَ
الطّاهِرينَ
وَرَحْمَةُ
اللهِ وَبَرَكاتُهُ.
Autorise ton ami à
entrer dans ton sanctuaire! Que les prières, la Miséricode et les
bénédictions d’Allah soient sur toi et sur tes pères
et grands-pères.
Une autre
Ziyârat Sâhib
al-Zamân
Se
tourner vers Samarrâ’ – Iraq - et dire :
Assalâmu
‘alayka yâ çâhib-az-zamân
السَّلامُ
عَلَيْكَ َ يا
صاحِبَ
الزَّمانِ
Que la paix soit sur toi
ô Maître du Temps!
Assalâmu
‘alayka yâ Khalîfat-ar-Rahmân
السَّلامُ
عَلَيْكَ يا خَليفَةَ
الرَّحْمان
Que la
paix soit sur toi ô lieutenant du Miséricodieux !
Assalâmu
‘alayka yâ charîk-al-Qur’ân
السَّلامُ
عَلَيْكَ يا
شَريكَ
القُران
Que la paix
soit sur toi ô celui dont le nom est inséparable du Coran !
Assalâmu
‘alayka yâ Imâm-al-insi wa-l-jânn.
السَّلامُ
عَلَيْكَ يا
اِمَامَ
الِنْسِ وَ
الجان
Que la
paix soit sur toi ô Imam des hommes et des Djinnes !
‘ajjalallâhu farajak wa sahhalallâhu
makhrajak
عَجَّلَ
اللَّهُ
فَرَجَكَ وَ
سَهَّلَ مَخْرَجَكَ
Qu’Allâh
hâte ta réapparition et facilite ta sortie !
Assalâmu
‘alayka wa rahmatullâhi wa barakâtuh-u
السَّلامُ
وَ
رَحْمَةُ
اللَّهِ وَ
بَرَكاتُهُ
Que la
paix d’Allah, Sa Miséricorde et Ses béndictions soient sur
toi !
Allâhumma
çalli ‘alâ Muhammad-in wa âle Muhammad-in
اللَّهُمَّ
صَلِّ على
مُحَمَّدٍ
وَآل
مُحَمَّدٍ
O mon Dieu ! Prie sur
Muhammad et sur la Famille de Muhammad
La Prière de l’Imam al-Mahdi
(Qu’Allah hâte sa
réapparition)
Cette
prière consiste en 2 rak‘ah. Dans chaque rak‘ah
il faut réciter Sourate al-Fâtihah jusqu’au
verset no 5: « Iyyâka na‘budu wa
Iyyâka nasta‘în » (C’est Toi que nous
adorons, c’est Toi dont nous implorons le secours إِيَّاكَ
نَعْبُدُ
وَإِيَّاكَ
نَسْتَعِينُ) lequel doit être
répété 100 fois ; puis on doit terminer la
récitation du reste de la sourate, suivie de la sourate al-Ikhlâç
(al-Tawhîd).
Tout
de suite après la prière, il faut lire le Du‘â’
suivant :
«
Allâhuma ‘adhum-al-balâ’u wa barih-al-Khâfâ’u
wa-nkachaf-al-ghitâ’-u wa dhâqat-il-ardhu bi-mâ
wasi‘at-is-samâ’u, wa ilayka.yâ rabbi
al-Muchtakâ, wa ‘alayk-al-Mu‘awwalu fî-ch-chiddati
wa-r-rakhâ’i ».
اِللهمَّ
عَظُمَ
الْبَلاءُ،
وَبَرِحَ الْخَفاءُ،
وَانْكَشَفَ
الْغِطاءُ،
وَضاقَتِ
الاَْرْضُ بِما
وَسِعَتُ
السَّماءُ
وَاِلَيْكَ
يا رَبِّ
الْمُشْتَكى
وَعَلَيْكَ
الْمُعَوَّلُ
فِي
الشِّدَّةِ
وَالرَّخاءِ
( Ô mon Dieu! L’épreuve
s’est aggravée et ce qui était dissimulé ne
l’est plus, le voile est levé, la terre est encombrée par
ce que l’étendue du Ciel peut contenir. C’est à Toi
que je me plains donc, Ô Seigneur, et c’est sur Toi que je compte
dans la difficulté comme dans l’aisance).
“Allâhumma
çalli ‘alâ Muhammadin wa âle Muhammadin,
allathîna amartanâ bi-tâ‘atihim, wa ‘ajjil
Allâhumma farajahum bi-qâ’imihim, wa adh-hir
i‘zâzahu”.
اَللّـهُمَّ
صَلِّ عَلى
مُحَمَّدٍ
وَآلِ
مُحَمَّدٍ الَّذينَ
اَمَرْتَنا
بِطاعَتِهِمْ
وَعَجِّل
اَللّـهُمَّ
فَرَجَهُمْ
بِقائِمِهِمْ
وَاَظْهِرْ
اِعْزازَهُ
(Ô mon Dieu! Prie sur Mohammad et sur
la Famille de Mohammad, à qui Tu nous as ordonné d’obéir.
Et hâte leur délivrance par la venue de leur annonciateur
(Résurrecteur), et fais apparaître sa puissance).
» Yâ Muhammadu,
yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu!
Akfiyânî fa-innakumâ kâfiyâya,
يا
مُحَمَّدُ يا
عَليُّ يا
عَلِيُّ يا
مُحَمَّدُ
اِكْفِياني
فَاِنَّكُما
كافِيايَ
(Ô Muhammad! Ô Ali! Ô Ali
! Ô Muhamad ! Contentez-moi, car vous êtes largement à
même de me contenter !)
» Yâ Muhammadu,
yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu!
Unçurânî fa-innakumâ nâçirâyâ
!
يا
مُحَمَّدُ يا
عَليُّ يا
عَلِيُّ يا مُحَمَّدُ
اُنْصُراني
فَاِنَّكُما
ناصِرايَ
(Ô Muhammad! Ô Ali! Ô Ali
! Ô Muhamad ! Soutenez-moi, car vous êtes mes appuis!)
» Yâ Muhammadu,
yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu ! Ih-fidhânî
fa-innakuma hâfidhâya !
يا
مُحَمَّدُ يا
عَليُّ يا
عَلِيُّ يا
مُحَمَّدُ
اِحْفِظاني
فَاِنَّكُما
حافِظايَ
(Ô Muhammad! Ô Ali! Ô Ali
! Ô Muhamad !
Protégez-moi, car vous êtes mes protecteurs!)
» Yâ Mawlâya, yâ çâhib-az-Zamâni
! Yâ Mawlâya yâ çhahib-az-Zamâni !
Yâ Mawlaya, yâ çâhib-az-Zamâni !
يامَوْلايَ
يا صاحِبَ
الزَّمانِ يا
مَوْلايَ يا
صاحِبَ
الزَّمانِ يا
مَوْلايَ يا
صاحِبَ
الزَّمانِ
(Ô mon Maître, Ô
Maître des Temps! Ô mon Maître, Ô Maître du
Temps! Ô mon Maître, Ô Maître du Temps!)
» Al-ghuwth, al-ghawth,
al-ghawth ! Adriknî, adriknî, adriknî ! Al-amâna, al-amâna, al-amâna!»
الْغَوْثَ
الْغَوْثَ
الْغَوْثَ،
اَدْرِكْني
اَدْرِكْني
اَدْرِكْني،
الاَمانَ الاَمانَ
الاَمانَ.
(Au secours! Au secours! Au secours!
À moi! À moi! À moi! Sécurité!
Sécurité! Sécurité!)
Annexe 2 :
Des
Traits de la Fin du Temps
et
du
Règne
d’al-Mahdi (‘aj)
Des Traits de la Fin du Temps
عن
الامام
الصادق (ع) عن
رسول الله (ص) :
كيف
بكم اذا فسدت
نسائكم و فسق
شبابكم ولم
تأمروا
بالمعروف ولم
تنهوا عن
المنكر، فقيل له
: ايكون ذلك يا
رسول الله؟ فقال
نعم وشرّ من
ذلك كيف بكم
اذا امرتم
بالمنكر
ونهيتم عن
المعروف فقيل
له ايكون ذلك
يا رسول الله؟
قال : نعم وشرّ
من ذلك، كيف
بكم اذا رأيتم
المعروف
منكراً والمنكر
معروفاً.
L’Imam al-Sâdiq (p)
rapporte ce hadith du Prophète (P) :
- «Qu’adviendra-t-il de vous lorsque vos femmes
se seront perverties et que vos jeunes se seront adonnés au libertinage
sans que vous n’ordonniez le bien ni n’interdisiez le mal ! »
- «Une telle chose pourrait-il arrivée, o
Messager d’Allah ? » s’étonna-t-on.
- «Oui » dit-il, en
poursuivant : «Et pire encore ! Qu’adviendra-t-il de vous
lorsque vous interdirez le bien et recommanderez le mal! »
- «Une telle chose pourrait-il
arrivée ? » lui demanda-t-on encore.
- «Oui »
dit-il en ajoutant : «Et pis encore, qu’adviendra-t-il de vous
lorsque vous considérez le bien comme mal et le mal comme bien
! »[3]
* لا
تذهب الدنيا
حتى يستغني
النساء
بالنساء والرجال
بالرجل
والسحاق زنا
النساء بينهن
* [4]Le
monde ne disparaîtra pas jusqu’à ce que les femmes se
satisfassent (sexuellement) avec les femmes et les hommes avec les hommes. Le
lesbianisme est l’adultère des femmes entre elles.[5]
عن
الامام
الصادق (ع) :
"
و رايت الفسق
قد ظهر واكتفى
الرجال
بالرجال والنساء
بالنساء ....ورايت
النساء يتزوجن
النساء
....ورايت
الرجال
يتسمّنون
للرجال والنساء
للنساء ،
ورايت الرجل
معيشته من
دبره ومعيشة
المراَة من
فرجها، ورايت
النساء يتخذن
المجالس كما
يتخذها
الرجال....ورايت
المراَة
تصانع زوجها
على نكاح
الرجال،
ورايت اكثر
الناس وخير
بيت من يساعد
النساء على
فسقهن ... ورايت
الرجل يعير
على اتيان
النساء، ورايت
الرجل ياكل من
كسب امراته من
الفجور يعلم
ذلك ويقيم
عليه، ورايت
المراة تقهر
زوجها وتعمل
ما لا يشتهي
وتنفق على
زوجها، ورايت
الرجل يكري
امرأته
وجاريته
ويرضى بالدنى
من الطعام والشراب.....
ورايت النساء
يبذلن انفسهن
لأهل الكفر
L’Imam
al-Sâdiq (p) parlant de la fin du temps dit :
Je revois la perversion
émerger, les hommes se contenter des hommes et les femmes des
femmes…. Je revois les femmes épouser des femmes…et je
revois les hommes cultiver leur embonpoint pour plaire aux hommes et des
femmes qui font de même pour plaire aux femmes. Je revois les hommes
vivre de leur derrière, et les femmes de leur vagin. Je revois les
femmes s’asseoir comme les hommes….. Je revois la femme offrir des
dessous-de-table à son mari pour qu’il la laisse faire commerce de
ses charmes avec les hommes. Je revois la plupart des hommes et la meilleure
famille aider les femmes dans leur perversion…. Je revois comment on
reproche à un homme de s’accoupler avec sa femme. Je revois
l’homme vivre du gain de sa femme, gain obtenu grâce à sa
prostitution, alors qu’il le sait et s’en accommode. Je revois la
femme dominer l’homme, faire ce qu’il n’aime pas et
l’entretenir. Je revois l’homme louer sa femme et sa servante et
accepter les pires manger et boire…. et je revois les femmes se donner
aux mécréants[6].
* عن
النبي (ص) :" لا
تقوم الساعة
حتى لا يبقى
على وجه الارض
أحد لله فيه
حاجة وحتى
توجد المرأة
نهاراً جهاراً
تنكح وسط الطريق
لا ينكر ذلك
أحد ولا يغيره
فيكون امثلهم
يومئذ الذي
يقول : لو
نحيّتها عن
الطريق قليلاً "
* Selon le Prophète
(P) : L’Heure (de la fin du monde) ne viendra pas avant que personne
à la surface de la terre ne pense à Allah au point qu’une
femme se fait baiser (violer) en plein jour publiquement au milieu de la rue
sans que personne s’en offense ni ne s’en indigne ! Le plus
exemplaire des passant concédera à peine (à
l’adresse de l’agresseur ou au fornicateur) : si tu pouvait
l’éloigner un peu de la voie publique ! [7].
(عن
دموية وطغيان
وفسق وفساد
السفياني في
آخر الزمان)
نقل حذيفة : "حتى
انه يطاف
بالمرأة في
مسجد دمشق في
اليوم على
مجلس حتى تأتي
فخذ السفياني
فتجلس عليه وهو
في المحراب
قاعد، فيقوم
رجل من
المسلمين فيقول
: ويحكم
اَكفرتم بعد
ايمانكم ان
هذا لا يحلّ،
فيقوم فيضرب
عنقه في مسجد
دمشق ويقتل كل
من شايعه (على
ذلك) فعند ذلك
ينادي مناد من
السماء : ايها
الناس ان الله
قطع عنكم مدة
الجبارين
والمنافقين
واشياعهم
وولاّكم خير
أُمَّة محمد
(ص) فالحقوا به
بمكة فانه
المهدي واسمه
محمد بن عبد
الله."
(البرهان
للمتقي، ص 128،
عن حذيفة)
(Huthayfah
(évoquant la tyrannie sanguinaire d’al-Sufiyânî, sa
perversité et sa débauche) rapporte : «…Au point
qu’on fait passer une femme dans la mosquée de Damas, d’un
groupe à l’autre, jusqu’à ce qu’elle vienne
près de la jambe d’al-Sufiyânî et s’y assoie,
alors qu’il se trouve dans la niche de Prière (mihrâb).
Un homme parmi les Musulmans, se lèvera alors et dira :
«Malheur à vous! Etes-vous redevenu mécréant
après avoir eu la Foi! Ce que vous faites n’est pas licite
! » On lui coupe alors la tête dans la mosquée de Damas
et on tue tous ceux qui l’auront appuyé (dans son objection).
C’est alors qu’un crieur crie dans le ciel : «O gens !
Allah a mis fin au délai (règne) des tyrans, des
hypocrites et leurs partisans, et Il vous affecté comme
Maître le meilleur de la Umma de Mohammad (P) ! Rejoignez-le donc
à la Mecque. Il est le Mahdi et son nom est Mohammad Ibn Abdullah
! »[8]
عن
النبي (ص) : يأتي
على الناس
زمان بطونهم
آلهتهم
ونساؤهم
قبلتهم
ودنانيرهم
دينهم وشرفهم
متاعهم لا
يبقى من
الايمان الاّ
اسمه ومن الاسلام
الاّ رسمه ومن
القرآن الاّ
درسه، مساجدهم
معمورة
وقلوبهم خراب
عن الهدى
علمائهم اشرّ
خلق الله على
الارض.
Le Prophète (P)
dit : «Les gens connaîtront une époque où leur
dieu sera leurs ventres, leur qiblah (direction de la prière)
leurs femmes, leur religion, leurs dinars, leur honneur leurs marchandises. Il
ne restera de la Foi que son nom, de l’Islam que son dessin (sa forme),
du Coran que sa leçon. Leurs mosquées seront bien construites,
mais leurs cœurs en ruine sur le plan de la guidance, et leurs
uléma seront les plus méchants des créatures d’Allah
sur terre.»[9]
Des Traits du
Règne d’al-Mahdi
L’Avènement
d’al‑MAHDI
Dans les pages
suivantes, nous esquissons une perspective de la société et du
système de de l’époque de l’Imam al-Mahdi
(‘aj), dépeinte d’après des centaines de hadiths
décrivant les caractéristiques du règne
d’al-Qâ’im et de la société musulmane
qu’il dirigera. Il est à rappeler que cette
société sera une vraie société islamique et que son
système ne sera en aucune manière différente de celle
prescrite par l’Islam.
Nous nous
proposons de diviser cet exposé sous plusieurs rubriques:
Au seuil de l’apparition
Le Saint
Prophète (P) dit: «Il (le Mahdi) se soulèvera à
un moment où le chaos prévaudra dans le monde.
Différents pays seront engagés dans des attaques de nuit, que les
uns lanceront contre les autres. Ni l’aîné
n’aura de compassion pour le cadet, ni le fort ne fera preuve de
bonté envers le faible».
L’Imam
Mohammad al‑Bâqir (p) dit: «Al‑Mahdi se
soulèvera à une époque de grande anxiété,
où les gens seront plongés dans des crises, des perturbations,
des désastres et des malaises profonds, et où de vastes massacres,
de violentes dissensions et des discordes religieuses seront des signes des
temps. A cette époque‑là les gens se sentiront
affligés et déprimés et seront à couteaux
tirés les uns avec les autres. Ils éprouveront, jour et
nuit, le désir de se voir morts. Il apparaîtra à un
moment de manque total d’espoir».
«Il
se lèvera pour établir la justice à une époque
où le monde sera plein d’injustice et de tyrannie».
Il est
indubitable que le Mahdi (‘aj) ne lancera son soulèvement
qu’à une époque où le monde entier sera
plongé dans l’injustice et la tyrannie, et que pour combattre tous
ces maux, il aura à engager une un combat difficile. Il aura
besoin de partisans fidèles, prêts au sacrifice et
possédant toutes les qualités des vrais héros.
Le
Dirigeant idoine et ses partisans
Le Saint
Prophète a décrit l’Imam de l’époque dans les
termes suivants: «C’est un homme pieux, pur et ravissant.
C’est un admirable dirigeant qui est bien guidé et qui impose la
justice. Allah le reconnaît et il reconnaît Allah».
En ce qui
concerne la foi et la persévérance de ses compagnons,
l’Imam Ja‘far al‑Sâdiq (p) a dit: «Chacun de
ses compagnons sera si fort qu’on dirait qu’il possède la
force de quarante hommes. Leurs coeurs seront aussi forts qu’un
morceau d’acier. S’ils passaient sur une colline de fer, ils
la perceraient. Ils ne déposeront leurs armes que lorsqu’ils
auront plu à Allah».
D’autres
rapports nous apprennent qu’à cette époque‑là
il y aura certaines gens qui seront sincères, vertueux, fidèles,
pieux, consciencieux, tolérants, fermes, constants et attachés
à Dieu. Ils seront reconnaissants envers le Créateur qui
les aura rendus héritiers du pouvoir et de la richesse sur la terre et
qui aura établi leur foi choisie. Ils n’adoreront
qu’Allah, ils feront leurs prières à l’heure
prescrite et paieront la zakât à
l’échéance. Ils appelleront au bien et interdiront le
mal.
On attribue
à l’Imam al‑Sâdiq (p), les propos suivants, relatifs
aux adeptes d’al‑Mahdi: «La peur aura été
éliminée de leurs coeurs et placée dans celui de
l’ennemi. Chacun d’eux sera plus rapide que la flèche et
plus hardi que le lion».
Subir les difficultés pour réaliser le succès
On doit
comprendre que le succès ne s’obtiendra pas facilement. Il
ne se réalisera qu’après de longues périodes de
troubles et d’inconfort.
Al‑Mufadh‑dhal,
un compagnon de l’Imam Ja‘far al-Sâdiq (p) dit: «Une
fois nous parlions d’al‑Mahdi (p) en présence de
l’Imam (al‑Sâdiq). J’ai dit que je souhaitais
qu’il réussisse facilement. L’Imam a répondu:
Non, ce ne sera pas ainsi. Le succès ne sera atteint que par la
sueur et le sang».
En
d’autres termes, on ne connaîtra le succès qu’au prix
de grands efforts et qu’après avoir consenti de grands sacrifices.
Un
compagnon de l’Imam Mohammad al‑Bâqir (p) dit:
«J’ai informé l’Imam qu’on avait dit qu’al‑Mahdi
aurait une marche calme, et qu’il n’aurait à répandre
aucune goutte de sang. L’Imam m’a répondu: Non, ce ne
sera pas ainsi. Si les choses pouvaient se dérouler si calmement,
(je jure) par Celui qui dispose de ma vie, que le Prophète de
l’Islam n’aurait pas été blessé et ses dents
n’auraient pas été cassées dans une bataille.
Non, ce n’est pas possible. Par Allah, il n’y a pas
d’autre voie que celle dans laquelle nous sommes submergés, vous
et nous, dans notre propre sueur et dans notre sang».
Cela
signifie qu’aussi bien les dirigeants que leurs partisans devront faire
des sacrifices avant de parvenir au succès.
L’Imam
Ja‘far al‑Sâdiq (p) a dit également: «Je revois
al-Mahdi et ses compagnons comme s’ils étaient menacés par un
danger venant de toutes parts: leurs vivres sont épuisés, leurs
vêtements usés, leurs fronts portent la marque de leurs
prosternations; pendant la journée, ils sont aussi courageux qu’un
lion et durant la nuit, ils sont occupés à l’adoration
d’Allah, et leurs coeurs sont aussi solides qu’un morceau
d’acier».
Heureusement,
tous ces sacrifices et toutes ces difficultés auront une fin heureuse.
L’Imam
Ja‘far al‑Sâdiq (p) a dit: «Il est vrai que
l’homme droit mène toujours une vie dure. Mais la fin de ses
difficultés n’est pas loin».
Néanmoins,
il faut savoir que le succès d’al‑Mahdi sera largement
dû à l’Assistance divine invisible. Beaucoup de
hadiths en témoignent.
A la suite
de ces sacrifices et de cette Assistance divine, un vrai gouvernement islamique
sera établi.
Ci‑après
quelques rapports qui projettent un peu de lumière sur le système
doctrinal et social qui sera établi par al-Mahdi.
Expliquant
le verset coranique, «C’est Allah qui a envoyé Son
Messager avec la Guidance et la Religion vraie pour la faire prévaloir
sur toutes autres religions, en dépit de l’opposition des
polythéistes.» (Sourate al‑Tawbah, 9: 33), l’Imam
al‑Sâdiq (p) dit: «Ce verset se réalisera à
l’époque d’al‑Mahdi, où les incroyants
n’existeront plus pour longtemps».
Si à
présent, l’Islam apparaît comme une religion
différente (de ce qu’il est réellement) à cause de
toutes les déviations qu’il a subies, l’Imam al-Mahdi
réinstaurera le mode islamique originel. L’Imam Ja‘far
al‑Sâdiq (p) dit: «Dès qu’al‑Mahdi
apparaîtra, il établira un nouveau système, identique
à celui que le Prophète avait établi au début de
l’Islam».
L’Imam
Ja‘far‑Sâdiq (p) dit encore: «Al‑Mahdi fera ce
que le Saint Prophète avait fait. Il renversera le système
existant de la même manière que le Prophète avait brisé
le système païen de l’anté‑Islam pour le
remplacer par le système islamique».
Le nouveau
système qu’introduira al‑Mahdi semblera tellement bizarre
à certains de ceux qui se diront être les défenseurs de la
religion et en avoir une parfaite connaissance, qu’ils s’opposeront
à lui; mais ils ne seront pas capables de résister au mouvement
divin universel finiront par périr.
Au terme
d’un exposé détaillé sur ce sujet, l’Imam al‑Bâqir
(p) dit: «En une certaine occasion, alors qu’al‑Mahdi sera
occupé à relater les Commandements divins et à parler des
traditions du Saint Prophète et des Imams, une attaque contre lui sera
lancée à partir des lieux de culte. L’Imam ordonnera
alors à ses partisans d’arrêter les insurgés et de
les mettre à mort. Ce sera la dernière action hostile
contre al‑Mahdi».
Lorsque les
pécheurs auront été écrasés et que les
valeurs islamiques authentiques auront été
généralisées, un engoument pour l’acquisition du
vrai savoir se fera jour. On rapporte de l’Imam ‘Alî (p) les
propos suivants: «Je revois un grand nombre de tentes dressées
sous lesquelles des gens sont en train d’apprendre le Coran selon
l’ordre dans lequel il a été
révélé».
Au cours
d’un discours sur l’époque du règne
d’al-Mahdi(‘aj), l’Imam Mohammad al‑Bâqir (p)
dit: «La connaissance sera si communément répandue que
même les femmes prendront leurs décisions sur la base du Coran et
de la Sunnah du Saint Prophète».
La
connaissance dans les divers domaines se développera tellement que la
somme des découvertes du passé sera très insignifiante par
rapport à celles qui seront faites pendant ce règne
Selon un
rapport, l’Imam Ja‘far al‑Sâdiq (p) expliqua cette
situation d’une façon allégorique: «Si la
totalité de la connaissance humaine possible, a‑t‑il dit,
est supposée être de soixante‑douze lettres, deux lettres
seulement auront fait partie du passé et les soixante-dix restantes
auront été découvertes graduellement pendant cette
époque‑là».
A propos du
développement intellectuel et moral des gens, l’Imam Mohammad al‑Bâqir
(p) dit:
«Lorsque
notre Qâ’im
[10]apparaîtra et que les gens seront sous sa
protection, leurs facultés intellectuelles s’épanouiront et
leurs qualités humaines seront perfectionnées...».
Durant
cette période, les masses des dépossédés seront les
maîtres du pouvoir et de la richesse du monde. De nombreux hadiths
disent que le verset suivant fait référence à ladite
période: «Nous voulions favoriser ceux qui avaient
été persécutés sur la Terre et Nous voulions en
faire des gouvernants de la Terre». (Sourate al‑Qaçaç;
28: 5)
Ainsi, le
pouvoir et l’autorité des tyrans et des égoïstes
prendront fin et la justice sera restaurée partout sous le nouveau
système. Le Mahdi remplira la Terre de justice après
qu’elle aura été pleine d’injustice et de tyrannie.
«L’Imam
al‑Qâ’im enjoindra la justice. Durant son
époque, l’injustice sera défaite. Les chemins seront
sûrs. Les droits seront restaurés.
L’égalité prévaudra totalement».
L’Imam
Mohammad al‑Bâqir (p) dit: «Immédiatement après
son apparition, l’Imam al‑Qâ’im distribuera la richesse
avec égalité, et restaurera les droits des masses».
Lorsque le
bon travail aura été confié à l’homme
intègre et que la justice aura complètement prévalu, tout
le monde sera naturellement heureux à tous les égards : «Les
bénédictions tomberont en abondance du Ciel sur la Terre.
La Terre fera pousser le meilleur produit. Les arbres porteront des
fruits juteux. L’atmosphère de la Terre sera verdoyante et
parfumée».
Il est
évident que la restauration de la Loi divine appellera la
bénédiction d’Allah dans tous les domaines. Même les
ressources naturelles, les minéraux et toutes les richesses souterraines
connaîtront un grand essort :
Selon un
hadith: «Allah lui révélera au Mahdi les trésors de
la Terre».
A la fin,
toutes les forces et énergies naturelles seront contrôlées
par les gens, lesquels auront obtenu les moyens de les utiliser à leur
propre avantage. Il y aura progressivement tellement de richesses que
personne ne restera pauvre ou nécessiteux.
«On
paiera un double salaire aux travailleurs. L’égalité
entre les gens sera observée. Personne n’aura le droit de
recevoir la Zakât, car personne ne sera nécessiteux.
L’argent sera offert aux gens, mais ils déclineront cette offre,
parce qu’ils n’en auront pas besoin. Toutes les ressources
naturelles du sous‑sol et de la surface de la terre seront à la
disposition de l’Imam. S’adressant aux gens, celui‑ci
leur dira: «Voilà la richesse pour laquelle vous vous battiez,
vous rompiez vos liens avec vos proches et vos parents, et vous
répandiez le sang des autres». Puis il leur donnera de
l’argent en quantités inouïes».
Dans ces
circonstances, la paix totale, la loi et l’ordre prévaudront.
«A
cette époque‑là, une paix totale régnera sur le
monde. Personne ne nuira à personne. La peur et
l’anxiété n’auront pas d’existence.
Même les animaux sauvages se déplaceront parmi les gens sans faire
de mal à personne. Les gens éprouveront de l’amour et de la
sympathie, les uns pour les autres. Ils distribueront la richesse entre
eux d’une façon égalitaire. Il n’existera plus
aucun pauvre ni aucun nécessiteux. Aucun groupe de gens ne
cherchera à dominer un autre groupe. Les aînés se
montreront bons envers les cadets, et ceux‑ci respecteront ceux‑là.
Tous les gens seront consciencieux dans leurs actions et leurs
décisions».
L’amour,
la bonté, l’intégrité et la fraternité
prévaudront. Il ne sera pas question de tromper ou de traiter mal
quiconque; une sincérité et une cordialité totales
domineront.
«Lorsqu’al‑Qâ’im
apparaîtra, on connaîtra une telle sincérité
bienveillante et une telle cordialité que lorsque quelqu’un
prendra dans la poche d’un autre ce dont il aura besoin ce dernier ne
s’en fera guère».
Toutes les
formes de faiblesse, de malaise et d’invalidité
disparaîtront.
«Concernant
ceux qui vivront à l’époque d’al‑Qâ’im,
leurs malades recouvreront la santé, et leurs faibles se
renforceront».
«Tous
les aveugles et les estropiés seront guéris, et tous les
gens souffrants cesseront de souffrir».
«Un
gouvernement mondial caractérisé par la justice et la droiture
sera instauré. Il s’étendra de l’Est à
l’Ouest. Tous les gens vivront sous ce gouvernement dans un climat de
paix, de justice et de prospérité».
«Des
relations cordiales régneront entre les croyants dans le monde entier.
On dirait que les gens, d’un bout à l’autre de la Terre, se
voient les uns les autres, parlent les uns aux autres et coopèrent les
uns avec les autres».
«Ces
relations seront différentes des relations et des accords de paix de nos
jours, qui sont conclus uniquement dans le but de sauvegarder les
intérêts des puissances concernées et qui, de ce fait, ne
sont pas stables. Tous les accords de ce type seront annulés avec
l’apparition d’al‑Qâ’im et seront
remplacés par un système universel juste».
«A
cette époque‑là, il n’y aura pas d’hypocrisie,
ni d’intrigues, ni de fausse affectation de courtoisie, ni de
méthodes sournoises. Chacun devra se soumettre de bon coeur au
gouvernement légitime. Tous les réfractaires seront
annihilés».
«Ce
gouvernement marqué par la restauration finale et complète de la
justice et du plein développement sera le dernier stade de
l’histoire de l’humanité. Le Gouvernement Divin sera
établi après la chute des autres systèmes, pour
réaliser les objectifs escomptés. Bien qu’il soit
d’une durée limitée, il sera le dernier mot dans la justice
et la droiture. Il marquera la fin de l’histoire».[11]
1. Voir les hadiths indiquant que la Voie droite n'est
autre que l'Imam contemporain dans Al-Kâfi, chapitres de l'Imamah,
tomes 1 et 2.
2. 'Aj: abréviation de la formule: 'ajjala-llâhu
farajah-u (qu'Allah hâte son Issue) qu'on mentionne chaque fois que
l'on évoque le nom de l'Imam al-Mahdî ('aj).
3. Kamal
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 483,
tome 4
4. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 323; Al-Bihâr, tome 53, p. 175
5. Al-Ghaybah d'al-Cheikh al-Tûcî, p. 285, Hadith 245; Al-Bihâr,
tome 53, p. 178, Hadith 9
6. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 325
7. Mu'jam
Rijâl al-Hadîth, hadith
14, p. 206; Mustadrak Safînat al-Bihâr, tome 2, p.
147
8. Kamal
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 409,
hadith 9; Kifâyat al-Athar, p. 296
9. Voir
notamment: Al-Ghaybah d'al-No'mânî; Al-Ghaybah
d'al-Tûcî; Al-Najm al-Thâqib d'al-Tabarsî
al-Nûrî; Kamâl al-Dîn d'al-Sadûq;
Bihhâr al-Anwâr (Kitâb al-Imâmah
et Kitâb al-Mahdî al-Maw'ûd); Al-Kâfî,
tomes 1 et 2.
10. Les 14 Infaillibles sont le Messager d'Allah (P),
Mohammad ibn 'Abdullah, sa fille Fâtimah (p), son époux
l'Imam Ali ibn Abi Tâlib (p) et leurs 11 descendants qui forment avec
l'Imam Ali les 12 Imams d'Ahl-ul-Bayt (p). La liste des 14 Infaillible
s'établit ainsi 1-Le Prophète Mohammad
ibn Abdullah, 2- Fatimah al-Zahrâ', 3-L'Imam 'Ali Ibn Abi
Tâlib, 4-L'Imam al-Hassan ibn 'Ali, 5-L'Imam Hussain ibn 'Ali, 6-L'Imam
Ali ibn al-Hussain, 7-L'Imam Mohammad ibn Ali,
8-L'Imam Ja'far ibn Mohammad, 9-L'Imam Mûssâ ibn Ja'far, 10-L'Imam
'Ali ibn Mûssâ, 11-L'Imam Mohammad ibn 'Ali, 12- L'Imam Ali ibn
Mohammad, 13- L'Imam al-Hassan ibn 'Ali, 14-L'Imam Mohammad
ibn al-Hassan, al-Hujjah al-Mahdî)
11. Al-Bihâr, tome 2, p. 54, hadith 34, et tome 36, p. 406, hadith 16
12. "Un autre témoignage présente un
intérêt particulier puisqu'on y trouve un description physique
assez détaillée du douzième imâm-enfant; on le doit
à Ya'qûb ibn Manqûsh (disciple des 10e et 11e
imâms; cf al-Tûsî, Risjâl, p. 49, no
5 et p. 437, no 5; al-Ardabîlî, Jâmû'
al-ruwât, II/ 349). Se trouvant une fois chez al-Hasan
al-'Askarî, Yâqûb le questionne au sujet de l'identité
du Mahdî. Sort alors d'une chambre dont l'entrée était
cachée par un voile, «un petit garçon mesurant cinq empans
(ghulâmun khamâsiyy), paraissant avoir huit ou dix ans, au
front large (wâdih al-jabîr), au teint clair (abyad
al-wajh), au blanc des yeux éclatant (darriy al-muqlatayn),
portant un grain de beauté sur la joue droite (fî khaddihi
al-ayman khâl) et une touffe de cheveux au sommet de la tête (fî
ra'sihi dhu'âba)». Il vient s'asseoir sur les genoux de son
père qui le présente comme étant le Mahdî. Le
père s'adresse ensuite au fils: «Rentre mon enfant jusqu'au Moment
Déterminé (al-waqt al-ma'lûm)». L'enfant
rentre dans la chambre. Ya'qûb, à la demande de son maître,
y rentre également mais n'y trouve personne; cf. Kamâl
al-dîn, II/ 407.
Au sujet de la physionomie du jeune Mahdî, il est dit qu'il ressemble
à tout point de vue, à Jésus (cf. Par exemple
al-Nu'mânî, Kitab al-ghayba, bâb 10, no,
p. 211 qui rapporte d'autre tradition, moins détaillées, sur la
description du Mahdî, bâb 13, pp 310ss); selon certaines traditions
(wâqifites?) (L'imâm) Ja'far en aurait dit autant de
Mûsâ, cf. Shahrastâni, op., cit., p. 494)(Voir "Le Guide
divin dans le Shi'isme originel" de M. A.A MOEZZI, éd. Verdier, pp.
270-271.)
13. Voir: Al-Ghaybah d'al-No'mânî; Al-Ghaybah
d'al-Tûcî; Al-Najm al-Thâqib d'al-Tabarsî
al-Nûrî; Kamâl al-Dîn d'al-Sadûq;
Bihhâr al-Anwâr (Kitâb al-Imâmah
et Kitâb al-Mahdî al-Maw'ûd); Al-Kâfî,
tomes 1 et 2.
14. Al-Ghaybah d'al-No'mânî, p. 166, hadith 6
15. Probablement un descendant d'Abû
Sufiyân, le prère du calife omeyyade Mu'âwiyah, qui prendra
la tête d'une armée formée des "ennemis des
imâms" (Cité dans : Le Guide divin dans le Shi'isme
originel, de M.A.A Moezzi, p.287.
16. Ou la Contre révolte du Yéménite,
lequel s'opposera à al-Sufiyânî.
17. Il paraît en fait qu'il y aura deux
"Cris" d'origine naturelle qui se feront enytendre avant
l'avènement du Mahdî ; un Cri venant du Ciel et appellant les
hommes à défendre la Cause de l'Imam et un autre provenant des
profondeurs de la terre (parfois il est dit qu'il s'agit de la voix d'Iblis) et
invitant les gens à rejoindre les rangs de l'Ennemi de l'Imam. Ces Cris
se feraient entendre au mois de Ramadhân. (Voir Moezzi, op.cit. P287).
18. Une armée composée des adversaires du
Mahdî sera engloutie par la terre. (Voir Moezzi op.cit.).
19. Selon les hadiths des Infaillibles (p), il est
possible que tout décret divin, même celui qui a un
caractère obligatoire, change, se modifie ou s'efface, à
l'exception de la Résurrection, dont fait partie la réapparition
d'al-Mahdî (p), laquelle aura lieu inévitablement et sans retard.
20. Al-Ghaybah d'al-No'mânî, p.
252, Bâb 'Alâmat al-Dhuhûr, hadith 9
21. La-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p.
264, hadith 28
22. Mikyâl
al-Makârim, tome 2, p. 282. Dans Al-Bihâr,
ce hadith est un peu nuancé: «Ce que les Croyants ont envers Allah
nous revient», Bâb 9, p. 314, hadith 11.
23. Mikyâl
al-Makârim, tome 2, p. 274
24. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 260; Tafsîr al-Imâm al-'Askarî,
p. 342, hadith 225
25. Al-Kâfî", tome 2, p. 188, hadith 7
26. Tuhaf
al-'Uqûl, p. 265; Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 11, p. 162
27. Al-Kâfî, tome 2, p. 187, h. 5
28. Al-Bihâr, tome 44, p. 282, h. 14; Mutatrafât
al-Sarâ'ir, p. 626.
29. Wasâ'il
al-Chî'ah, tome 10, p.467; 'Uyûn Akhbâr
al-Redhâ, tome 2, p. 15, h. 3
30. Al-Kâfî, tome 8, Bâb 8, p.234, h. 312.
31. Al-Amâlî d'al-Cheikh al-Sadûq, p. 484, h. 17; Al-Wasâ'il,
tome 8, p. 535, h. 18.
32. Wasâ'il
al-Chî'ah, tome 11, p. 192, h. 1.
33. Al-Bihâr, tome 22, p. 327, h. 33
34. Précautionneux: quelqu'un qui est
suffisamment instruit en matière de la Chari'a et qui suit parmi les
décrets des mujtahids, ceux qui sont les plus difficiles ou les plus
exigeants. (voir pour plus de détails: Le Guide pratique du
Musulman (Al-Masâ'il al-Montakhabah), Sayyid Ali
al-Sisâni, la Cité du Savoir (Abbas Ahmad al-Bostani), 1997, 560
pages, 14 x 21.
35. Pour plus de détails sur cette obligation
voir: Le Guide pratique du Musulman (Al-Masâ'il
al-Montakhabah), Sayyid Ali al-Sisâni, la Cité du Savoir
(Abbas Ahmad al-Bostani), 1997, 560 pages, 14 x 21.
36. Coran,
Sourate al-Nahl, verset 43.
37. Moniyat
al-Murid, p. 121; Al-Bihâr,
tome 2, p. 25, h. 91.
38. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 283; Wasâ'il al-Chî'ah, tome 18,
p. 101, h. 1.
39. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 263; Al-Bihâr, tome 2, p. 88.
40. Al-Bihâr, tome 64, p. 350, h. 54
41. Al-Tahçîn d'Ibn Fahad,
p. 20, h. 39.
42. Al-Bihâr, tome 67, Bâb
(section): L'Amour d'Allah, le Très-Haut, p. 23, h. 23.
43. Nous avons déjà mentionné dans
la Treizième obligation deux des arguments de la députation ou
représentation générale, l'un est le hadith de l'Imam
al-Hassan al-'Askari (p), l'autre est celui de l'Imam al-Mahdî ('aj)
lui-même.
44. Kamâl al-Dîn wa Ikmâl
al-Ni'mah d'al-Sadûq, p. 516, h. 44
45. Kamâl al-Dîn wa Tamâm
al-Ni'mah, p. 330, h. 15
46. Al-Kâfî, tome 2, p. 636, h. 5.
47. Al-Kâfî, tome 2, p. 56, h. 3.
48. Al-Sahîfah
al-Sajjâdiyyah de l'Imam 'Ali Ibn al-Hussain
Zayn al-Abidine (p), du'â' No 20
49. «Le Do'â' est l'arme du Croyant, le
pilier de la Religion et la lumière des cieux et de la terre». (Makârim al-Akhlâq, p. 268).
50. Al-Bihâr, tome 90, p. 295; Makârim al-Akhlâq, p. 270.
51. Al-Bihâr, tome 97, p. 174, h. 14
52. Al-Bihâr, tome 97, p. 121, h. 26
53. Al-Kâfî, tome 2, p. 196, h. 3
54. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 203, h. 4; Al-Bihâr,
tome 65, p. 164, h. 16
55. Al-Amâlî d'al-Cheikh al-Tûcî, p. 405, h.57; Wasâ'il
al-Chî'ah, tome 11, p. 19
56. Wasâ'il
al-Chî'ah, tome 18, p. 85, h. 33
57. Tah-thîb
al-Ahkâm, tome 2, p. 109. H. 179; Wasâ'il
al-Chî'ah, tome 4, p. 1038, h. 2
58. Tafsîr
al-Imam al-'Askarî (p), p. 47, h. 21
59. Al-Ghaybah, d'al-Nu'mânî, p. 320, h. 10
60. Al-Kâfî, tome 8, p. 381, h. 576
61. Jawâhir
al-Kalâm, tome 21, p. 40; Tahrîr
al-Ahkâm, tome 1, p. 134
62. Jawâhir
al-Kalâm, tome 21, p. 40; Majma'
al-Fâ'idh wa-l-Burhân, tome 7, p. 449
63. Tafsîr
al-Qummî, tome 1, p. 129; Al-Bihâr,
tome 24, p. 220, h. 20
64. Sourate
âle 'Imrâne, 3/ 200.
65. Al-Ghçibah d'al-Nu'mânî, pp. 27 et 199, h. 13; Ta'wîl
al-âyât, p. 127, h. 47
66. Al-Bihâr, tome 24, p. 217, h. 11
67. Voir entre-autres, en français: Henri Corbin
: En Islam iranien, Tome IV, Livre VII, chapitre II, pp. 338-389,
Gallimard, 1972, France.
68. Al-Kharâ'ij wa-l-Jarâ'ih,
tome 1, p. 419, h. 22.
69. Sourate
al-A'râf, 7/ 180.
70. Al-Kâfî, tome 1, p. 228, h. 4.
71. Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 5, p. 228, h. 2; Al-Bihâr,
tome 91, p. 22, h. 17.
72. Al-Ribât
al-Ma'nawî ilâ Sâhat al-Quds al-Mahdawî, p. 252
73. Miçbâh
al-Kaf'amî, p. 176; Mafâtîh
al-Jinân
74. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 316; Al-Bihâr, tome 53, p. 171,
h. 5; Mafâtîh al-Jinân, chapt. 10, le
Ziyârah.
75. Al-Ribât
al-Ma'nawî ilâ Sâhat al-Quds al-Mahdawî, p. 252.
76. Al-Bihâr, tome 99, p. 249, h. 10
77. Miçbâh
al-Mutahajjid, p. 630, h. 85; Al-Balad
al-Amîn, p. 203
78. Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 12, p. 285, h. 14106.
79. Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 12, p. 280, h. 14095.
80. Kamâl
al-Dîn wa Ikmâl al-Ni'mah, p. 315; Al-Ihitijâj,
tome 1, p. 398.
81. Al-Kâfî, tome 2, p. 377, hadith 9.
82. Moniyat
al-Murîd, p. 347.
83. Muntakhab
al-Athar, p. 506; Ilzâm
al-Nâçib, tome 1, p. 271
84. Idem.
85. Idem.
86. Sourate al-Hadîd:
57/ 16.
87. Al-Kâfî, tome 2, p. 496, hadith 2 ; Wasâ'il al-Chî'ah,
tome 4, p. 1180, h. 3.
88. Jamâl
al-Usbû' , p. 152 ; Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 6, p. 114, h. 13.
89. Jamâl
al-Usbû' , p. 152 ; Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 6, p. 114, h. 13.
90. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 93, h. 24 ; Bihâr
al-Anwâr, tome 36, p. 222, h. 21.
91. Bihâr
al-Anwâr, tome 36, p. 296, h. 125.
92. Al-Kâfî, tome 8, chapt. 8, p. 229, h. 293.
93. Al-Amâlî d'al-Sadûq, p. 159, h. 7; Bihâr
al-Anwâr, tome 2, p. 65, h. 4.
94. On trouve
ce du'â' dans les monographies connues de du'â', tel que Mafâtîh
al-Jinân ; Al-Mazâr al-Qadîm de Qutub
Râwandî ; Al-Mazâr dénommé Miçbâh
al-Zâ'ir d'Ibn Tâwûs; Bihâr
al-Anwâr, tome 99, p. 104 ; Zâd al-Ma'âd
d'al-'Allâmah al-Majlicî, p. 491; Iqbâl al-A'mâl
d'Ibn Tâwûs, tome 1, p. 504.
95. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 212, h. 1; Bihâr
al-Anwâr, tome 51, p. 115, h. 14.
96. Al-Kâfî, tome 8, p. 233, h. 306.
97. Voir ce du'â'
(français-arabe-translittération) dans Annexe 1. Il est
mentionné dans: Miçbâh al-Kaf'amî, p.
550 ; Bihâr al-Anwâr, tome 83, p. 284, h. 47 ; Mafâtîh
al-Jinân.
98. Jamâl al-Usbû', p. 316; Miçbâh
al-Mutahajjid, p. 411, p. 146
99. Voir ce du'â' dans Miçbâh
al-Mutahajjid, p. 413; Bihâr al-Anwâr, tome
99, p. 90 ; Mafâtîh al-Jinân.
100. Bihâr
al-Anwâr, tome 89, chapt. 42, p. 28, h. 1.
101. Bihâr
al-Anwâr, tome 83, p. 61, h. 69.
102. Voir ce du'â' également dans Mafâtîh
al-Jinân, section: Ziyârat Sahib al-Amr (p),
pp. 610-611.
103. Selon certains hadiths, l'Imam al-Mahdî (p)
assiste au Pèlerinage, l'accomplit et se rend à 'Arafât, le
jour de 'Arafah chaque année.
104. Equivaut à une glorification d'Allah.
105. Al-Kâfî, tome 2, p. 226, h. 16.
106. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq,
chapt. 35, pp. 370-371, h. 1 et 3.
107. Al-Kâfî, tome 2, p. 226, h. 16.
108. Al-Kâfî, tome 1, p. 334, h. 3.
109. Sourate
al-Isrâ': 17/ 13.
110. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq,
chapt. 33, pp. 352-354, h. 50.
111. Al-Lahûf, p. 10.
112. On trouve
ce Du'â' dans les livres connus de du'â', tel que Mafâtîh
al-Jinân; Al-Mazâr al-Qadîm de Qutub
Râwandî; Al-Mazâr dénommé Miçbâh
al-Zâ'ir d'Ibn Tâwûs; Bihâr
al-Anwâr, tome 99, p. 104; Zâd al-Ma'âd
d'al-'Allâmah al-Majlicî, p. 491; Iqbâl al-A'mâl
d'Ibn Tâwûs, tome 1, p. 504.
113. Selon al-Muhaddith
al-Nûrî, citant le livre d'al-Mazâr al-Qadîm.
114. A la Mecque.
115. Cette mosquée se trouve à
Kûfa. C'est une grande mosquée très connue et elle est
considérée comme la plus ancienne mosquée après
Masjid al-Harâm. Elle fut costruite par Adam (p).
116. A Qom, en Iran.
117. Masjid Zayd Ibn Suhân, et
Masjid S'sa'ah Ibn Suhân se trouvaient
à Kûfa.
118. Voir ce du'â', dans Mafâtîh
al-Jinân, section: Ziyârat Sahib al-Amr (p), pp.
610-611; Miçbâh al-Kaf'amî, p. 550; Bihâr
al-Anwâr, tome 83, p. 284, h. 47.
119. Sourate
al-Sâffât, 37/ 83-84.
120. Bihâr
al-Anwâr, tome 34, p. 213, h. 15.
121. Mikyâl
al-Makârim, tome 2, p. 229.
122. L'Imam al-Hussain (p) et ses valeureux compagnons
tombés en martyrs à Karbalâ' en l'an 61 de l'hégire
dans un combat inégal contre l'armée de Yazîd.
123. Mikyâl
al-Makârim, tome 2, p. 228.
124. Sourate
al-Mâ'idah: 5/ 2.
125. Tah-thîb
al-Ahkâm, tome 1, p. 40; Al-Ihtijâj,
tome 2, p. 325.
126. Miçbâh
al-Kaf'amî, p. 550; Mafâtîh
al-Jinân, chapt. 3, section 10, après Du'â'
al-Nudbah et avant Du'â' al-'Ahd.
127. Voir ce Du'â', Mafâtîh
al-Jinân, section: Ziyârat Sahib al-Amr (p), pp.
610-611; Miçbâh al-Kaf'amî, p. 550; Bihâr
al-Anwâr, tome 83, p. 284, h. 47.
128. Miçbâh al-Kaf'amî,
p. 550; Mafâtîh al-Jinân, chapt. 3, section
10, après Du'â' al-Nudbah et Du'â' al-'Ahd.
129. Mukh-taçar
Baçâ'ir al-Darajât, p. 183.
130. Sourate
Maryam: 19/ 87.
131. Sourate
al-Chûrâ: 42/ 19.
132. Sourate
al-Tawbah: 9/ 105.
133. Tafsîr:
Majma' al-Bayân, tome 5, p. 119.
134. Baçâ'ir
al-Darajât, p. 446, h. 16; Bihâr
al-Anwâr, tome 23, p. 345, h. 38.
135. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 323; Al-Kharâ'ij wa-l-Jarâ'ih,
tome 2, p. 902.
136. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 323; Al-Kharâ'ij wa-l-Jarâ'ih,
tome 2, p. 903.
137. Voir ce
du'â' qui commence comme suit: Allâhumma-df'a 'an waliyyika wa
khalîfatika wa hujjatika 'alâ khalqika ... (Ô
mon Dieu! Protège Ton Ami intime, Ton Lieutenant et Ton Argument
auprès de Tes créatures...), dans Mafâtîh
al-Jinân, Bâb (chapt.) 3, section 10 (le 4e du'â'
après Du'â' al-Nudbah, Du'â' al-'Ahd et Du'â'
al-Nûr). On peut le trouver aussi dans "Miçbâh
al-Mutahajjid", p. 409, h. 145.
138. Al-Kâfî, tome 1, p. 54, Bâb: al-Buda', h. 2.
139. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 245, h. 46; Bihâr
al-Anwâr, tome 51, p. 148, h. 22.
140. Al-Kâfî, tome 1, p. 37, Bâb, çifat al-'Ulamâ',
h. 6.
141. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 357, h. 54
; Bihâr al-Anwâr, tome 52, p. 149, h. 76.
142. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 319, h.
2.
143. Al-Kharâ'ij
wa-l-Jarâ'ih, tome 3, p. 1171, h. 66.
144. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 378, h. 3
; Al-Kharâ'ij wa-l-Jarâ'ih, tome 3, p. 1171, h. 66.
145. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 339, h.
17; Bihâr al-Anwâr, tome 52, p. 94, h. 9.
146. Al-Kâfî, tome 1, p. 341, chap. Al-Ghaybah, h. 24.
147. Voir ce du'â' dans Mafâtîh
al-Jinân, Bâb (chapt.) 3, section 10 (le 4e du'â
après Du'â' al-Nudbah, Du'â' al-'Ahd et Du'â'
al-Nûr). On peut le trouver aussi dans Miçbâh
al-Mutahajjid, p. 409, h. 145.
148. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p.
200, h. 16.
149. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p.
197, h. 8.
150. Kamâl al-Dîn wa Tamâm
al-Ni'mah, p. 351, h. 49; Bihâr al-Anwâr, tome
52, p. 148, h. 73.
151. Kamâl al-Dîn wa Tamâm
al-Ni'mah, p. 351, h. 49.
152. Kamâl al-Dîn wa Tamâm
al-Ni'mah, p. 351, h. 49; Bihâr al-Anwâr, tome
52, p. 148, h. 73.
153. Sourate
al-Baqarah: 2/ 195.
154. Tuhaf
al-'Uqûl, p. 309; Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 12, p. 260, h. 1.
155. Al-Hidâyah
al-Kubrâ d'al-Khuçaybî, p. 393.
156. Al-Ghaybah d'al-Cheikh al-Tûcî, p. 425, h. 411; Bihâr
al-Anwâr, tome 52, p. 103, h. 5.
157. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 289, h.6.
158. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 289, h. 3.
159. Sourate al-Chams,
91/ 9.
160. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p. 200, h. 16.
161. Tah-thîb
al-Ahkâm, tome 1, p. 40; Al-Ihtijâj,
tome 2, p. 325.
162. Al-Kâfî, tome 2, p. 221, Bâb: Al-Taqiyyah, h. 23.
163. Al-Kâfî, Bâb: Al-Kitmân, h. 5.
164. Baçâ'ir
al-Darajât, p. 41, h. 5 ; Bihâr al-Anwâr,
tome 2, p. 192, h.35.
165. Al-Kâfî, tome 2, p. 91, Bâb: Al-Sabr, h. 12.
166. Al-Kâfî, tome 8, p. 36, h. 7.
167. Sourate
No. 103.
168. Iqbâl
al-A'mâl, tome 2, p. 246; Bihâr
al-Anwâr, tome 37, p. 132.
169. Al-Kâfî, tome 1, p. 404, h. 3.
170. Al-Amâlî d'al-Cheilk al-Sadûq, p. 484, h. 17; Wasâ'il
al-Chî'âh, tome 8, p. 535, h. 18.
171. Al-Kâfî, tome 2, p. 256, h. 15.
172. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 330, h.
15; Bihâr al-Anwâr, tome 52, p. 145, h. 66.
173. Sourate al-Baqarah, 2/ 195.
174. Al-Ghaybah d'al-Nu'mânî, p.
273, h. 50.
175. Ce du'â' est cité dans Makârim
al-Akhlâq, p. 284.
176. Al-Kâfî, tome 1, p. 538, h.
177. Al-Kâfî,tome 2, p. 189, h. 6.
178. Kâmil
al-Ziyârât, p. 528, h. 1; Bihâr
al-Anwâr, tome 99, p. 295, h. 1.
179. Al-Kâfî, tome 2, p. 507, h. 3.
180. Al-Kâfî, tome 2, p. 508, h. 6.
181. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 288.
182. Kamâl
al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah, p. 286, h. 2
; Bihâr al-Anwâr, tome 51, p. 72, h. 14.
183. Bihâr
al-Anwâr, tome 97, p. 436, h. 7.
184. Henri Corbin relate dans son ouvrage "En
Islam iranien Vol.IV, pp. 338-346, éd. Tel Gallimard, le beau
récit de la construction de cette mosquée.
185. Tsabîhat al-Zahrâ'
consiste à réciter 34 fois (Allâhu Akbar = Allah est
le plus Grand), 33 fois (al-Hamdu lillâh), et 33 fois (Subhan-Allâh
= Gloire à Allah).
186. Mustadrak
al-Wasâ'il, tome 3, p. 447, h. 19 ; Bihâr
al-Anwâr, tomet 53, p. 231.
187. Voir: Anthologie des Clés des Paradis
(Mafâtîh al-Jinân) (français-arabe)
édition: Abbas Ahmad al-Bostani, Livre 2: De la Précellence du
Mois de Cha'bân, p. 195.
188. 'Iqbâl
al-A'mâl, tome 3, p. 315.
189. Al-Hadâ'iq
al-Nâdhirah, tome 11, p. 34, h. 11.
190. (r): abréviation de la formule: radhiy-Allâh
'anh (qu'Allah l'agrée) que l'on pronoce chaque fois que l'on
mentionne le nom d'un Compagnon des Infaillibles ou de tout serviteur
rapproché d'Allah.
191. Al-Kâfî, tome 4, p. 312, h. 2.
192. Al-Kâfî, tome 4, p. 317, h. 10.
193. Al-Kâfî, tome 4, p. 316, h. 8.
194. Wasâ'il al-Chî'ah, tome 10, p.
464, Bâb 103, h. 1
195. Jamâl-al-Usbû', p. 29; Bihâr
al-Anwâr, tome 88, p. 215, h. 1.
196. Voir cette ziyârah dans Al-Ihtijâj,
tome 2, p. 316 ; Bihâr al-Anwâr, tome 53, p. 171,
h. 5 ; Mafâtîh al-Jinân, 10e partie.
197. Voir cette ziyârah dans Jamâl
al-Usbû', p. 41 ; Mafâtîh al-Jinân,
avant Du'â' al-Sabâh de l'Imam 'Ali (p).
198. Jamâl al-Usbû' , p. 35
199. Voir: Jamâl al-Usbû', pp. 37-42 ;
Bihâr al-Anwâr, tome 99, pp. 210-215 ; Mafâtîh
al-Jinân, avant Du'â' al-Sabâh de
l'Imam 'Ali (p).
200. Kâmil al-Ziyârât, p. 528,
h. 1; Bihâr al-Anwâr, tome 99, p. 295, h. 1.
201. Voir: Mafâtîh al-Jinân:
çalawât al-Hujaj, bâb al-Ziyârât,
après al-Ziyârah al-Jâmi'ah.
202. Al-Kâfî, tome 1, p. 546, h. 20; Al-Muqni'ah,
p. 280, Bâb, Al-Ziyârât.
203. Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah,
p. 520, h. 49; Bihâr al-Anwâr, tome 100, p. 182, h.
6.
204. Al-Ihtijâj, tome 2, p. 299; Bihâr
al-Anwâr, tome 93, p. 184, h. 2.
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